Fête de Mille Bâbords 2005 :
Le tout sécuritaire machine de guerre contre les droits humains. Comment lutter ?
Dimanche 11 septembre de 12 h à 20 h
au Théâtre Toursky
imp Léo Ferré 13003 Marseille.
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Repas à midi - Débats - Musiques - Village associatif - Projections
Sans-papiers broyés, criminalisation des pauvres, des syndicalistes, des squatters,
chasse aux RMIstes, aux chômeurs, pénalisation des manifestants et des grévistes,
fichage généralisé, droit du travail atomisé, esclavage informatisé,
nouvelles cartes d’identité passeport pour le meilleur des mondes,
manipulation médiatique, peur...
Big Brother ?
« La liberté, c’est l’esclavage » ? Orwell - "1984"
"Ceux qui négocieraient leur liberté fondamentale contre une sécurité illusoire ne méritent ni Liberté, ni Sécurité" Benjamin Franklin, 1775
PAF libre
(Participation au frais laissée libre, à l’appréciation de chacun(e)....)
Dans le cadre des Universités Populaires du Théâtre Toursky
Présentation générale
C’est la 4ème année que le Toursky accueille la Fête de Mille Bâbords.
Comme l’association elle-même, cette « fête des luttes » n’a pas d’autres buts que de servir le mouvement social ici ou ailleurs...
Un moment festif pour permettre aux militants et aux associations de se rencontrer dans les meilleures conditions possibles, quelques soit la diversité de nos analyses et des sensibilités.
Tout au long de l’année, Mille Bâbords c’est une médiathèque alternative qui vous accueille dans son local du 61 rue Consolat (1er arrdt) et sur son site www.millebabords.org
PROGRAMME
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Midi Apéro et Repas
sur la terrasse - assiette(s) entre 5 et 10 €.
14 h
Fanfare VAGABONTU
14 h 30 : Premier atelier
Ordre sécuritaire et inégalités sociales
15 h 30 Instant musical
Chorale ORIGINAL’ OCCITANA
16 h : Deuxième atelier
Les sans papiers en première ligne
17 h : Instant musical
DIHO, Chanteur Comorien
17 h 30 : Forum central
De l’insécurité sociale à l’ordre sécuritaire
19 h Concert final
HÉROS ZÉRO
20 h Fin
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En continu durant la fête
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PROJECTIONS de
« (IMPOLI)TIQUE »
courts métrages
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VILLAGE ASSOCIATIF
Composé des stands de toutes les associations du mouvement social marseillais qui le désirent, pour tchatcher, débattre ou s’engueuler. Libre à chacun de fomenter la rentrée sociale...
A propos des Débats
14 h 30 Premier atelier
Ordre sécuritaire et inégalités sociales
Loi sur la sécurité quotidienne du 15 novembre 2001, loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, loi dite « Perben II » du 9 mars 2004 : les gestionnaires du pouvoir testent sur des populations « marginales », toujours plus isolées et précarisées, les outils policiers et judiciaires qui, demain, pourront être utilisés contre bien d’autres...
Débat animé par un membre du groupe CGA de Montpellier, groupe auteur du livre : « Ordre sécuritaire et inégalités sociales » paru aux éditions l’Esprit Frappeur en 2005 (128 p. 5 €).
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16 h Deuxième atelier
Les sans papiers en première ligne
Exutoire des politiques sécuritaires, les sans-papiers subissent la brutalité policière, les rafles et les expulsions massives banalisées.
C’est sur leur répression féroce que se construit le pouvoir sécuritaire.
Débat animé par une militante du Collectif contre les expulsions et les reconduites à la frontière.
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17 h 30 Forum central
De l’insécurité sociale à l’ordre sécuritaire
Débat
Tirons les leçons des luttes passées contre les mesures sécuritaires, en cherchant tous les axes possibles de résistances à la société de contrôle qui cherche à se mettre en place.
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PROJECTIONS proposées en continu durant la fête :
« (IMPOLI)TIQUE »
« 7 courts-métrages politiquement incorrects. Ne soyez pas (que) spectateurs »
produits par Lardux Films. (80 mn)
Films d’essais, de mémoires, journaux, lettres, ciné-tracts, ils portent avec rage, au risque de l’impolitesse, les colères d’une génération trop souvent décrite comme apolitique.
Présentés par Denys PININGRE (commission culture Attac Marseille) et Indymédia Marseille.
LES MUSICIENS
A propos de VAGABONTU
La fanfare Vagabontu
Musique traditionnelle Tzigane de Roumanie et des Balkans
pour les mariages et fêtes de villages...
La fanfare Vagabontu s’est produite pour la première fois sur scène à l’occasion du Festival du Soleil en juin 2005 à Marseille.
Cette formation est composée de huit cuivres : trois musiciens de la communauté Rrom de Marseille rejoint par cinq confrères fraîchement débarqués de Moldavie, région située au nord de la Roumanie.
Tous sont d’ailleurs nés dans la même ville, Vaslui, et se sont rencontrés dans les mariages et baptêmes des environs. Car la musique de fanfare en Moldavie continue à occuper une place importante dans la vie quotidienne.
L’apparition des instruments à vents dans la région date en fait de l’occupation ottomane de la Roumanie et des Balkans. Les trombones et les flûtes chalumeaux étaient destinés à faire fuir l’ennemi !
Mais la composition des fanfares moldaves tel qu’elle est utilisée par les musiciens rroms aujourd’hui, a été réintroduite par les minorités allemandes et autrichiennes à la fin du 19 ème siècle.
Les hommes apprennent dés l’enfance à jouer de la trompette, de la clarinette ou du tuba avec leurs aînés et les mélodies et danses comme les horas, sirba ou ruseasca sont interprétées à des rythmes effrénés
Animés d’un esprit festif, les musiciens de la fanfare Vagabontu ont donc répandu leur musique brise grisaille sur les marchés du Lubéron, au festival d’Avignon, dans les bistrots et salles de concerts des villes et des villages du sud-ouest de la France...
Ils ont animé des mariages et des fêtes de particuliers et même improvisé des boeufs publics jusqu’au petit matin dont l’un mémorable devant le théâtre antique d’Arles avec la célèbre fanfare Ciocarlia originaire également de Moldavie.
La fanfare Vagabontu n’a donc que quelques mois d’existence mais ses membres sont bien décidés à continuer de réveiller nos rues et nos quartiers, à nous entraîner dans des danses endiablées...
Longue vie à la fanfare Vagabontu !
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A propos de la Chorale ORIGINAL’ OCCITANA
Les habitués de notre fête les connaissent bien : la chorale de la Plaine nous est fidèle depuis le début.
Elles sont marseillaises et boulèguent dans le quartier de La Plaine, fréquentant ainsi les ateliers de Manu Théron, chanteur du groupe Lo Còr de La Plana et directeur artistique de La Compagnie du Lamparo.
Là, loin des folklores figés, des clichés bien trop usés, elles redécouvrent un répertoire traditionnel dépoussiéré.
Le chant polyphonique qu’elles nous offrent est essentiellement occitan. Il a trait en général à la condition féminine et aux aspects de la vie quotidienne qui lui étaient traditionnellement attachés : chants religieux, militants, ballades, chants à danser ou de mariage, avertissements aux jeunes filles ou plaintes des anciennes.
Ce répertoire raconte un quotidien mouvementé où le grotesque et l’envie de s’amuser l’emportaient souvent sur le tragique des situations. En s’attachant à l’interprétation de chants issus de la tradition orale locale, les femmes du chœur souscrivent aussi à une prise en compte de l’histoire et de la culture dans laquelle elles évoluent, et participent à la ré appropriation d’un patrimoine que les hasards des voyages et de la vie leur ont fait rencontrer, apprécier et transmettre.
A propos de DIHO
Saïd Ibrahim, plus connu sous de Diho, est auteur-compositeur-interprète, originaire de l’île de Mayotte. Chantée pour l’essentiel en shimaoré, sa musique parle de la vie quotidienne, de l’amour, mais aussi de la situation en Afrique.
Fortement imprégné par sa culture et toujours attentif aux différents courants musicaux, Diho aborde tout naturellement en 1981 les tonalités occidentales et devient guitariste chanteur du groupe Arc-en-Ciel à Mayotte.
Il multiplie entre 1981 et 1985 les interventions dans les différents groupes de l’île et parcourt les scènes des Comores où il explore les diverses musiques traditionnelles telles que le Biaya, le Chacacha, le Chigoma, le M’Godro.
En 1985, Diho décide de s’installer à Marseille. Bien intégré dans le réseau musical de la cité phocéenne, il reste cependant très imprégné des rythmes qui compose sa propre culture : attaché à ses racines Chigoma, il crée en 1994 son groupe Araka et développe un nouveau style musical qu’il nomme Afro-Chigoma.
C’est avec cette nouvelle teinte musicale et son équipe qu’il gagne la même année le 1er prix du concours « Défis Rock » organisé par la ville de Gardanne. Diho enregistre alors son premier 3 titres. Entre 1994 et 1998, Diho et Araka se produisent sur différentes scènes du Sud de la France, en Corse et en Sardaigne. Il joue notamment lors de la première partie de Marcus Miller (bassiste de Miles Davis), aux côtés de Massilia Sound System et enregistre deux clips avec deux télévisons régionales.
Son premier album est enregistré à Paris en 2000. Le titre « Safir », traduit bien son goût pour les éléments construits avec patience, telle la pierre précieuse, mais aussi celui du voyage par la racine swahili m’safara, qui signifie précisément voyage. « Safir » offre des sonorités aussi diverses qu’envoûtantes grâce à la participation de grands musiciens ayant tournés pour certains avec Manu Dibango, le bassiste Noël Ekwabi (qui signe aussi les arrangements), la choriste Mimi Felixine ; le clavier Fredo (musicien de Sinclair) ; certains de Salif Keita et de Papa Wemba, le guitariste Panama, le percussionniste d’Angélique Kidjo, David Mirando ; ainsi que Mokhtar Samba, batteur du groupe Ultra Marine.
Aujourd’hui Diho prépare son deuxième album prévu pour la fin de l’année...
A propos de HÉROS ZÉRO
Concert final avec le groupe marseillais auteur-compositeur d’un rock éventuellement festif et non politiquement correct ...
Ce matin je me suis dit non
J’en ai marre d’être une victime
Alors je m’suis levé d’un bond
Pour mettre un coup de pied dans la machine
Extrait de "Impressions du matin"