Une tribune pour les luttes

Debbie condamnée à 6 ans de prison ferme dont...

L’affaire Blackmail3

Soutien francophone au Blackmail 3 - Contre l’expérimentation animale et la répression étatique !

Article mis en ligne le vendredi 18 avril 2014

Debbie condamnée à 6ans de prison plus 5 ans de sursis sous contrôle judiciaire.

Le contrôle judiciaire ou ASBO (Anti Social Behaviour Order) est une mesure ultra-restrictive qui empêche une personne condamnée de se déplacer dans certains endroits, de voir certaines personnes et de participer à des campagnes d’action ou à des manifestations.

Debbie a été condamnée à 6ans de prison. Au début elle devait être condamnée à 8ans de prison mais le juge a réduit sa peine à 6ans. Dans son jugement final, le juge a déclaré avoir lu et pris en compte tous les témoignages de personnes parlant de Debbie dans des termes élogieux, ainsi que les personnes ayant des donné des preuves de sa générosité envers les autres, humains et animaux. Il a dit être sur que Debbie était une bonne personne. Il a raison à propos de cela.
Environ 35 personnes étaient venues soutenir Debbie au tribunal, illes ont eu des problèmes avec la sécurité et la douzaine de flics présents. POURQUOI ?
Des personnes de chez Novartis étaient aussi présentes.

“Debbie has been sentenced to six years custodial with a five year ASBO. We are all devastated. We will have her address to write to her in prison as soon as possible.”

“Debbie was sentenced to 6 years in prison. Originally, she was given 8 but the judge reduced it to 6. The judge in his closing statement said that he had read and taken on board all the testimonials from people who spoke highly of Debbie, as well as the people who gave evidence about how much she had helped people and animals. He went on to say he was sure she was a nice person. He’s right about that.

About 35 people turned up to support Debbie at court, they had issued a high security alert and there were about a dozen cops there. WHY ?

Novartis people were there too.”

Debbie est une militante anti-vivisection de Grande-Bretagne. Depuis plusieurs années elle se bat notamment contre HLS, le plus grand laboratoire de vivisection d’Europe.

HLS (Huntingdon Life Science) pratique des tests pour des produits d’entretien, cosmétiques, pesticides, pharmacologie etc … sur des chats, des chiens, des primates, des souris. Plus de 500 animaux par jour sont tués dans ce laboratoire de vivisection. HLS a été condamné plus d’une fois pour cruauté et mauvais traitement envers les animaux, mais cela ne l’a pas empêché de recevoir une aide bancaire de l’état pour lui permettre de poursuivre ses activités. Cette affaire la plus récente reflète les efforts constants déployés par les autorités britanniques pour criminaliser, arrêter le ciblage efficace et persistant de HLS. Huntingdon a encore une fois claqué des doigts pour ordonner un tour d’horizon et d’intimidation des personnes qu’ils soupçonnent de s’en prendre à leur entreprise.

La campagne internationale SHAC avait pour but de mettre fin aux activités d’HLS entre 1999 et 2013.

Avec deux autres militantEs des Pays-Bas, Debbie a été perquisitionnée et arrêtée. Elle a été jugée en février 2014 pour conspiration contre HLS, c’est à dire manifestation, mails, chantage dans le but porter des dommages à l’entreprise et de la faire tomber. Durant le procès, deux indics de chez Novartis se sont révélés être des policiers infiltrés. Des mails menaçants ont été envoyés à Novartis avec le pseudo ‘George Orwell’. L’accusation soutien que Debbie est liée à ce pseudonyme car elle possédait le livre « 1984 » de G. Orwell chez elle. Le système de police judiciaire a émis un rapport de 40 000 pages de preuves pour des affaires pénales liées à la campagne contre HLS au cours de la dernière décennie dont seulement quelques affaires mentionnaient le nom de Debbie …

Déclarée coupable par un jury, elle a pu ressortir libre de son audience. Aujourd’hui, le jugement vient de tomber : elle risquait jusqu’à 11 ans de prison, elle a été condamnée à 6ans et 5ans de contrôle judiciaire.

“Keep on campaigning against all oppression and capitalist domination. Don’t be afraid to speak out and never apologise for trying to make a difference and caring.” Debbie V.

“Continuez à lutter contre toutes les oppressions et la domination capitaliste. Ne soyez pas effrayéE de parler fort et ne vous excusez jamais parce que vous essayez de faire la différence et de vous préoccuper de ce qu’il y a autour de vous.” Debbie V.

Relai de l’article du Collectif des Panthères Enragées => http://pantheresenragees.noblogs.org/post/2014/04/17/debbie-blackmail-3-condamnee-a-6ans-de-prison-dont-5ans-de-mise-a-lepreuve/

Résumé du procès de Debbie qui s’est étalé sur 5 semaines à Winchester Corwn Court en Grande Bretagne.

Semaine 1

Mercredi 12 février 2014 :
Dans le cadre de l’affaire Blackmail 3, le procès inculpant Debbie débute à Winchester Crown Court, pour une durée d’environ 4 semaines.
Tout commence par plusieurs échecs de l’accusation : manque d’informations, de preuves et retards divers, notamment de la part des huissiers. Le procès est alors ajourné au lundi 17 février.

Semaine 2

Lundi 17 février 2014 :
Le procès de Debbie reprend à Winchester Crown Court.
Au cours de son exposé, la défense de Debbie a révélé qu’un cadre de Novartis, qui avait par le passé échangé avec des militant.e.s, était en fait un officier de police en civil, travaillant sous le faux-nom ’James Adams’.
L’accusation insiste et met la pression pour faire de nouveau ajourner le procès, mais la défense souhaite continuer comme prévu même si toutes les chances d’un procès inéquitable sont réunies. Le juge entend les deux parties, défense et accusation, demande un temps pour délibérer.
En résulte l’ajournement du procès au lendemain 10:30 du matin.

Mardi 18 février 2014 :
Après de nouveaux arguments juridiques, le procès est ajourné au jeudi après-midi, après quoi il sera ajourné de nouveau jusqu’au lundi afin que la défense ait le temps de s’organiser autour des derniers éléments apportés et des dernières preuves communiquées.

Jeudi 20 février 2014 :
De nouveaux éléments juridiques sont ajoutés encore une fois.
Debbie doit revenir au tribunal le lundi suivant et son procès devrait enfin pouvoir débuter.
Une partie des preuves ajoutées par l’accusation a été retirée, car l’un des agents infiltrés avait brisé certaines règles de conduites de sa mission, supprimant ainsi quelques éléments à charges au cas de Debbie.

Semaine 3

Lundi 24 février 2014 :
Le procès de Debbie commence aujourd’hui. Le jury prête serment et l’affaire lui est présentée. C’est au tour de l’accusation d’attaquer avec leurs premiers arguments.
Le contre-interrogatoire des témoins et de leurs déclarations commencera le lendemain.

Mardi 25 février 2014 :
Début de l’examen des preuves vidéos tenues « secrètes » qui avaient été enregistrées par la police lors des rencontres entre Novartis et des militant.e.s.
Ceci avant que le procès ne soit ajourné à l’après-midi en raison d’une coupure de courant.

Mercredi 26 février 2014 :
La majeure partie du temps a été passée à écouter les enregistrements fait par la police depuis 2009, notamment 3 rencontres entre les militant.e.s et Novartis, qui était un des plus gros clients d’HLS. Un premier personnel présent en charge de la sécurité à Novartis, ’Andrew Jackson’ (AJ) a révélé au tribunal avoir déjà travaillé pour le gouvernement britannique de façon ’fantôme’ (sous couverture, ndt.).
Avec lui se trouvait un second homme, prétendant lui être de la sécurité de l’entreprise et chef de projets spéciaux pour Novartis, il était en fait un agent supérieur (sous couverture, ndt.), utilisant le faux-nom de ’James Adams’ (JA).
Les militant.e.s ont été trompé.e.s tout le long de leur campagne, par ces fausses identités et par l’implication de la police. Tous les deux ont même été fouillés par la sécurité de Novartis avant les rencontres avec les militant.e.s,.
Andrew Jackson et James Adams ont souligné à plusieurs reprises aux militant.e.s que ces rencontres ne devaient en aucun cas être enregistrées et devaient rester confidentielles, prétendant faussement qu’ils n’enregistraient pas ces entretiens eux-mêmes. Novartis et la police ont collaborés en mentant et induisant les militant.e.s en erreur tout le long du processus, essayant par des tentatives infructueuses d’établir des liens avec des activités criminelles.

Jeudi 27 février 2014 :
Andrew Jackson (AJ) et James Adams (JA) donnent des preuves au tribunal.
La défense de Debbie questionne AJ à propos des multiples scandales, actes de cruauté et corruption dont HLS et Novartis avaient été reconnus responsables, mais il semble soudainement incapable de se rappeler quoi que se soit et complètement insensible à la mauvaise presse que cela avait donné à son entreprise.
Il s’est avéré qu’Andrew Jackson avait menti sur une déclaration de témoin faites à la police disant qu’il était lui-même un membre du personnel de Novartis, sachant qu’il était alors un agent de police sous couverture.
Andrew Jackson reconnaît que la police avait intensifiée sa participation comme agent de communication entre Novartis et SHAC*.
*Stop Huntingdon Animal Cruelty, campagne internationale pour la fermeture de laboratoires de vivisection HLS entre 1999 et 2013.
Il a aussi été révélé que le personnel supérieur de la police de la division S015 avait conseillé Andrew Jackson de mentir au sujet de l’identité de James Adams dans ses déclarations, avec l’intention claire de tromper le tribunal (juge, jury et défense) tout le long du procès du Blackmail 3. James Adams donne plus tard lui-même des preuves de l’utilisation de sa fausse identité, tout en restant caché derrière un écran loin des yeux du public.
Puis le tribunal commence l’examen des preuves liées à l’ordinateur de Debbie.
Des emails menançants ont été envoyés à Novartis avec le pseudo ’George Orwell’.
L’accusation soutien que Debbie est liée au pseudonyme car un exemplaire du livre ’1984’ (livre écrit par George Orwell) a été trouvé dans le disque dur de son ordinateur, qu’elle a cité George Orwell par le passé dans des messages et qu’elle a reçu des messages en provenance de liste emails extérieures dans lesquels George Orwell avait été cité.
La défense fournit des documents révélant que « George Orwell » était en fait un pseudonyme par défaut d’un logiciel de messagerie utilisé pour envoyer des emails anonymes.
La défense a aussi soutenu que Debbie utilisait des nombreuses citations de personnes très connues et qu’elle était loin d’avoir une obsession avec George Orwell, contrairement à ce que l’accusation était en train de vouloir faire croire. Ce qui a apparemment été reconnu par le juge, qui a dit : « Elle n’a même pas ’Animal Farm’ ! » (un autre livre de George Orwell).

Vendredi 28 février 2014 :
L’accusation termine la première semaine du procès en reprenant les éléments de l’affaire ; incluant l’histoire de la campagne menée contre HLS et des précédentes affaires liées à des militant.e.s y ayant pris part.
L’accusation a passé en revue le calendrier des évènements concernant l’affaire Blackmail 3 et en a examiné les preuves contre l’ensemble des inculpé.e.s. du Blackmail 3.
Il est frappant de constater que les implications reprochées à Debbie sont infimes et que l’importante quantité de matériel utilisé par les militant.e.s et requise comme preuve remonte à de nombreuses années en arrière. Le système de police judiciare analistique a émis un rapport de 40 000 pages de preuves pour des affaires pénales liées à la campagne contre HLS, au cours de la dernière décennie, avec seulement quelques affaires mentionnant Debbie.
Les officiers de police de la NDEU* : Ian Caswell (toujours en service) et Christopher Cowley sont appelés pour donner des preuves. Interrogés par la défense, cette dernière confirme que les deux officiers avait fréquemment surveillé les manifestations pacifiques : photographiant et relevant l’identité, les détails physiques et les plaques d’immatriculation des personnes et véhicules présents, ainsi que les entrées et sorties d’évènements privés, tels que les meetings.
*Unité de la police spécialisée dans le terrorisme, équivalent français du Bureau de la Lutte Anti Terrotiste, section extrémisme violent et analyse transverse, ndt.
Plus d’info sur la surveillance régulière des activités de protestation légitimes/légales sur le lien suivant => https://www.facebook.com/pages/Fitwatch/103821345868
L’accusation devrait finir son tour d’ici à mercredi prochain, mais le procès devrait se poursuivre jusqu’à la fin du mois de mars.

Semaine 4

Lundi 3 mars 2014 : Le procès de Debbie reprend pour sa deuxième semaine en parcourant de nouvelles données.
La défense interroge alors la police concernant les circonstances des raids et de l’arrestation de Debbie. Elle leur demande alors pourquoi ils ont forcé l’entrée de la maison dont Debbie était une des locataires. Elle demande aussi pourquoi 2 officiers masculins avaient été envoyés dans la chambre de Debbie, avant même qu’elle est eu le temps de s’habiller. Une question a été posée sur le fait que 25 officiers masculins étaient présents lors de son arrestation dont seulement 1 seul officier féminine, alors que la police savait pertinement que la ’suspect’ était une femme ainsi que ses 4 colocataires.
La défense a mis en avant le ressentie éprouvé par une femme suite à l’intrusion soudaine et sans prévenir de plus de 20 officierEs de police (en civil donc pas identifiable au premier coup d’oeil) forçant l’entrée de sa maison, au petit matin, en criant et en agissant de manière agressive.
Après être entrée, les officierEs de police n’ont pas expliqué pourquoi illes étaient là, n’arrêtant pas Debbie sur le moment. Ils lui ont commandé de s’assoir derrière son ordinateur lui montrant alors un mandat de perquisition. Debbie atteint ses lunettes de vue afin qu’elle puisse lire le document et éteindre son ordinateur (à ce moment là elle n’était pas en état d’arrestation).
L’accusation soutient désormais qu’elle a éteind son ordinateur pour dissimuler des preuves, ce que la défense conteste. Après l’interrogation de la police, l’accent a été remis sur les preuves venant de l’étranger. La défense à fait valoir que Debbie n’était pas impliquée dans l’une des activités criminelle présumée à l’étranger puisqu’elle qu’elle était en Grande-Bretagne le temps durant.

Mardi 4 mars 2014 :
Durant le procès d’aujourd’hui l’accusation et la défense ont fini d’énoncer leurs cas en discutant des preuves liées au téléphone ainsi que d’autre éléments.

Mercredi 5 mars 2014 :
Le procès continue avec Debbie donnant ses preuves pour sa défense toute la journée, y compris parler de sa vie personnelle et de ses implications dans différentes campagnes sur les 20 dernières années.

Jeudi 6 mars 2014 :
Debbie continue de parler à la cour aujourd’hui, incluant le contre interrogatoire de l’accusation pendant 3 heures. Le procès est ensuite ajourné au 12 mars pour cause de grève d’un avocat concernant l’arrêt des aides juridiques et le juge n’étant pas présent. La défense, l’accusation et le juge sont attendus pour le résumé et la conclusion de l’affaire d’ici la fin de la semaine, avec le verdict du jury attendu pour la semaine suivante. Tout devant à priori se finir pour le 20 mars.

Semaine 5

Mercredi 12 mars 2014 :
Après un long weekend d’ajournement, le procès reprend avec avec d’autres éléments et l’accusation résumant pendant plus d’une heure l’affaire contre Debbie.
Après d’autres arguments juridiques, le procès se termine pour la journée.

Jeudi 13 mars 2014 :
La défense commence son résumé de l’affaire, incluant les détails de la surveillance, les raids et les problèmes liés à la police infiltrée, qui parmi d’autres arguments juridiques et de nouveaux éléments, s’est poursuivit jusque dans l’après-midi.
Le juge mentione alors que le résumé de la défense est trop politique et trop moral, rappelant au jury que le procès est un procès juridique et pas d’ordre politique ni moral !
Des directives juridiques concernant les accusations portées envers Debbie ont été données au jury et la journée s’achève.

Vendredi 14 mars 2014 :
Le juge a, à son tour, donné un résumé rapide et équitable de l’affaire aux jury pendant environ une heure le matin et le jury est alors renvoyé en délibération à partir de 11:30 pour déterminer si Debbie est ’coupable’ ou ’non coupable’.
Le sort de Debbie est alors entre les mains du jury. Un jury qui n’est pas parvenu à une décision l’après-midi, le verdict du procès est alors renvoyé à lundi 10 heures du matin...

Lundi 17 mars 2014 :
Le jury n’arrive toujours pas à rendre le verdict, qui doit être rendu de façon unanime. Situation difficile, le verdict sera rendu d’un jour à l’autre...

Mardi 18 mars 2014 :

Verdict rendu => Debbie est déclarée coupable par le jury.

Elle a pour l’instant été libérée sous caution et la peine sera rendue le jeudi 17 avril 2014 à Winchester Crown Court.

Soutien et solidarité avec Debbie, Natasha et Sven inculpé.e.s du Blackmail 3 !

Contre l’expérimentation animale et la répression de l’Etat !

Lien vers le site internet de soutien, avec la descriptio de l’affaire, les portraits des inculpé.e.s en français => http://www.blackmail3.org/french.html

Page facebook du soutien francophone au Blackmail 3 => https://www.facebook.com/SoutienBlackmail3?fref=ts
Facebook support page (EN) => https://www.facebook.com/blackmail3?ref=ts&fref=ts

Traduction du texte paru sur Indymedia UK, article en version originale ici => http://www.indymedia.org.uk/en/2014/03/515954.html

Cliquez sur le lien en format pdf pour lire l’article =>

Qu’est-ce que HLS ?

Huntingdon Life Sciences (HLS) est le plus grand laboratoire de tests sur les animaux d’Europe. Ils tuent 500 animaux chaque jour.

Parce qu’Huntingdon fonctionne sous contrats par tests, ils vont donc tester tout ce pour quoi ils seront payés - y compris les produits ménagers, produits de nettoyage, les herbicides, les pesticides, colorants alimentaires, les additifs alimentaires, les édulcorants artificiels, OGM, encre de photocopieur ... Ils empoisonnent les animaux avec tout ce qui leur permet de tirer profit.

Certains des animaux utilisés dans les expériences à HLS sont des singes, des chiens, des chats, des lapins, des cochons d’Inde, hamsters, souris et des oiseaux. Actuellement, il y a environ 70 000 animaux enfermés dans le laboratoire passible de la peine de mort.

Le personnel de HLS a été régulièrement dénoncé pour cruauté envers les animaux, fautes et falsification sur les données des tests. Des employé-e-s ont été attrapé-e-s revendant de la drogue, simulant des relations sexuelles avec les animaux et le plus ‘célèbre’ de leurs actes : tabasser en plein visage des chiots beagle. HLS est le seul laboratoire sous contrat pour les essais en laboratoire à avoir eu son permis supprimé temporairement pour cruauté envers les animaux. Inutile de dire que ce type d’abus se passe tous les jours à l’intérieur de Huntingdon et qu’un animal y meurt toutes les 3 minutes.

Des personnes compatissantes ont été tellement indignées par ce qui se passe que HLS est actuellement la cible de la plus grande et la plus efficace campagne populaire pour les droits des animaux que le monde ait jamais vu ; SHAC (Stop Huntingdon Animal Cruelty). HLS est ainsi devenu le laboratoire le plus protégé dans l’histoire. Au cours de la dernière décennie, des centaines d’entreprises - y compris certaines des plus grandes institutions financières du monde - ont rompu tous liens avec HLS et juré de ne jamais traiter de nouveau avec eux.
HLS a contracté plus de 100 millions d’€ de dette.

HLS a été mis à genoux à maintes reprises et a déjà été contraints à la fermeture de nombreuses fois déjà, à l’exception de l’aide du gouvernement du Royaume-Uni, qui ont des intérêts dans l’industrie pharmaceutique et la vivisection.

Dans une tentative désespérée pour protéger ces intérêts, le gouvernement est intervenu et a accordé un prêt de sauvetage massif, avec la banque et de l’assurance des installations privées à HLS. Huntingdon est la seule activité commerciale de l’histoire à avoir reçu une aide bancaire et l’assurance privée par le gouvernement britannique.

En plus de cela, les autorités britanniques ont lancé une longue campagne de répression contre celles et ceux qu’ils considèrent comme une menace pour HLS, incluant de nombreuses opérations de police internationale, avec surveillance, infiltrés et des dizaines de raids et d’arrestations policières secrètes.

Les militant-e-s ont également été condamné-e-s à de longues peines de prison et à de remises en liberté contre d’importantes cautions et avec de nombreuses conditions – et même dans certains cas, des ASBO - AntiSocial Behaviour Order (« contrôle judiciaire ») - à vie.

Cette dernière affaire contre la Blackmail3 est le troisième procès pour ‘complot en vue de faire du chantage’ contre des personnes accusées de faire campagne contre HLS. Une fois de plus, les autorités tentent de réduire au silence toutes personnes voulant en finir avec l’expérimentation animale au Royaume-Uni.

Il est important que nous soyons solidaires contre l’expérimentation animale et contre la répression étatique !

Les personnes soupçonnées de faire partie de la campagne de fermeture du troisième plus grand centre de tests sur animaux du monde : Huntingdon Life Sciences (H.L.S), ont à plusieurs reprises été l’objet d’arrestations et de harcèlement.

Dans la matinée du 6 Juillet 2012, plusieurs équipes de police ont perquisitionné les maisons et les locaux commerciaux de trois personnes et procédé à leur arrestation sur la base de soupçon pour " complot en vue de chantage ", en relation avec le laboratoire de tests sur les animaux de Huntingdon Life Sciences . Une personne au Royaume-Uni est accusée d’avoir commis ceci entre 2001-2011 et les deux autres personnes en Hollande entre Novembre 2008 - Décembre 2010.
Au cours de ces dernières années, cette accusation de « complot en vue de chantage » (blackmail) a été délibérément utilisée à plusieurs reprises contre les militantEs en particulier parce qu’elle entraîne une peine maximale de 14ans de prison et qu’elle est donc régulièrement appliquée contre des militantEs. Il s’agit de la troisième affaire de ce type au Royaume-Uni impliquant des personnes accusées de faire campagne contre HLS.

Une série de raids a eu lieu à Londres, tandis que les autres ont eu lieu à deux endroits à Amsterdam. Deux personnes ont été arrêtées à Amsterdam avec un mandat d’arrêt européen, et après une semaine en prison, elles ont été remises en liberté sous caution, après avoir remis leurs passeports. Elles attendent maintenant l’extradition vers le Royaume-Uni. La troisième personne accusée à Londres, a été relâchée le lendemain soir avec de nombreuses conditions restrictives de liberté sous caution.

Pendant les raids néerlandais, la police a forcé l’entrée d’un bureau partagé, en emportant les ordinateurs, les appareils électroniques et les documents appartenant à une multitude de groupes de campagne différents. C’est à ajouter à l’énorme quantité d’objets personnels tirés des domiciles des suspects : appareils photo, imprimantes, périphériques de stockage et plusieurs ordinateurs portables.

Quelques mois plus tard, une autre personne a également été perquisitionnée et arrêtée au Royaume-Uni, mais cette fois les accusations ont été abandonnées.

La personne au Royaume-Uni est convoquée à aller en procès début février 2014, et comme l’extradition des deux personnes de Hollande pourrait prendre un certain temps, leur procès sera retardé à une date ultérieure.

Cette affaire la plus récente reflète les efforts constants déployés par les autorités britanniques pour criminaliser, arrêter le ciblage efficace et persistant de HLS. Huntingdon a encore une fois claqué des doigts pour ordonner un tour d’horizon et d’intimidation des personnes qu’ils soupçonnent de s’en prendre à leur entreprise.

Dans une atmosphère de répression croissante contre les militant-e-s et de criminalisation des campagnes efficaces, il est important que nous montrions notre solidarité avec les personnes incriminées et il est essentiel de former un solide réseau de soutien au mouvement des droits des animaux.

Aidez-nous à sensibiliser et soutenir le ‘Blackmail3’ !

Portrait de Debbie, dont le procès commence demain mercredi 12 février 2014 et qui est prévu de s’étaler sur 4 semaines.

Debbie

Je suis vegan depuis plus de 20 ans, après avoir commencé dans le « Hunt Sabbing » au début des années 1990. Depuis, j’ai milité contre toutes formes d’exploitation, j’ai aussi été bénévole pour divers refuges, sauvant de nombreux animaux au fil des années et également participé à des campagnes contre la souffrance humaine, travaillant notamment sur des projets de communauté.

Les gouvernements successifs ainsi que les industries qui font du profit sur la souffrance des animaux continuent à mentir et à tromper le public au sujet de leurs politiques soi-disant « respectueuses des animaux », tout en continuant à promouvoir et à défendre le génocide de masse des animaux non-humains.

Ces dernières années, j’ai été perquisitionné trois fois ; beaucoup de biens m’ont été volés et j’ai ensuite été placé sous liberté conditionnelle avec de lourdes conditions qui m’ont effectivement stoppé de faire campagne pour les animaux et ont restreint mes mouvements. J’ai été sous la surveillance de l’Etat qui me considère comme une menace, bien que je n’ai jamais fait de mal à personne. On m’a même refusé la permission de rester avec des amiEs très malades et de m’occuper d’eux, simplement car il s’agissait d’autres militantEs.
Mais je ne serai pas anéantie et je combattrai les accusations qui me sont portées durant ce procès et j’utiliserai le tribunal pour mettre en évidence les questions qui me préoccupent grandement.

La force de notre mouvement dépend de nous touTEs et j’espère que vous saurez nous soutenir.
Surtout continuez à lutter et soyez fièrEs d’être une personne compatissante !

*Pour en savoir plus sur l’affaire, les inculpéEs, les procès en cours consultez le site internet Blackmail3

*Page facebook francophone de Soutien au Blackmail3

Retour en haut de la page

Répondre à cet article

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Répression c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 1265