Une tribune pour les luttes

Petit journal antinucléaire sur l’actualité de Fukushima et d’ailleurs

Article mis en ligne le dimanche 14 décembre 2014

Nouvelles de Fukushima à l’automne 2014
15 novembre 2014

Au moment où Tepco s’apprête à faire de grosses dépenses de communication pour annoncer la fin du transfert du combustible de la piscine de l’unité 4, nous continuons à recevoir des nouvelles du Japon par HORI Yasuo dont les 3 derniers rapports sont riches d’enseignements : Tepco, qui a du mal à dévier l’eau de la nappe phréatique, ne réussit pas plus à geler l’eau des conduits souterrains, le système ALPS sensé décontaminer l’eau pompée tombe régulièrement en panne, on ne sait pas encore comment on va démanteler les 3 réacteurs dont les cœurs ont fondu, on recommence à commercialiser du riz issu de territoires contaminés, la route nationale n°6 a été rouverte malgré sa forte contamination, les Japonais s’opposent toujours à la réouverture des réacteurs nucléaires et les territoires décontaminés par le passé sont à nouveau radioactifs. Tepco, qui ne se reconnaît toujours pas responsable de la catastrophe et qui s’arrange pour diminuer les dédommagements aux victimes, va donc bientôt communiquer sur autre chose…

Rapport de HORI Yasuo du 16 octobre 2014
Traduction : Ginette Martin
Nouvelles à propos de Fukushima et de la situation nucléaire
L’accident de la Centrale nucléaire de Fukushima n° 1 est déjà devenu pour beaucoup de gens une chose du passé, mais à présent les problèmes n’ont pas encore été résolus et ils font planer des menaces sur notre vie. Aujourd’hui, je vais parler de la situation concernant les problèmes nucléaires au Japon.

Comment pourra-t-on diminuer la quantité d’eau contaminée ?
Lorsque le Japon a invité les Jeux Olympiques de 2020, le Premier ministre a déclaré au monde entier que l’eau contaminée était sous contrôle et ne causerait pas de problème aux participants, mais les faits sont tout à fait différents. Il a invité les Jeux Olympiques au Japon avec des mensonges.

La centrale nucléaire n°1 se trouve au-dessus de flux d’eau souterraine, et chaque jour 400 tonnes d’eau pénètrent sous les réacteurs endommagés et se contaminent. Si on ne fait rien de cette eau, elle finira sa course dans la mer, donc elle polluera l’ensemble des mers dans le monde. Pour éviter cela, TEPCO puise cette eau et la met dans d’énormes bassins sur le sol de la centrale. La manière de réduire cette quantité d’eau qui entre est donc cruciale. TEPCO tente de le faire par trois moyens.

1) retirer l’eau avant qu’elle n’arrive à la centrale
TEPCO a commencé à puiser cette eau en mai dernier, avec l’intention d’en réduire la quantité à 100 tonnes, mais le résultat n’est pas encore évident. Depuis août, TEPCO a rendue publique la mise en œuvre d’un autre moyen : retirer l’eau à partir des ponts proches des réacteurs et la rejeter dans la mer après en avoir retiré les substances radioactives, mais les pêcheurs de la préfecture de Fukushima s’y opposent fermement, parce qu’ils ne croient pas TEPCO et ils craignent que cela n’accroisse leur mauvaise réputation ou bien n’augmente le discrédit à propos des poissons qu’ils pêchent.

2) Construire un mur de terre gelée autour des réacteurs détériorés
On prévoit de construire un mur de terre gelée de 1,5 km de long et 30 mètres de profondeur. Pour le construire, on a commencé d’abord par geler les jonctions des bâtiments des réacteurs avec les tunnels souterrains pour retirer l’eau polluée des tunnels, mais pour l’instant on n’a pas réussi. Beaucoup de gens doutent maintenant que l’on réussisse à construire un si grand mur de terre.

3) Retirer les substances radioactives par le procédé ALPS
ALPS est une machine qui peut extraire de l’eau, 62 sortes de substances radioactives, sauf le tritium. On prévoit de mettre pleinement en service trois ALPS, et, d’ici à la fin de mars prochain, de dépolluer 400 000 tonnes d’eau contaminée sur les 470 000 tonnes conservées sur le terrain, mais des dysfonctionnements successifs se produisent sur ces machines et on ne peut toujours pas les faire fonctionner à pleine puissance. En outre, même si on réussit, il restera du tritium dans l’eau "purifiée". On n’a pas encore décidé comment traiter cette eau. TEPCO et le gouvernement, bien sûr, veulent la rejeter à la mer.

Retirer les barres de combustible nucléaire des réacteurs
Pour démanteler définitivement les réacteurs endommagés, on doit d’abord en retirer les barres de combustibles. On a commencé à retirer de leur bassin celles du réacteur No 4 en novembre 2013 et, à ce jour, 80 % d’entre elles ont été enlevées.
Dans les réacteurs n° 1, 2 et 3, les combustibles nucléaires ayant fondu sont tombés vers le bas et on ne sait même pas dans quel état est l’intérieur de ces réacteurs parce que le rayonnement est si fort que les gens ne peuvent pas s’en approcher.

La suite sur : http://www.fukushima-blog.com/

Les effets génétiques des rayonnements ionisants – Genève 2014
Publié le 9 décembre 2014

Forum Scientifique et Citoyen du 29 Novembre 2014 à Genève

Ce forum était organisé par le collectif « IndependentWHO » et « Santé et Nucléaire » qui lutte pour que l’OMS (WHO) remplisse, en toute indépendance, son mandat dans le domaine des rayonnements ionisants.
Depuis plus d’un demi-siècle, les conséquences sanitaires des accidents nucléaires, tels que Tchernobyl et Fukushima, et des activités nucléaires en général ont été cachées au grand public.
L’OMS est complice de cette dissimulation. La raison principale de cette dissimulation est la subordination de l’OMS à l’establishment nucléaire et en particulier à son porte-parole l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique (AIEA) depuis l’accord signé le 28 Mai 1959.
Les demandes de « IndependentWHO » à l’OMS

Les vigies de « IndependentWHO » manifestent silencieusement devant le siège de l’OMS à Genève, tous les jours ouvrables depuis le 26 Avril 2007. Ils manifestent également à Paris, tous les vendredis devant le ministère de la santé, depuis novembre 2012.

Il y avait au Forum 200 à 300 150 (11 décembre:correction par une participante qui a compté) personnes de toutes origines rassemblées dans le calme autour d’auteurs scientifiques internationaux reconnus.

Le représentant de la mairie de Genève est venu confirmer son soutien à la manifestation de Independent WHO devant le siège de l’OMS. Il a précisé que la ville s’engage dans une politique de sobriété énergétique et d’usage des énergies renouvelables.

La suite sur http://www.vivre-apres-fukushima.fr/

Retour en haut de la page

Répondre à cet article

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Antinucléaire c'est aussi ...

0 | ... | 30 | 35 | 40 | 45 | 50 | 55 | 60 | 65 | 70 | ... | 215