Une tribune pour les luttes

RéASSEMBLE(e)R

ou il est question d’une réunion, de la prochaine AG, avec le CR de l’AG extra du 14 mai dernier et une proposition de Joël

Réunion de travail ouverte à tous les adhérents

Jeudi 9 juin à partir de 19 h au local

- travail sur le texte proposé par Albert à l’AG extraordinaire à partir des propositions de Claude et de Claire.

- Etude de la proposition de Joël (voir courrier en fin de ce courrier).


AG de "fin d’année"

Samedi 25 juin à 14 h 30 au local

Ordre du jour :
- bilan de notre action depuis septembre
- Compte rendu de la réunion de travail du 9 juin.

  • présentation des modifications proposées au texte d’Albert
  • présentation du travail de reflexion proposé par JOËL

- Albert arrètant Cette semaine à la rentrée de septembre, sommes nous en mesure de continuer sa parution ? Comment ?


COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE EXTRAORDINAIRE.

LE 14/05/2005

Présents :
D. BALLY (MB) - J. BERTHET (Palestine 13) - J.M. BREMOND (MB) - Cl. CASTAN (Femmes en noir)- C. CHARLIER - J.A. COLIN (M.B.) - Cl. COURSIN (M.B.) - M. DELAMARE (VP MED) - Al. DETOUX (M.B.) - Ch. DURAND (M.B.) - B. GERIN (quelques unes) - Cl. GUILLOT (M.B.) - O. HARTMAN (M.B. et radio Galère) - M. MIMETEAU (M.B. et Marseille Wireless) - A. MIGER (M.B).- M. PERRIN (pour info - visiteur) - P. PICCIRILLO (M.B.) - Ch. RIES (Curieux) - C. RUFFEL-SADET (M.B.) - K. THIRION (Visiteuse) -

Déroulement :

Rappel de l’ordre du jour (après rectificatif - cautionné par l’assemblée) :

  • Les motifs de celle-ci.
  • La campagne d’adhésion et le « support » de celle-ci : le texte proposé par Albert.

Les motifs de cette assemblée extraordinaire :

- 1. Un C.A. de 4 personnes « intérimaires » et la nécessité de mobiliser d’autres forces. Depuis 2 mois deux nouvelles candidatures : M. MENETEAU et Ch. DURAND - qui sont à valider fin juin lors de l’assemblée générale ordinaire.

- 2. Rappel de quelques principes effectué par Albert - plus spécifiquement - en échange avec la salle :

Principes à M.B. de répartition des tâches - quelques postes sont très lourds :

  • Nécessité de séparer la gestion du site et la tenue de l’agenda - appel à la relève ; En effet la fonction d’information des adhérents est importante - 80% d’entre eux sont inscrits à Internet - que faire avec ceux des adhérents qui ne disposent pas d’un accès ?
  • Nécessité de mettre en place une communication externe qui soit un peu efficace : pb posé de la bibliothèque et de sa méconnaissance -
  • Comment organiser la fête avec si peu de forces vives ?

L’idéal serait de disposer de militants polyvalents !

Le débat s’engage alors sur les jours et dates de permanence - qui sont difficiles à tenir - un des exemples en est la « formation informatique » tenue le samedi par Albert - mais pour qui ?

- 3. La campagne d’adhésion : pour quoi ? Comment ou avec quel support ?

Présentée par Albert : :Elle est nécessitée par le besoin de remobiliser des forces vives qui bossent :

  • constats issus de l’analyse de tableaux statistiques concernant les entrées et sorties depuis la création de M.B.
  • constat d’une non réflexion plus globale et « politique » sur les engagements - nécessaire réflexion due au fait qu’une déviance des outils de M.B. entendus comme des finalités  volonté de A.D. et accord des membres du CA pour re mettre en « travail » cette réflexion à partir du texte produit et signé par Albert . Seule la bibliothèque pourrait, à la rigueur avoir une finalité en tant que telle.

Claude :

Voudrait insister sur la séparation à effectuer entre le texte d’Albert et la campagne d’adhésions. Le texte représente pour elle un appel plus large qui poserait la question d’un mouvement plus large - au delà de M.B. - autour d’une réflexion théorique.
La campagne d’adhésion s’appuie sur les constats effectués à partir d’une lecture des entrées et sorties.

Albert : reconnaît que pour lui son texte faisait partie de la campagne d’adhésion.

Paul :

Indique les similitudes entre le contenu du texte d’Albert et ce qu’il est en train de vivre avec la mobilisation sur les horodateurs :
• mobilisation quotidienne des habitants mais non référence à un « collectif organisé »
• tentative de récupération par les partis - lors d’une des manifestations - nécessité d’effectuer une médiation entre les habitants et les représentants des partis ou collectifs- arrivée de représentant du PS et du PC plutôt mal vécue MAIS décision de poursuite de l’expression de la contestation au gré des décision de ce collectif non organisé dans des références habituelles.
• Présence d’une force de répression disproportionnée et « inadmissible ».
Constat que les modes de mobilisation sont en train de changer mais que les collectifs « habituels » n’arrivent pas à en lire les modalités d’action.

Suit une série de points de vue et d’échanges sur le texte et/ou le rôle de M.B. :

Colette :

A lu le texte et dans un premier temps l’a trouvé « détestable »  culpabilisant à tord envers les personnes susceptibles d’être mobilisées pour adhérer à l’action de M.B.

Christiane :

Revient sur ce que représente pour elle un lieu tel que M.B. : un lieu de convergences des idées, de discussions, de réflexions dans un climat chaleureux et de convivialité.
Note que les luttes peuvent avoir une incidence sur le désir de lire et de s’informer ; l’importance de Cette semaine pour faire circuler l’information.

Mireille :

En précisant qu’elle n’est pas militante de M.B. mais que le lieu et son existence a une certaine importance pour elle.
Elle souligne l’importance de faire appel à la sensibilité des personnes - constat que les « étiquettes « ou stigmatisations sont actuellement mal vécues et que les mouvements sont effectivement plutôt spontanés.
Un appel à la sensibilité - plutôt qu’au sens du devoir- nécessite de se poser la question des mots utilisés : avec lesquels mobiliser les personnes, leur permettre de se poser et de réfléchir ?

Claudine

Rappelle qu’elle est une consommatrice heureuse de M.B. et que cela doit pouvoir exister : personne n’est militant « par nature ».

Odile :

Rappelle l’importance du lieu et de son existence : les petites structures n’ont souvent pas de lieux pour se retrouver ou s’exprimer où des luttes « précaires » peuvent se débattre où des convergences peuvent voir le jour.

Jean Antoine :

Exprime son accord avec ce qui vient d’être dit.

Retour sur la place et la posture de M.B. à propos des luttes :

Albert :

Relève que la question semble être celle de l’organisation des femmes et des hommes entre eux pour à la fois mener une lutte politique et se respecter mutuellement.
Signale sa lassitude ...

Paul :

Indique que ce qui se passe au quotidien en terme de luttes le rendrait plutôt optimiste : les luttes « politiques » sont en train de se construire au delà des incohérences quant aux modes et aux formes d’organisation qu’elles peuvent prendre - Incohérences liées, selon lui, aux « directions » des collectifs actuels.

Christiane :

Rappelle son accord sur les outils mis en place par M.B. : le lieu, Cette Semaine,
Mais constate qu’en fait il y a peu de circulation d’informations sur « l’état des luttes »  il manque une animation qui permettrait celle-ci.
Comment rendre ce lieu plus vivant ?

Sur une question de Christian - nouveau à Marseille et à M.B. - concernant la place de M.B. dans le paysage actuel, concernant la question de la délimitation d’une « lutte » - par rapport à ATTAC, par exemple ? .

Cette dernière question donne lieu de la part de plusieurs personnes à un échange et à l’énonciation de quelques idées-forces :

  • M.B. n’a pas de position programmatique.
  • 4 types de luttes semblent pouvoir être délimitées et considérées comme importantes : les luttes sociales, les luttes féministes, les luttes écologistes, les luttes qui posent la question des « droits ».
  • Rappel que M.B. est au service de ceux qui n’ont pas d’autres moyens.

Sur la question des finances de M.B..

  • Plus de masse salariale.
  • Importance de la souscription : de nombreux dons et prêts qui ont permis de « survivre ».
  • Actuellement :
    • les adhérents qui payent leur cotisation par prélèvement permettent d’avoir une « sécurité » de 480 € / mois - alors qu’il en faut 700 € pour assurer le fonctionnement de la salle.
    • Les prestations de services (location de la salle et autres couvrent environ deux mois de loyer.
  • Rappel de Danièle sur l’écueil de l’augmentation des P.S.? qui ne servent pas les finalités de M.B.

Retour sur la question de « l’appel ».

Au travers de l’analyse des entrées et sorties (texte et statistiques présentées et commentées par Albert.

L’analyse de ceux-ci permet de penser que l’important n’est pas le nombre d’adhésions dans l’absolu mais de prendre le temps d’expliciter les finalités et objectifs de M.B .

Il est constaté globalement une augmentation de 10 personnes par an.

Quid du texte proposé par Albert ?

Relecture de la partie qui a posé « problème » ?

  • Jean insiste sur le paradoxe porté par ce texte entre la forme et le fond.
  • Jean Marc indique que peut être le texte pourrait contenir une position critique sur M.B.
  • Un certain nombre de participants « redisent » leur accord de principe sur l’idée d’un texte à proposer à l’AG de Juin - qui doit être retravaillé - MAIS AUSSI leur désaccord sur la forme actuelle : culpabilité, travail avec les autres et non prise de position contre eux, nécessité de gommer toute forme polémique, enlever les « mots d’humeur » etc. tout en acceptant le fait que les organisations elles-mêmes reconnaissent dans ces mêmes termes ce qui est écrit dans le texte.
  • Odile insiste sur le fait que l’adhésion à M.B. repose sur la sensation d’être utile  intérêt à réfléchir sur la nature des luttes, ce qui a été fait par rapport à celles-ci, ce qu’on aurait pu faire, etc...
  • Christiane pose la question de la nécessité d’un « manifeste politique » au regard de la place de M.B.  débat à avoir à ce sujet.
  • J. Antoine indique qu’il pense que c’est effectivement le rapport citoyens / partis/ Etat qui pose problème mais est-ce bien le lieu ?
  • Mireille : M.B. serait « le poil à gratter » mais alors nécessité de s’inclure dans cette critique.

ETC...

  • Albert signale son désaccord avec Christiane : Pourquoi pas de texte « politique » ?
    Faire quelque chose mais pourquoi ?
    Le « conseillisme » n’est pas suffisant : le travail sur la pensée doit « bousculer ».
    Importance que M.B. se prononce sur le « substitutisme » exercé par certaines formes de collectifs.
    Définition du substitutisme : « volonté d’une organisation de prendre la parole et/ou la place des gens en leur nom ».
  • Jean rappel l’importance de développer des principes plutôt que de dénoncer ou de stigmatiser les autres ;
  • Jean marc enchaîne sur l’importance de l’énonciation de principes qui sont la base pour se donner les moyens de pouvoir réellement confronter et débattre.

Les adhérents ont-ils besoin de « coups de pied au cul » !!!!!! ?

Prise de décision :

Constituer un groupe qui se réunit pour re-travailler ce texte et en proposer une mouture collective (non définitive) à l’AG de juin.

FIN DE SCEANCE A 17H.


Salut Albert !

J’ai écrit au brouillon une réponse à ton texte. Pour l’instant c’est une quinzaine de "thèses", impubliable en l’état mais qui pourrait faire un topo dans un groupe de réflexion.

J’ai des critiques de détail à ce que tu as écrit mais ce n’est pas le plus important.
OK sur la préoccupation : repenser l’articulation entre transformation sociale, structures collectives à construire, engagement individuel.

Je propose de repenser cela à partir de l’existence réelle d’un mouvement culturel de fond et multiforme, appréhendé je crois par le livre (que je n’ai pas encore eu entre les mains) "Les Créateurs Culturels", mais qui (soyons marxistes ou freudo-marxistes) est l’indice du potentiel actuel des forces productives tant intellectuelles-techniques (économie bouleversée par la science et par la communication) qu’intellectuelles-affectives (nouvelle articulation entre individualisme et solidarité ; socialisation non-autoritaire ...) ... potentiel actuel des forces productives qui se heurte, comme dirait Marx, à l’étroitesse des rapports de production, rapports de production capitalistes au sens étroit, mais aussi rapports de production des personnalités (voir Gérard Mendel, la socio-psychanalyse), rapports de production du sens (l’idéologie à l’époque des médias monopolisés par les capitaux et les Etats). Nos interrogations militantes s’intègrent dans une vague culturelle mondiale comparable à ce que furent les Lumières au XVIIIème siècle (= hégémonie culturelle en construction sur 2 ou 3 générations, en position politiquement dominée et économiquement brimée).

A partir de là mes "thèses" seraient une série de mises au point pour "régler leur compte" à différentes questions tels que rôle des projets de société, bilan de la forme parti (et plus largement : repenser les instruments du politique en sortant du paradigme de l’instrumentalisation centralisée), aménagement du système ou révolution, rôle de la lutte pour des droits (et redéfinition écologiste et solidaire des devoirs), pratique politique en situation de catastrophe imprévisible, quelle implication militante personnelle, rôle des sciences sociales, bilan du paradigme de la lutte des classes, etc.

Tout cela est très vite dit car c’est énorme, et si je voulais être clair il faudrait redéfinir tous les mots, justifier ou nuancer toutes les affirmations, ce qui serait un travail long et pas forcément utile car pas appropriable ni partageable par beaucoup de gens. Donc il faudrait d’abord en discuter en groupe de réflexion pour mettre en place un langage commun permettant que ces questions soient partageable, que les réponses soient identifiables et débattables.

S’il y a des gens qui sont prèts à ça, faudrait trouver l’occasion. Relancer le groupe de réflexion Formes d’Organisation et Transformation de la Société ?

Amitiés. A+ !

J.

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