Bibliothèque la Rétive, 42 rue du faubourg d’Auvergne, 30100
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WEEK-END PREMIER MAI
CONTRE LE TRAVAIL : LUTTES, SOLIDARITÉ ET INTERNATIONALISME !
18h30 - Projection « Ouvrier c’est pas la classe » (18h30)
20h30 - Débat sur les résistances au travail avec Marcel Durand, auteur et ancien ouvrier de chez Peugeot (20h30)
Projection - OUVRIER... C’EST PAS LA CLASSE.
les mutations de la classe ouvrière (18h30)
Patrick Jan, 2002, 52 min.
En 1978 Peugeot employait jusqu’à 42 000 personnes. Vingt-trois ans plus tard, les salariés permanents de l’usine ne sont plus que 18 000, plus environ 5000 intérimaires.
Ce film décrit les mutations du monde ouvrier observées depuis Sochaux- Montbéliard, où Peugeot et ses entreprises de sous-traitance sont en situation de mono employeurs. Plusieurs générations, dans une même famille, ont passé leurs vies sur les chaînes de montage automobile. Mais au fil du temps et avec l’évolution du contexte socio-économique, les comportements et les réactions ont changé au sein de
la classe ouvrière, ainsi que les mentalités : la logique individualiste et de concurrence prime désormais chez les jeunes ouvriers et prend la place des réflexes de solidarité.
Un de ces jeunes, qui, depuis quatre ans, enchaîne les missions d’intérim, témoigne de ses « galères » : « Ouvrier... c’est pas la classe ! »
Discussion - RÉSISTANCE ET CONTRE-CULTURE OUVRIÈRE (20h30)
Débat avec Hubert Truxler (alias Marcel Durand) ouvrier retraité après 30 ans sur les chaînes de Peugeot et auteur de Grain de sable sous le capot. Résistance & contre-culture ouvrière : les chaînes de montage de Peugeot (1972-2003), Agone, 2006.
"Je prenais des notes à l’occasion d’événements marquants : prises de gueule avec le chef, rigolades entre collègues, débrayages, grèves. Je voulais garder une trace de cette vie à la chaîne, décrire l’ambiance du travail. Pour moi. Pour les copains de galère aussi. [...] Huit heures par jour au boulot, ce n’est pas rien. Même si on résiste, la chaîne déteint sur nous. [...] On laisse des plumes au boulot. Plusieurs copains y ont laissé leur peau."
Travailleur récalcitrant et conscient qu’il vaut autant que les autres, Hubert Truxler raconte la vie au jour le jour d’un Ouvrier Spécialisé et comment l’usine ne cesse d’exercer sa violence. Avec lui nous verrons comment une résistance, à la fois spontanée et organisée, se manifeste sous des formes toujours nouvelles face aux « innovations » du management.
laretive chez riseup.net