Une tribune pour les luttes

jeudi 23 juin 2005

MARSEILLE

09 h

à partir de 9 h au Cinéma l’Alhambra - 13016 Marseille

4ème session :

« Entre art et société, quelles rencontres ? »

Journée de sensibilisation au cinéma documentaire

23 juin 2005 au Cinéma l’Alhambra

Cultures du Cœur organise cette journée en partenariat avec le Festival International du Documentaire de Marseille, l’Institut de l’Image, le cinéma l’Alhambra

Programme

9h à 9h30 Accueil des participants

9h30 à 12h30 : Ateliers

Atelier 1 : Dominique Auvray annulé

Atelier 2
Catherine Poitevin - réalisatrice et monteuse
Après des études d’histoire, j’ai étudié le cinéma à l’IDHEC.
Dans ma vie de monteuse, j’ai tout de suite rencontré en sortant de grands réalisateurs Louis Malle en particulier qui était en rupture du système français, les stars les potins, le vide des paillettes.
Il revenait d’une année passée en Inde dont il tirera une série de 7 heures de films « L’Inde fantôme » et un long métrage documentaire « Calcutta ».
À cette époque un grand nombre de cinéastes partaient en Inde en quête d’identité au bout de la route.
Dans des cultures différentes vouées à la spiritualité de manière naturelle.
J’ai rencontré alors des gens qui essayaient de monter les images de leurs voyages.
J’ai donc sans le chercher rencontré le documentaire de création.
J’ai continué rencontrant d’autres continents, l’Amérique latine, la Russie, le Moyen-Orient etc.
Avec « Mur » de Simone Bitton l’année dernière sur le conflit israélo-palestinien, j’ai encore une fois essayé de témoigner par le cinéma des terribles drames de notre époque.
Là où le documentaire peut amener la réflexion par l’émotion sans guide pédagogique.

Jean-Michel Perez - monteur de Sur le petit pré et de Mur (2002) de Simone Bitton

Atelier 3
Patrick Genet - Ingénieur du son
A travers ma pratique d’ingénieur du son qui a choisi de se consacrer principalement au documentaire et de mon engagement aux Ateliers Varan, je parlerai des différentes forme de documentaires de création et plus particulièrement de celle que j’appelle “socio-politique” qui, en donnant la parole aux gens, permet de rendre compte le mieux possible de l’état d’une société.

Atelier 4
Bania Medjbar - réalisatrice
Cet atelier propose de réfléchir aux différentes formes cinématographiques cultivées par Bania Medjbar, pour parler de la vie sociale, politique et humaine, de nos cités.
Plusieurs extraits de ses films viendront soutenir la réflexion.
Bania Medjbar est née à Marseille en 1962. Elle débute au cinéma à l’école du documentaire. Ses films, "Impression de voyage" "Mères amères" "J’ai fait un rêve", ont tous été tournés dans le quartier de son enfance. Parallèlement à son parcours de réalisatrice, elle a été assistante de J. Pierre Thorn, Karim Dridi, Claire Simon, Merzak Allouache. Depuis 1999, elle dirige Libre D’images, structure de production à la Friche la Belle de Mai.
Son premier court-métrage de fiction "Quand le vent tisse les fleurs" a été plusieurs fois primé.

Atelier 5
Florence Lloret - réalisatrice et Pascal Privet - responsable du festival de films de Manosque : Du réel à l’imaginaire
Florence Lloret filme depuis 3 ans la transformation du quartier de la Joliette, ce qui se joue là pour Marseille, pour ses habitants, pour l’idée que l’on se fait de la ville.
Un film en train de se chercher, de se faire, dont nous présenterons des premières images pour réfléchir ensemble et avec Pascal Privet, organisateur des rencontres cinéma de Manosque et réalisateur, à ce que peut être le cinéma documentaire : bien mieux qu’un prétexte à débat thématique, une expérience sensible du monde que les cinéastes offrent en partage.

Atelier 6
Jean-François Neplaz - réalisateur, directeur de Polygone Etoilé, cinéaste, président de Film flamme, collectif de réalisateurs qui conjugue recherche cinématographique formelle et action sociale de proximité.
Cofondateur du Polygone étoilé à Marseille. Atelier de cinéma de création et de recherche (SACRE). Atelier grand public en 16 mm. Salle alternative de diffusion ouverte gratuitement au public et à tous les genres de films.

Atelier 7
Serge Dentin. Directeur de l’association Polly Maggoo (programmation cinéma et vidéo, Marseille).
Après des études scientifiques et musicales, il s’oriente vers le cinéma. Il a réalisé notamment "Vingt tonnes de silence" (2002), documentaire autour du piano, et est responsable de l’association Polly Maggoo depuis 1995. Par ailleurs, il enseigne le piano. Au cours de cet atelier, il présentera des films de court-métrage et des extraits de films plus longs, à travers des thématiques sociétales et autres, et qui illustreront la multiplicité des démarches cinématographiques contemporaines.

Atelier 8
Samuel Dravet - chef opérateur
Depuis plus de dix ans j’accompagne des projets de films documentaire en tant que chef opérateur de prises de vue. A travers des extraits de films et des photographies, ainsi qu’a travers des récits puisés dans mes expériences professionnelles, j’aimerai parler des relations entre la personne qui filme et celle qui est filmée. Comment la caméra peut jouer le rôle de catalyseur et faire partie de l’histoire des personnes qui sont filmées. Poser la question de ce qui se joue au moment du tournage. Comment, parfois, le réel prend le dessus sur ce qui était "prévu", et provoque ces instants de grâce.

Atelier 9
Antoine Héberlé - chef opérateur
Né en 1964, directeur de la photo de longs métrages mais aussi de documentaires.
Je co-réalise en ce moment un documentaire "au long court" soutenu par la région PACA.
Durant cette trop courte intervention, je tenterai de définir le travail de l’opérateur sur un projet de film documentaire, en amont comme pendant le tournage. Cette tâche se définit autant dans son rapport au reste de l’équipe du film - en particulier le réalisateur ou la réalisatrice, qu’aux sujets filmés - les sujets pouvant être des hommes, des femmes, des situations, des espaces, des objets, des oeuvres d’art, etc. J’aimerais aussi aborder un peu de "grammaire" (comment la façon de cadrer donne du sens à ce que l’on filme), les moyens techniques mis en oeuvre (succinctement), et les problèmes d’éthique.

12h30 à 13h30 déjeuner/buffet

13h30 à 17h30 Projection de films documentaires et débats animés par Sabine Putorti, directrice de l’Institut de l’Image, Jean-Pierre Daniel, directeur de l’Alhambra, Jean-Pierre Rehm, délégué général du FIDMarseille

Programme de films courts d’une durée de 87 minutes :

Vues Lumières (30’x10 / France)
Les vues Lumière sont, avant tout, des documentaires sur la vie quotidienne. Il sont beaucoup travaillés du point de vue de la mise en scène et du cadrage ; ils mettent très souvent en scène la famille Lumière. Il n’y a pas, à l’époque, de notion de plan, ni de film. Il faut simplement parler de "vues Lumière".

L’enfant aveugle de Johan van der Keuken (24’ / Pays-Bas)
1964, 16 mm, Noir & Blanc
Quelle perception un enfant aveugle a-t-il de la réalité ? Le cinéaste a passé deux mois dans un institut spécialisé aux Pays-Bas pour répondre à cette question. L’enfant aveugle révèle un monde difficile à imaginer : la lutte continue de l’homme sans regard pour rester en contact avec la réalité.

Wait, it’s a soldier, I have to hang up now de Avi Mograbi (13’ / Palestine)
De 1979 à 1982, Avi Mograbi suit des études de philosophie à l’Université de Tel Aviv ainsi que des études d’art à l’Ecole d’Art de Ramat Hasharon. Il s’oriente vers le documentaire privilégiant des sujets en relation directe avec la situation de son pays.

Sochaux 11 juin 1968 du collectif de cinéastes et travailleurs de Sochaux (20’ / France)
11 juin 68. Après vingt-deux jours de grève, la police investit les usines Peugeot à Sochaux : deux morts, cent cinquante blessés. Des témoins racontent.

Kuca de Andrijana Stojkovic (8’ / Yougoslavie)
Une journée comme une autre dans la vie d’un vieux couple. Cuisine, repas, nettoyage, rafistolage de vêtements, petits travaux de réparation, lecture du journal, jeu de cartes. Lorsqu’ils se mettent au lit, la caméra et le son élargissent l’angle de perspective.

PAUSE

Long métrage :

Accelerated under development : in the idiom of Santiago Alvarez de Travis Wilkerson (65’ / USA)
« À ces copieurs de modules existants, le film d’ouverture de l’Américain Travis Wilkinson, Accelerated Under Development : in the Idiom of Santiago Alvarez, hommage au grand documentariste cubain mort il y a cinq ans, avait d’avance signifié que c’est aussi dans les formes qu’il faut porter la révolution. Brouillon, chaleureux, en empathie totale avec celui auquel il est dédié, ce film, comme pour marquer que la lutte entreprise par Santiago Alvarez pour l’indépendance cubaine est loin d’être terminée, se donne pour ce qui a pu survivre à la destruction au passage de la douane américaine de tout un matériau tourné auprès du cinéaste avant sa mort et des témoins de son combat pour le cinéma. » Émile Breton

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