Vladik (9 ans), Rosa (7 ans) sont scolarisés à l’école Chabanon, les jumeaux Armen et Arman (5 ans) à la maternelle des Bergers. Aujourd’hui, ils sont menacés de devoir quitter leur école et d’être expulsés on ne sait où.
Avec leur mère Veronika et leur grand mère Suzanna, ils se sont réfugiés en France en août 2013.
Ils vivaient en Syrie, à Alep. Au début du conflit, le père refusait de quitter la ville.
En mai 2013, ils confient leurs enfants à des amis qui partent à Istanbul pour les mettre à l’abri.
Quelques semaines plus tard, alors qu’ils sont à l’église St Gregor pour une distribution de nourriture, leur maison est bombardée. Ils cherchent alors à s’enfuir, mais le mari, parti chercher à manger, ne revient pas.
Avec sa mère, Veronika réussit à passer en Turquie, retrouve ses enfants et part sur un cargo vers la première destination possible. Son seul but : trouver un refuge. Ils se retrouvent à Marseille, où le cargo accoste en août 2013. Veronika dépose une demande d’asile. Courageusement, elle reprend une vie normale : les enfants vont à l’école, elle prend soin de sa mère malade et suit des cours de français.
Mais le répit est de courte durée : sa demande d’asile est rejetée, car elle n’a pas de documents pour prouver son identité ! Il lui a été impossible de les obtenir, la ville étant en grande partie détruite. Elle doit quitter son logement, ne sait pas ce qu’elle va devenir. On lui refuse l’asile car elle ne peut prouver sa nationalité, mais vers quel pays veut-on les renvoyer ? Veut-on les enfermer dans une situation de clandestins, sans droits, sans possibilité de travail ?
Veronika, ses enfants, sa mère ont déjà suffisamment souffert, sans que l’Etat français rajoute une violence administrative. Ils doivent obtenir des papiers !
M. le Préfet, nous vous demandons de régulariser la situation administrative de cette famille.
Signez la pétition de soutien
http://resf.info/P2838
Le comité de soutien aux familles sans papiers organise une rencontre lundi 8 décembre, à 16h30, à la maternelle des Bergers.
Plusieurs familles sont concernées, dont Mme Ter Gevorgyan, qui avec sa mère et ses enfants est sommée de quitter l’appartement en CADA où elle est hébergée.