Une tribune pour les luttes

samedi 9 août 2014

MARSEILLE

18 h 30

Place Jean Jaurès, 13005

A qui appartient le cours Julien ? Au patron du bar La Rhumerie ?

Rassemblement faisant suite aux multiples agressions au Cours Julien

Des habitants et des habitantes du quartier.

A qui appartient le cours Julien ? Au patron du bar La Rhumerie ?

Samedi 2 août, vers 20h, quelques personnes sont posées tranquillement
à plusieurs mètres de la terrasse du bar La Rhumerie, sur le cours
Julien, lorsque le patron leur ordonne de partir rapidement de là. Le
groupe refuse en répétant qu’on s’assoit où on veut dans l’espace
public. Cinq minutes plus tard, 6 gros bras, commandités par le patron,
débarquent et commencent à tabasser le groupe. Une des personnes part à
l’hôpital avec un traumatisme crânien et une amnésie temporaire. Des
passants tentent de s’interposer et de calmer les « gros bras » et se
font jeter violemment dans la fontaine.

Jeudi 7 août, vers 19h, une autre personne se fait démonter la tête par
le même patron sous prétexte qu’elle n’avait rien à faire dans le
quartier. La patronne sort son flingue et le menace, en se vantant
qu’elle aurait dû le « calibrer ». La politique de la maison est alors
d’acheter le silence des clients en leur offrant un punch ! Des
habitué.e.s des bars du cours Julien et des habitant.e.s du quartier
tentent de réagir. Le patron pète un câble, menace de mort toutes les
personnes qui passent : « le cours Julien c’est chez moi, pas chez vous !
Je vous mets dans la cave et je vous tue », frappe plusieurs personnes
avant que la patronne ne se remette à menacer tout le monde avec son
pistolet qu’elle brandit à un mètre du toboggan et des enfants. Avec la
crosse, elle éclate l’arcade d’une des personnes qui tentait de calmer
le patron de la Rhumerie...

Ces agressions ne sont pas les premières. D’autres habitant.e.s du
quartier sont terrorisé.e.s par les testostéronneries du patron de La
Rhumerie et de ces gros bras. Ils cherchent la bagarre avec tous ceux
qui ne consomment pas à leur terrasse, parce que leur présence rebute le
client, disent-ils. Ce qui se passe au Cours Julien est à l’image d’une
dynamique plus globale sur Marseille : ceux qui n’ont pas les moyens ou
l’envie de consommer sont chassés des quartiers populaires pour faire
place nette aux investisseurs et aux touristes. Ainsi, rue de la
république, ou encore à Noailles, les flics traquent et tabassent qui
bon leur semble, tranquillement filmés par les caméras de plus en plus
nombreuses.

On habite la rue, elle n’est pas juste un lieu de passage entre le
travail, les banques et les boutiques. On habite les squares, les places
et les bancs. On se rencontre et on se parle où on veut, pas besoin de
payer ni de demander l’autorisation d’être, là ou ailleurs, seul.e ou
ensemble, avec ou sans papiers. L’insécurité c’est la propriété et le
fric qui la créent et nous en avons là une belle démonstration.

Rassemblement samedi 9 août au Cours Julien.

Rdv à 18h30 à la Plaine côté St Savournin pour y aller ensemble.

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2014 à 18:41, par Isidores En réponse à : Rassemblement faisant suite aux multiples agressions au Cours Julien

    Loin de moi l’idée de justifier ce qui vient de se passer mais vivant au cours julien ( je précise habitant et tentant de dormir), depuis quelques mois y a des groupes de personnes qui squattent de 17h à 5h du mat branchant souvent à fond pendant la nuit des sonos à fond (oui, oui sur la place en semaine comme en week-end), balançant des bouteilles de bières partout, insultant voir agressant ( ma femme en a été victime) les jeunes filles non accompagnées. Y a des dealers évidemment qui se sont installés aussi, donc pour la place populaire faut pas pousser. C’est complétement hors de contrôle à tel point que bien qu’étant jeune et pas particulièrement craintif, je ne sors plus tard certains soirs de week-end.
    C’est complétement hypocrite de dire que la rue cela s’habite. Facile quand on dort pas la fenêtre au dessus et qu’on doit se lever à 6H du mat pour bosser alors que des "résidents" populaires ont fait la teuf durant toute la nuit.
    Cela devait bien se terminer comme cela.

  • Le 27 août 2014 à 13:33 En réponse à : Rassemblement faisant suite aux multiples agressions au Cours Julien

    {{}}J’espérais une réaction de cette association défendant le vivre ensemble du cours Julien mais apparemment la parole des vrais résidents porte moins que celle des "résidents occasionnels". A quand une manifestation contre les nuisances sonores ? Les fanfares à 3h du matin ? Ah mince c’est vrai vous ne devez pas dormir ici vous. Cela ne vous concerne pas.
    Au passage si le cours julien est quasi nickel c’est que dés 5h du matin y a des agents d’entretiens qui s’échinent à tout nettoyer sachant pertinemment que le lendemain cela sera tout aussi crade. C’est une honte, j’ai déjà vu des bris de bouteille dans les parcs pour enfants, du chit, y a même des parents qui "en direct" mettent les déchets pour les "résidents occasionnels" dans les poubelles. Inutile de discuter avec eux. Arguments : "C’est toujours le bordel au Cours Julien", et évidemment le traditionnel argument La rue cela s’habite, c’est chez nous, blablabla.
    En définitif c’est qui les cocus dans l’affaire ? Les patrons de bars ? protégé par la police qui stationne maintenant jusqu’à 19h. Les fêtards que vous défendez ? Ladite police ne vient que très occasionnellement la nuit, impunité totale, même pas quelques amendes. Non les vrais victimes ce sont les habitants qui veulent un peu de calme allez soyons fous après minuit. Et eux personne ne les défends.

  • Le 29 octobre 2014 à 18:33 En réponse à : Rassemblement faisant suite aux multiples agressions au Cours Julien

    On dérive du sujet originel : un patron de bar qui se permet des actes de violence à cause de gens qui se posent. Ca me semble plus problématique que du bruit nocturne.

    Néanmoins, chers commentateurs : que vous est-il passé par la tête en venant habiter sur le cours julien ? Ce quartier est probablement le plus vivant la nuit dans Marseille, et ce n’est pas d’hier (ni même d’avant-hier)...

    Vivre dans un quartier populaire et vivant a de gros avantages (on n’est pas loin pour sortir, on profite des spectacles de rues improvisés) mais aussi des inconvénients : ces spectacles et ces fêtes ne s’arrêtent pas miraculeusement le soir ou vous avez envie de dormir. Et j’ajouterais : tenter d’arrêter ces "nuisances sonores" sans tuer le quartier s’assimile au tonneau des Danaïdes.

  • Le 3 juin 2015 à 13:25, par Masked Concomber En réponse à : Rassemblement faisant suite aux multiples agressions au Cours Julien

    " que vous est-il passé par la tête en venant habiter sur le cours julien ? "
    Vous êtes sérieux en disant cela ? Y’a-t’il un code de l’urbanisme limitant l’accès à certains lieux pour qui n’est pas un fêtard ? Faut-il avoir un "Permis du fêtard nocturne" pour y avoir accès ? Est-ce vous qui le délivrez ? La plupart des citoyens résidant ce quartier y vivent bien avant la naissance de la plupart des gens qui viennent y faire la "fête". D’ailleurs, la notion de "quartier festif" a été définit par qui ? Est-ce qu’être bourré et en fumette tout en braillant en pleine nuit c’est "être festif" ? Toutes ces questions pour dire que venir faire la fête dans un quartier n’exclut pas d’avoir un comportement respectueux vis-à-vis des résidents, de faire preuve de civisme, en somme… La plupart des habitants pourraient tolérer sans problème les bruits occasionnés par la terrasse d’un restaurant ou encore une fanfare en pleine semaine, du moment que cela ne déborde pas sur leur temps de sommeil. Le problème vient de ceux qui estiment qu’un quartier festif abroge les règles du "vivre ensemble". On devrait tolérer que nos plages soient recouvertes de détritus sous prétexte qu’elles drainent énormément de monde ? Votre message laisse supposer que vous répondriez "OUI"…

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