14 h à Mille Bâbords - 61, rue Consolat 13001 Marseille
14 h à Mille Bâbords - 61, rue Consolat 13001 Marseille
Débat sur les luttes ouvrières à cette époque et leur actualité.
Avec la participation de Mouvement Communiste et d’un militant italien ayant vécu les événéments.
"L’unique musique que le patron entend, c’est le silence des machines à l’arrêt."
Inscription sur le mur d’enceinte de Mirafiori, 1971.
La FIAT aux mains des. ouvriers
L’automne chaud de 1969 à Turin.
de Diego Giachetti, Marco Scavino,
est paru aux éditions Les nuits rouges, 2005, 14 euros.
Paru précédemment en italien chez BFS Edizioni, Pise 1999.
Si le Mai-1968 français est emblématique du mouvement contestataire de la fin des années 1960, c’est en Italie qu’il a pris la plus grande ampleur, démarrant dès mars 1968 pour ne s’achever qu’une dizaine d’années plus tard.
Mais le vrai coup d’envoi de ce « Mai rampant » sera donné, à l’automne 1969, avec les grèves de la FIAT-Mirafiori, à Turin, la plus grande usine d’Europe.
Au contact d’étudiants et de militants qui refusaient le réformisme du Parti communiste italien - tel Adriano Sofri, futur fondateur de Lotta Continua -, les O.S., fraîchement importés du Sud de l’Italie, vont inventer des formes de lutte vigoureuses, bloquant ou sabotant la production, forçant les chefs à défiler avec eux dans les ateliers, et radicalisant, contre leur gré, les syndicats.
Outre cette critique pratique du travail, ces ouvriers auront eu aussi le mérite de sortir de l’usine pour impulser un vaste mouvement d’insubordination qui touchera toute
la région, les autres usines et les collèges, marqué notamment par l’« autoréduction » des prix et des loyers.
Comme le disait un des ouvriers, « j’ai finalement découvert que nous ne luttions pas seulement contre le patron mais contre tout ».