local ATTAC et Solidaires, 29 bd Longchamp, 13001 (métro réformés, tram national)
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Sous prétexte de lutte contre le réchauffement climatique et de protection de la biodiversité, des fonds d’investissement achètent des espaces naturels pour développer les « services écosystémiques » fournis par la nature : récupération du CO2 de l’atmosphère dans les arbres et les sols, protection des espèces menacées, etc. Le but est de vendre des certificats de « compensation » à des entreprises polluantes.
Mais comment ça marche ?
Acheter la « compensation » plutôt que réduire son impact : Afin d’obtenir les autorisations de construire ou d’exploiter, des entreprises préfèrent payer une part de financement des projets de compensation de l’environnement, plutôt que de réduire les dégâts qu’elles provoquent sur l’environnement et le climat.
Pour un exemple dans les Bouches-du-Rhône, voir
http://www.caissedesdepots.fr/fileadmin/PDF/03._developpement_durable/Restaurer_la_biodiversite.pdf
Un même système est mis en place à l’échelle internationale avec les « permis d’émission carbone » et le « mécanisme de développement propre ». En finançant dans un pays du Sud un projet censé diminuer les émissions de CO2, ou récupérer du CO2 par des opérations de reboisement par exemple, une multinationale peut obtenir des crédits d’émission carbone, qu’elle utilisera pour régulariser ses activités polluantes dans un autre pays, ou qu’elle revendra sur le marché. Jusqu’à présent le résultat est que le prix des permis d’émission évolue de façon imprévisible... et que les émissions de CO2 continuent à augmenter !
Pour une bonne synthèse sur les permis carbone et leurs effets pervers, lire
https://france.attac.org/actus-et-medias/le-flux/articles/il-est-temps-de-mettre-fin-au-marche-du-carbone-europeen
En fait ces marchés servent aujourd’hui de ban d’essai pour toute une panoplie de « produits financiers innovants » : la nature devient un nouveau champ de spéculation financière.
Ce qui pose de nombreuses questions :
Comment reconnaître la valeur réelle de la biodiversité ? Doit-on lui donner un prix ?
Peut-on entretenir les écosystèmes en les découpant en une liste de « services » pour en confier la gestion à des entreprises privées ?
Quelle transparence ? - Quelles garanties sur le long terme ?
- Quel contrôle démocratique par les habitants et les pouvoirs publics ?
- Quelles sont les solutions alternatives ? Taxer les émissions carbone ? Gérer autrement l’environnement ?
Les ONG doivent-elles recourir aux financements proposés par les fonds d’investissement ?
Et quel est le bilan ? Ces méthodes aident-elles à réorienter l’économie et à sauver le climat ?
Les marchés financiers font-ils partie de la solution ou du problème ?
collectifclimatmarseille chez riseup.net
et pour agir à Marseille :
https://alternatiba.eu/marseille/contactez-nous/