Ces mobilisations, prétendument contre la « théorie du genre », ont pris une forme nouvelle, notamment sur la toile et via l’envoi de messages sur les téléphones de parents d’élèves. Les pires inepties ont circulé (démonstration sexuelle et utilisation de préservatif en maternelle...), ainsi que les discours sexistes et réactionnaires.
Ces milieux fascisants invitent les parents d’élèves à ne pas envoyer leurs enfants en classe en guise de protestation. Rien que cela !
« Théorie du genre » : de quoi parle-t-on ?
Il n’y a PAS de « théorie du genre ». Les polémistes anti-genre parlent de « la théorie du gender » ou de « la théorie du genre » comme pour désigner UNE doctrine unifiée. Or les études de genre sont loin de former un tel ensemble. On peut définir le genre comme une conception de la masculinité et de la féminité socialement construites (différenciée du sexe biologique).
De notre côté, si dans les salles de classe on s’empare davantage de ces questions en tentant de combattre les inégalités hommes/femmes dans les diverses strates de la société (politique, au travail, dans les foyers), on ne peut que se réjouir. Nous n’y voyons nullement un « processus de destruction » !
Car, à l’opposé de leur vision réactionnaire et autoritaire, nous défendons l’idée d’une École ouverte, développant l’esprit critique des élèves. Une École émancipatrice et non pas reproductrice de stéréotypes et de discriminations. Une école qui donne des clés de compréhension du monde pour mieux combattre tout type d’inégalité.
La Fédération Éducation - Recherche de la CNT - Solidarité Ouvrière invite à la plus grande vigilance face à cette tentative de faire main basse sur l’École par les réactionnaires. Et de tout faire pour empêcher les diffusions de ce type de propos.
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