Une tribune pour les luttes

Les 19 et 27 juin au Palais de Justice de Nantes

Notre-Dame-des-Landes : La solidarité… une « association de malfaiteurs »

compte rendu du procès du 19 juin

Article mis en ligne le samedi 21 juin 2014

https://fr.squat.net/2014/06/21/notre-dame-des-landes-la-solidarite-une-association-de-malfaiteurs/

Suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre les menaces d’expulsions de la ZAD et de démarrage des travaux de l’aéroport, nous faisons face à une campagne continue d’arrestations. Fait nouveau dans ce pays, ces arrestations se font en majorité a posteriori, sur des bases d’images vidéos, d’appels à
délation et de croisements avec des fichiers politiques.

[…] (lire l’article sur le site squat.net)

[…] Sur les 4 personnes qui sont passées en procès aujourd’hui pour des faits liés à la manifestation du 22 février, R est inculpé sur la base de photos floues, montrant une personne masquée levant la main en direction de l’Hôtel de ville et d’une autre photo montrant quelqu’un sortant du local de Vinci avec un fumigène. R avait été identifié comme étant cette personne sur la base des fiches politiques de la DCRI et d’une photo de lui à 13 ans. R a nié être cette personne. Sur la simple base des photographies, la juge l’a condamné à 9 mois de prison avec sursis, interdiction de se rendre en Loire Atlantique pendant deux ans et à une amende de 4500 euros pour les dégâts occasionnés sur la mairie.
En somme elle a appliqué à la lettre les réquisitions de la procureure.
Celle-ci avait reconnu à demi-mots que le dossier était vide, mais avait placé la décision sur un plan politique en argumentant sans état d’âme, qu’en l’absence de preuves plus probantes, la juge devait prendre parti malgré tout entre le ministère public et la défense.

3 autres personnes ont été condamnées. K, accusé d’avoir jeté des pavés en direction des forces de l’ordre et interpellé en possession d’un marteau et d’un burin, a été condamné à 4 mois avec sursis assortis d’une mise à l’oeuvre (obligation de trouver du travail) et 105 heures de TIG. C., accusé de participation à attroupement armé et
jet de canette sur les forces de l’ordre, a été condamné à 2 mois avec sursis simple. G., arrêtée en possession d’un marteau, a été condamnée à un mois de sursis.

Après le succès du 22 février, l’impossibilité d’expulser la ferme nouvellement occupée à Saint-Jean-du-Tertre et d’empêcher l’acheminement et la construction d’un nouveau hangar au Rosier, l’Etat se venge comme il peut face à un mouvement qui ne cesse de monter en puissance. Pour paralyser la contestation, il vise tout d’abord à faire accepter la mise en place de nouveaux dispositifs répressifs. Ceux-ci nous concernent
tous et toutes car ils menacent les possibilités de lutte en général.
Ils s’attaquent à présent aux soutiens et ami-e-s des inculpés : les manifestations de solidarité deviennent des « associations de malfaiteurs« . Aujourd’hui [19 juin], 200 personnes se sont rassemblées malgré tout devant le tribunal de Nantes.

Nous ne nous laisserons pas gagner par la peur. Plus que jamais, une solidarité massive doit se construire à l’échelle du mouvement contre l’aéroport et bien au-delà.

Le prochain moment pour l’exprimer sera le 27 juin, de nouveau devant le tribunal de Nantes et partout ailleurs où des rassemblements et actions pourront s’organiser.

Des manifestant-e-s du 22 février, des occupant-e-s de la ZAD, des collectifs et personnes en lutte


Rassemblement contre la répression suite à la manifestation du 22 février

Les 19 et 27 juin au Palais de Justice de Nantes

Pour plus de détails voir affiche là :
http://zad.nadir.org/local/cache-vignettes/L500xH700/affiche19juin-42735.jpg

et textes là : http://zad.nadir.org/spip.php?article2475

Les premières arrestations suite au 22 février

Suite à la manifestation de Nantes, les autorités ont réagit en annonçant la mise en place d’une équipe de 30 enquêteurs dont le rôle serait de faire payer « les graves exactions du 22 février ». Une première vague d’arrestations a donc eu lieu fin mars : 9 personnes sont interpellées à leur domicile sur la base de photos. Or, certaines n’y étaient même pas présentes. Suite à ce coup de filet, une personne est condamnée à un an de prison ferme à Carquefou. Une autre des personnes sera jugée le 19 juin. Elle est accusée de -------

Deux nouvelles arrestations

Mi-avril, une nouvelle personne est arrêtée à Paris. Suite à un contrôle de police, elle est interpellée et transférée à Nantes. Elle ne déclare rien lors de sa garde-à-vue et refuse la comparution immédiate. Aucun de ses proches n’étant mis au courant, elle se retrouve sans aucune garantie de représentation face au juge. La conséquence est immédiate : un séjour à la prison de Carquefou jusqu’à son procès, le 27 juin, à Nantes. Les chefs d’inculpation retenus sont dégradations et violence contre agent. Mardi 27 mai, une autre personne est interpellée en pleine rue par des policiers en civil. A nouveau, elle est transférée à Nantes au motif de sa participation à la manifestation du 22 février. Elle aussi refuse la comparution immédiate. En attendant la date de son procès, le 19 juin, elle est soumise à un contrôle judiciaire qui lui interdit toute circulation en Loire-Atlantique. A nouveau rien est déclaré en garde-à-vue. Pourtant, les chefs d’inculpations retenus sont dégradations avec circonstances aggravantes, participation à un attroupement armé, refus d’ADN et refus de signalétique. Les enquêtes continuent.

Pourquoi nous serons présents le 19 juin devant le tribunal

Le 22 février est un événement qui appartient aux 50 000 personnes présentes ce jour-là. Nous y avons pris part de diverses manières à la façon dont la lutte contre l’aéroport est menée depuis les premières expulsions. Rester des heures et des heures dans les rues de Nantes, ce jour-là, suffit à nous rendre solidaires. Nous nous sommes battus à Nantes comme nous nous sommes battus à la ZAD. Et aux lendemains du 22 février, la sensation que le projet de l’aéroport s’éloigne a encore grandit. C’est pourquoi, le soutien des personnes inculpées doit être, le 19 et le 27 juin, l’expression du mouvement dans son ensemble. Revenir à Nantes pour les soutenir ne signifie rien d’autre que notre attachement à cette lutte et à son acharnement pour la victoire.

Le 19 juin, c’est aussi la journée internationale des prisonniers révolutionnaires, des prises de paroles rappelleront notamment le sort de G.I. Abdallah, prisonnier en france depuis 30ans.

Des prisonniers révolutionaires près de chez toi !

Le 22 février, le pouvoir "socialiste" et l’Etat policier ont été responsables de mutilations cruelles et de lourdes peines de prison pour protéger le projet d’aéroport de VINCI. La peine la plus disproportionnée jusqu’ici a été infligée à Enguerrand, qui purge un an de prison ferme pour fabrication d’un fumigène et jet de pavé. C’est bien pour son activité militante qu’il a été aussi durement sanctionné. La violence d’Etat du 22 février et les menaces du préfet sont un avertissement à tous les militants que les lois anti-terroristes pourraient s’appliquer à n’importe quel manifestant qui conteste ses politiques anti-populaires. L’illustration en est faite sur les NO TAV en Italie.

Ce 19 juin, à 18h, nous nous rassemblerons devant le Tribunal noir de Nantes pour manifester notre solidarité à Enguerrand et soutenir deux autres manifestants anti-aéroport qui seront jugés ce jour-là. Une bouffe sera organisée en soutien à toutes les victimes du 22 février.

Prisonniers à Nantes, en France, partout…

Ce 19 juin, Journée du Prisonnier Révolutionnaire, est l’occasion de rappeller que la France, avec ses Quartiers de Haute Sécurité, détient plus de 150 prisonniers politiques, parmi lesquels les prisonniers basques forment la majorité. L’acharnement judiciaire contre ces prisonniers dispersés à plusieurs centaines de km de leur famille montre bien leur volonté de casser la résistance populaire. Avec l’enfermement de Georges Ibrahim Abdallah depuis 30 ans, la France détient en Europe un sinistre record. Georges est libérable juridiquement depuis 1999, mais tout est fait pour que ce résistant communiste pro-palestinien crève en prison !

Jugés partout, libres nulle part

Ce 19 juin, Journée Internationale du prisonnier Révolutionnaire, nous manifestons aussi notre solidarité avec tous les prisonniers révolutionnaires dans le monde, en Europe, en Inde, aux Philippines, en Turquie, au Kurdistan, au Maroc, au pays mapuche, au Brésil, aux Etats-Unis etc. Particulièrement avec les 5200 prisonniers palestiniens avec qui Georges Abdallah et une dizaine de prisonniers arabes et basques ont refusé pendant 3 jours leur plateau en solidarité.

« Camarades, c’est en se mobilisant toujours plus sur le terrain de la lutte anticapitaliste anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus significatif aux prisonniers révolutionnaires » G-I. Abdallah

Zone À Défendre
http://zad.nadir.org/spip.php?article2475

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