comme tous les 2e samedi de chaque mois à Aix
samedi 8 février 2014
et les samedi 8 mars, 12 avril, 10 mai 2014 ...
de 11h30 à 12h.
sur la place de la Rotonde - du côté des allées provençales

afin de protester contre l’enfermement des étrangers, les conditions de cet enfermement et les expulsions quotidiennes
que nous constatons au mépris total des droits fondamentaux de la personne.

Pour le groupe de coordination du cercle de silence d’Aix-en-Provence
Rappel : Le Cercle de Silence d’Aix-en-Provence est composé de citoyen (ne)s et de membres engagés individuellement au sein de divers mouvements et associations qui le soutiennent :

ACAT Aix, AIX-SOLIDARITE, AJC Amitié Judéo-Chrétienne Aix, AMNESTY International Aix, ASTI d’Aix-Marseille, ATMF Pays d’Aix, ATTAC Pays d’Aix, CADTM Aix, CCFD-Terre Solidaire Aix, CIMADE Pays d’Aix, EMMAUS Cabriès, ENTRAIDE de l’ERF l’Eglise réformée de France Aix, FPPA Féminin Pluriel en Pays d’Aix, FRATERNITE FRANCISCAINE Aix, JRS France (Accueil Jésuite des Réfugiés) LDH Ligue des droits de l’homme Aix, MAIS International, OMI Missionnaires OBLATS Aix, PASTORALE DES MIGRANTS Aix, RELAIS ST DONAT, REPAIRE DU PAYS D’AIX, RESISTER Aujourd’hui, RESF13, SECOURS CATHOLIQUE Aix, SAF Syndicat des Avocats de France Aix.

Nous n’avions pas encore appris, lors de notre dernier cercle de silence, qu’un jeune guinéen de 18 ans s’était noyé la veille, à la sortie du port de Marseille, en sautant avec un compagnon d’un navire qui partait en direction de Barcelone.

Ces deux jeunes gens, Mamadou SAYDOU celui qui a perdu la vie et Ibrahima DIALLO le survivant, avaient été récupérés par ce navire au large des côtes sénégalaises et avaient effectué tout un périple européen, essayant successivement de demander l’asile en Belgique, au Portugal, en Italie puis à Marseille, en vain chaque fois.

Il est très préoccupant de constater qu’à chacune des escales les procédures n’ont pas été respectées et notamment à Marseille puisqu’un demandeur d’asile doit normalement être auditionné en zone d’attente et la décision le concernant doit être écrite et motivée par le ministère de l’Intérieur sur avis de la DAF (Division asile à la frontière de l’Ofpra). Ce qui prend un certain temps et nécessite le passage devant le juge des libertés si la rétention dépasse quatre jours.

Il semble bien qu’en place d’une audition loyale en bonne et due forme, les deux guinéens aient seulement reçu - dans un local de la PAF (police aux frontières) du port et non dans la zone d’attente qui se situe au centre de rétention du Cannet - la visite de policiers qu’on pourrait qualifier d’"anti-immigration" et dont la tâche principale fut de les dissuader de faire la demande d’asile en utilisant toute une série d’arguments sur les immenses et insurmontables difficultés qu’ils devraient endurer s’ils pénétraient en France...

L’enquête administrative qui a été demandée à la suite de cette noyade n’a toujours pas démarré !

Etrange et inquiétant constat fait le 31 janvier : deux autres jeunes guinéens étaient en zone d’attentte au Cannet, ils avaient effectué la même tournée des ports européens que Mamadou et Ibrahim et sur un navire du même armateur, équipé lui-aussi d’une cellule sécurisée à son bord (pour être en règle par rapport au transport de clandestins), etc., etc.

Sans commentaire.

Rendez-vous samedi à 11h30 aux Allées Provençales, venez nombreux.