Une tribune pour les luttes

Extraits de la lettre d’information de la Coordination antinucléaire du sud-est - 5 juin 2014

Article mis en ligne le samedi 7 juin 2014

L’Union Européenne, la France et le Japon décident de légaliser une augmentation de la contamination radioactive des populations et des aliments en Europe

A quelques semaines d’intervalle l’Union Européenne d’un côté et la France de l’autre cèdent au diktat et au noyautage des institutions par le lobby nucléaire. Dans une nouvelle directive "Euratom", l’UE augmente les normes de contaminations radioactives en cas d’accident nucléaire en Europe et le Président de la République française signe un communiqué avec le Japon admettant sur notre territoire des produits contaminés radioactifs nippons. Alerte sanitaire ! Résistance !

Taillée sur mesure pour l’industrie nucléaire, la nouvelle norme "admissible" en matière d’exposition aux rayonnement ionisants établit par le Conseil de l’Union Européenne est une déclaration de guerre à la vie, aux territoires et à la planète.

Alors qu’il n’existe pas de dose de radioactivité inoffensive ou en de-ça de la quelle il n’y aurait pas de risque pour la santé, une nouvelle directive "Euratom" (1) de début d’année augmente les doses d’irradiation que devrait subir la population en cas d’accident nucléaire en Europe. Il font passer la nouvelle norme de dose "admissible" de radioactivité de actuellement 1 mSv/an pour le public à 20 mSv/an jusqu’à 100 mSv/an en cas d’accident nucléaire.

Imposer la contamination radioactive à la population
Le but sinistre est de pouvoir imposer aux peuples et à la chaîne alimentaire une contamination qui ne sera plus illégale et permettra de poursuivre la commercialisation d’aliments et de produits radioactifs. Au détriment de la protection des populations et de sa santé. Ainsi le lobby nucléaire et les gouvernements - tant socialistes que de droite - s’octroient un droit de vie et de mort sur chacun(e).

28 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl qui est loin d’être terminée et alors que dans certains pays la situation est loin d’être revenue à la "normale", 3 ans après le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima : les autorités s’inscrivent dans ce que le Président de l’ASN déclarait devant une commission de l’Assemblée Nationale " On ne peut plus exclure un accident nucléaire majeur en France" et en Europe.

Ils bafouent ainsi leur propre argumentation de propagande concernant les pseudos risques inhérents à toute activité industrielle et à leur notion de dose-seuil. Ils reconnaissent de fait que le nucléaire est un crime sanitaire organisé.

De 1 mSv/an (millisievert) pour une situation "normale" hors accident - c’est à dire avec des rejets quotidiens de radioactivité par chaque installation nucléaire - ils viennent de décider de porter le niveau de radiation "admissible" plus élevé si un accident (sensée être) temporaire se produisait. Vous serez malade et mort mais dans les normes ! Les victimes ne pourront donc pas prétendre à indemnisation et les populations seront contrainte de rester en zones contaminées et de consommer des aliments mortels. Les autorités nationales et internationales considèrent donc que si elles veulent "gérer" une situation accidentelle nucléaire, avec un coût pas trop élevé il faut remonter les limites, pour moins évacuer, moins retirer des produits de la consommation,....

C’est ce qui se passe au Japon actuellement avec les décisions du gouvernement aux ordres des nucléocrates criminels. La norme est portée à 20mSv et les enfants des écoles portent dorénavant autour du cou, tel du bétail, un indicateur de radioactivité absorbée.

Le lobby nucléaire et les gouvernement se protègent, eux, de leur crime
On parle ici de doses qui sont loin d’être insignifiantes, et le fait qu’on les exprime sous forme de doses annuelles (pour des situations qui sont sensées être exceptionnelles) démontre que les atomistes on décidé du pire. L’instauration d’une moyenne de dose annuelle de 100 mSv induit que les personnes pourraient être exposées - en toute légalité - en tant que "public" à une radioactivité intense pendant un ou plusieurs jours. Alors que la dose maximale "admissible" pour un travailleur du nucléaire en France est fixée par les nucléocrates eux-mêmes à 20 mSv/an. Nous serons tous considérés donc comme des travailleurs du nucléaire en situation d’exposition extrême.

la suite sur :http://coordination-antinucleaire-s...

Airnuc 2014 : un simulacre d’exercice de "sécurité" sur la base militaire nucléaire d’Istres (Bouches-du-Rhône) est programmé dans 10 jours

Les 17 et 18 juin va se dérouler sur la base militaire nucléaire d’Istres le simulacre d’un scénario d’exercice de "sécurité" (Airnuc 2014). Alors que la base nucléarisée couvre 2 400 hectares de superficie, comporte près de 500 bâtiments, qu’y stationnent vingt avions de combat Mirage 2000N avec missiles nucléaires de 15 fois la bombe d’Hiroshima et jouxte une ville de près de 43 000 habitants : la zone de danger maximum est évaluée officiellement à seulement un rayon de 2 km autour de la base et la zone de contamination radioactive officielle est encore plus réduite malgré le vent qui souffle régulièrement dans une région de près de 3 millions d’habitants... Un enfumage qui se joue allègrement de la vie humaine, des populations et des territoires. Nucléaire militaire et nucléaire civil : même ignominie.

Istres la monstrueuse et la sacrifiée
Souvent qualifiée de « hors norme » au regard de ses caractéristiques et de la multitude d’entités qu’elle abrite, la Base aérienne 125 regroupe une soixantaine d’entités militaires, étatiques et industrielles. Avec une piste de 5 000 mètres, 5 000 personnels militaires et civils, près de 500 bâtiments, le tout occupe 2 400 hectares de superficie. Située en bordure de l’étang de Berre et de l’étang de l’Olivier, la commune d’Istres qui se trouve dans le prolongement de la plaine de la Crau (agneaux, moutons, fourrages), à proximité du massif des Alpilles (olives, huiles, agriculture, tourisme), de la Camargue (riz et tourisme) est incluse dans un littoral méditerranéen (activités industrielles, de services, portuaires) de plus de 3 millions d’habitants.

C’est sur cette base nucléaire que va se dérouler le simulacre d’un scénario d’exercice de sécurité nucléaire (Airnuc 2014) les 17 et 18 juin prochains. Si les militaires et les autorités reconnaissent du bout des lèvres que le risque nucléaire existe, ils le limitent au sol à un incendie ou à une petite fuite radioactive. Prudes et minimalistes au possible, les autorités évaluent que si il y a un incident nucléaire réel, la zone de danger maximum serait seulement de 2 km autour de la base et la zone de contamination radioactive encore plus réduite malgré le vent qui souffle régulièrement dans la région.

Selon le Commandant de la base il y a donc très peu de risque que l’extérieur de la base soit touché. Ah, les fameuses frontières du nuage de Tchernobyl, excepté peut-être, dans le pire des cas, mais vraiment le pire des cas, impossible on vous le dit, du quartier de la Bayanne (un quartier populaire loin d’être pourtant un no’man’s land). Mensonge, dissimulation et omerta du nucléaire tant militaire que civil se poursuivent au XXIème siècle.

Les consignes de sécurité pour les habitants sont évidemment, sur le papier, (ne pas rire et ne pas douter s’il vous plait) : se confiner dans un bâtiment (facile pour le paysan dans son champs ou le badot dans la campagne, ou le consommateur du super-marché) , attendre la fin de l’alerte par sirène (au terme de combien de jours ou de semaines ?), sans aller chercher les enfants à l’école ( oui, parents abandonnez vos enfants, c’est pour la Patrie) et écouter la radio pour avoir toutes les informations en temps réel (oui, oui chacun-e possède jour et nuit sur lui une radio). Officiellement quand même l’exercice « Airnuc 2014 » a pour objectif d’entrainer les personnes concernées (vous taisez-vous vous n’êtes pas concerné), et aussi tester les plans d’urgence (on craint le pire), et l’efficacité des procédures d’alerte (à voir celle du nucléaire civil : on frémit) et la prise en charge et l’évacuation des victimes (oui, oui car les routes ne seront pas détruites, il n’y aura pas d’embouteillages, pas de bâtiments en feu, les médecins et services sanitaires seront là à vous attendre,...) et aussi et surtout : les relations entre autorités et évidemment la communication extérieure (comprenez l’organisation de la propagande et du mensonge).

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