Une tribune pour les luttes

OBSERVATOIRE DEPARTEMENTAL 13 DES VIOLENCES POLICIERES

CONFERENCE DE PRESSE JEUDI 1er JUIN à la MMDH

La CIMADE, LDH 13, MRAP 13, SOS Racisme Indépendant

Article mis en ligne le mercredi 1er juin 2005

L’observatoire des violences policières organise une conférence de presse mercredi 1er juin 2005 11h à la Maison Méditerranéenne des Droits de l’Homme
34, cours Julien 13006 Marseille

Marseille, le 30 mai 2005

Nous évoquerons, en présence de plusieurs plaignants et avocats, une série d’affaires récentes mettant en cause des violences policières illégitimes, inadmissibles et pour lesquelles nous avons demandé une réunion urgente avec le Préfet de Police :

- Rue de la République où les soeurs Aksil et d’une personne, témoin choqué de l’attitude des policiers envers ces deux femmes accompagnées de leur mère et deux enfants en bas âge, qui se retrouvent tous 3 en garde à vue « agrémentée » de sévices.

- Au Petit Séminaire (13e) où les personnes poursuivies n’ont rien à voir avec le délit pour lequel ils ont été appelé sinon qu’ils sont gitans ! Elles se retrouvent après des violences au moment de l’interpellation puis en garde à vue, en prison aux Baumettes en attendant leur procès. Aucun commissariat n’a voulu prendre les plaintes de la famille.

- A Istres où plusieurs policiers sont impliqués dans au moins quatre affaires de violences, comportements racistes, dont celle qui a pris pour cible un jeune péruvien et les époux Bonassi, tous trois « victimes » poursuivies.

Et d’autres dossiers au travers desquels :

Nous dénonçons la multiplication de ces pratiques, des attitudes, des propos discriminatoires, des violences morales et physiques, d’autant plus inacceptés lorsqu’elles visent des personnes qui devraient être présumées innocentes.

Nous dénonçons le scénario qui consiste à traduire au Tribunal Correctionnel les victimes de ces bavures qui se retrouvent accusées « d’outrage, rébellion, violences à force de l’ordre etc ... » alors que ce sont elles qui ont subi des insultes, des menaces, des pressions et des atteintes graves à leurs droits et à leur dignité.

Nous dénonçons tout autant les corporatismes des hiérarchies policières qui en protégeant des policiers peu scrupuleux, les confortant dans l’impunité de leurs actes, que l’incapacité de certains éléments des forces de l’ordre à éviter qu’une situation devienne explosive alors que leur comportement est souvent à l’origine des dérapages.

Nous dénonçons l’attitude des parquets qui ont, jusqu’à présent, couvert ces pratiques.

Depuis près d’une année l’observatoire départemental est saisi d’un nombre croissant de dossiers qui confirment les conclusions de plusieurs rapports rendus publics récemment :

Rapport de la Commission de Déontologie de la Sécurité qui enregistre une augmentation de 38% des saisines de la CNDS en une année et qui indique que « sur les 78 cas où il y a eu manquement à la déontologie par les forces de l’ordre, 36 relèvent clairement de la discrimination raciale ».

Celui d’Amnesty International dont le titre est éloquent : « France : pour une véritable justice. Mettre fin à l’impunité de fait des agents de la force publique », dans lequel il est constaté qu’un « certain nombre d’affaires dans lesquelles les violences policières avaient été accompagnées d’injures à caractère raciste. ».

Ce rapport confirme les conclusions tirées par la commission nationale « Citoyen-Justice-Police » sur les violences policières établi par la LDH, le MRAP, le SAF et le SM sur « le fait qu’une majorité des cas recensés concerne des personnes dont l’origine réelle ou supposée a été déterminante dans l’attitude des forces de l’ordre, ce qui démontre l’existence de pratiques discriminatoires. »

Ces comportements ne sont pas la généralité, mais ils déshonorent notre police républicaine par des comportements inadmissibles qui restent pour la plupart impunis.

Nous exigeons que soit modifié les conditions dans lesquelles les contrôles d’identité ont lieu, un meilleur respect du code de déontologie par les forces de l’ordre et que la force soit utilisée en rapport avec l’acte supposé délictueux. Nous demandons en outre que la justice juge à égalité de traitement les citoyens et les membres des forces de sécurité.

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