« Il ne suffit pas de proclamer, avec des trémolos dans la voix, que l’écrivain désire rester libre car personne ne peut être “libre” au point d’être dispensé de prendre position pour les opprimés dans leur lutte contre des oppresseurs qui, malgré tout ce que l’on pourra dire, resteront un fait indéniable tant que durera l’actuel système social. » Cette adaptation nous livre un essai sur la création littéraire : solitude, désir, dimensions hystériques de celui qui « enferme l’infini dans un coffrage de béton » ; mais également une réflexion sur l’inévitable prise de parti de l’artiste dans sa société.
Alors que tant d’entre eux prônent si fort leur engagement, sans que l’on ne sache exactement ni pourquoi et ni pour qui ils s’engagent, nous avons choisi de partager le texte le plus beau et le plus clair que nous connaissions sur le sujet...
Une expérience intérieure où l’on dépiaute les coeurs brûlants. Le conflit, l’espoir et la nausée d’un jeune homme que la comédienne épouse un soir de poésie.
Manifeste Rien

Intervenant débat : Philippe Geneste
Enseignant, chercheur en littérature, syndicaliste (critique du syndicalisme). Il a participé à la coordination des numéros de la revue Marginales consacrés à l’école, à Stig Dagerman, et la littérature prolétarienne en France et Suède.

Il est l’auteur de nombreux articles publiés dans les revues L’École émancipée puis L’Émancipation, Plein Chant, Gazogène ; et de plusieurs ouvrages : Visages de la littérature prolétarienne (éditions Acratie), Politique, langue et enseignement (éditions Ivan Davy), À Bas la grammaire (aux éditions Papyrus)

« Dagerman ne nous invite pas à découvrir un univers de pensées torturées mais à penser l’univers » P. Geneste

L’écrivain et la conscience, de Stig Dagerman
Texte aux éditions Agone - La Dictature du Chagrin

Dans le cadre de la Biennale des Ecritures du Réel #2