18h - Projection du film Autonomía obrera (75 mn, 2008, F. Peña et O. Zegri )
 20h - discussion en présence de Pierre-Jean Cournet, traducteur du livre Guerre à l’État*

Ils étaient ouvriers, dockers, dynamiteurs à Barcelone, Vitoria, Bilbao.
Tous faisaient partie de ce mouvement diffus, sans porte-parole ni dirigeant autre que les assemblées d’usine ou de quartier. Tous rejetaient le patronat, les syndicats, le capitalisme. Certains étaient armés, d’autres pas mais tous défendaient l’autonomie ouvrière. En 1976, l’Espagne était en flamme.
1975 marque la fin des quarante années de dictature franquiste, l’Espagne entame progressivement un processus de "transition démocratique".
L’établissement du gouvernement socialiste, l’entrée de l’Espagne dans la Communauté européenne s’accompagnent alors de l’intégration d’une partie de la contestation sociale. Alors que les deux principaux syndicats (Comisiones Obreras et UGT), s’installent dans leur rôle de co-gestionnaires de l’exploitation salariale, la péninsule ibérique et le Pays Basque vont être le terrain d’une intense agitation sociale et politique au travers de laquelle s’élèveront des mouvements ouvriers autonomes.

« Il fallait (les) écraser (...) car c’étaient des minis soviets »
(Manuel Fraga, ministre de l’Intérieur).

La démocratie s’en est donc chargée.
Mais l’histoire cavale encore...

* Guerre à l’État. Luttes autonomes et expériences alternatives au Pays
Basques (1982-1992), Jtxo Estebaranz, Libertalia, 2011