Une tribune pour les luttes

Communiqué de la Fasti

20 juin 2005 : 5ème Journée Internationale des Réfugié-e-s

Article mis en ligne le lundi 20 juin 2005

LE DROIT D’ASILE REDUIT A PEAU DE CHAGRIN

ASSEZ DE MORTS AUX FRONTIERES DE L’EUROPE FORTERESSE

17,1 millions de personnes déplacées ou réfugiées dans le monde : L’Europe n’en accueille que 5 %.

Plus de 6 200 personnes sont mortes en tentant de franchir les frontières de l’Union Européenne. Celles qui réussissent à arriver notamment sur le territoire français sont pour la plupart placées dans les zones d’attentes (zones de non droit) dans des conditions humainement dégradantes. Ce placement permet des expulsions immédiates sans contrôle, avant même que les intéressés aient pu déposer une demande d’asile.

Les pratiques législatives mises en place depuis 2003 tendent à restreindre de plus en plus l’accès au droit d’asile : de 17 % avant 2003, désormais seuls 10 % des demandeurs d’asile obtiennent le statut de réfugié.

De la zone d’attente à l’obtention du statut de réfugié, le parcours du demandeur d’asile se déroule dans des conditions déshumanisantes voire dangereuses (absence de ressources, impossibilité de travailler, de se former, d’apprendre le français, hébergement insuffisant ou insalubre...). L’interdiction de travailler et l’inactivité qui en découle peuvent entraîner une véritable exclusion.
Par ailleurs, les lois sécuritaires ont accentué la suspicion à l’égard des étrangers, les considérant comme potentiellement terroristes ou délinquants.

Tous les jours les gens fuient la guerre, la famine, les dictatures, conséquences des politiques industrielles et économiques des pays riches. La vente d’armes des pays riches favorise le maintien des dictatures et nourrit les conflits internes.

Rappelons à ce titre que la France est le troisième pays vendeur d’armes dans le monde.

La FASTI affirme qu ’est réfugié-e toute personne qui fuit son pays en raison de l’impossibilité à y mener une vie décente dans des conditions normales, pour quelque raison que ce soit, y compris la faim, l’exploitation, l’exclusion, la maladie, la pauvreté, ...

La FASTI revendique l’extension de la Convention de Genève, notamment aux femmes persécutées en raison de leur sexe, ou la création d’une protection internationale équivalente ;
- Le droit de chacun à demander l’asile dans le pays de son choix ;
- La fermeture de toutes les zones d’attente ;
- Le droit au travail et à la formation professionnelle de tous les demandeurs-euses d’asile.

Voir aussi :
http://www.fasti.org/article.php3?id_article=312

Ndlr : nous ne pouvons que déplorer qu’aucun événement ne soit organisé ni à Marseille , ni à Aix (du moins à notre connaissance...) à l’occasion de cette journée internationale !

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