au restaurant Le Borsalino, 3 rue Jean Jaurès, 13400
au restaurant Le Borsalino, 3 rue Jean Jaurès, 13400
Le scénario de l’actuel projet de traité (TAFTA) ne date pas d’hier. Il figurait déjà en toutes lettres dans le projet d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les vingt-neuf États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Divulguée in extremis, la copie souleva une vague de protestations sans précédent, contraignant ses promoteurs à la remiser.
Le Grand Marché Transatlantique aboutirait à un dramatique abandon de souveraineté de la part des États, au profit d’un pouvoir accru des entreprises multinationales. Le gigantesque marché unique attendu du futur traité serait aussi défini comme une instance supranationale dont les règles auront vocation à s’aligner (par le bas) en faveur d’un maximum de libéralisation et de dérégulation, et à se substituer aux législations et aux instances nationales, privant celles-ci de leur pouvoir de décision et les populations de tout moyen de contrôle démocratique.
*Christine Mendelshon participe à l’organisation des rassemblements pour des alternatives aux politiques libérales, à Athènes ou l’Altersommet a permis l’écriture du « Manifeste des peuples européens » et prochainement à la « Conférence méditerranéenne de la gauche ».