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Communiqué

Intensification du contrôle de la recherche d’emploi : À quand le bracelet électronique pour les chômeurs ?

Article mis en ligne le dimanche 12 juillet 2015

Le conseil d’administration de Pôle emploi a adopté mercredi 20 mai le déploiement de 200 conseillers pour le contrôle des chômeurs. Ces 200 contrôleurs seront choisis parmi le personnel en nombre déjà insuffisant. Ce projet de généralisation et d’intensification du contrôle des chômeurs est présenté ce jour jeudi 9 juillet 2015 au Comité Central d’Etablissement de Pôle emploi.

UN CONTROLE INUTILE ET INIQUE : PERTE D’ARGENT ET MARKETING POLITIQUE !

Pourtant le contrôle des chômeurs existe déjà ! Les demandeurs d’emploi inscrits sont tenus de faire des recherches sous peine d’être radiés et de voir leurs allocations suspendues de quinze jours à six mois en cas de récidive : 13 409 personnes ont été radiées en 2014 pour « insuffisance de recherche d’emploi ». Mais comme le gouvernement, l’Unedic et la Direction générale de Pôle emploi trouvent ce contrôle inefficace, ils ajoutent de la réglementation à la réglementation, dégagent des moyens et assènent un nouveau coup de massue sur la tête des chômeurs !

Mais que veulent-ils faire alors ? Qui veulent-ils rassurer ? A coup sûr, pas le demandeur d’emploi, déjà livré à lui-même quand on sait que l’accompagnement renforcé ne concernera à terme que 460 000 chômeurs alors que le contrôle s’appliquera à tous les inscrits, indemnisés ou non.

La motivation est donc sans rapport avec un meilleur suivi des chômeurs, mais relève d’une collusion avec une opinion publique trompée à qui l’on dit que le chômeur est une charge et un oisif responsable de ne pas avoir d’emploi. Il s’agit de détourner l’attention des véritables responsables de la situation économique et sociale totalement dégradée, à savoir les pouvoirs politiques (gouvernement et élus) et économiques (le patronat).

UN CONTROLE STIGMATISANT ET CRIMINALISANT !

Cette nouvelle mesure met à nouveau en péril les relations déjà tendues entre les conseillers Pôle emploi et les chômeurs. Au lieu d’accompagner les demandeurs d’emploi déjà fragilisés par leurs parcours, ce nouveau gadget imaginé dans des salons ouatés apparaît sous ses véritables traits : une bombe à retardement et une attaque contre les plus précaires !

QUI SONT LES VRAIS FRAUDEURS ?

Avec 100 millions d’euros supposés, la fraude aux allocations chômage représente 0,3 % des 30 milliards d’euros d’allocations versées chaque année et ne concerne que 0,003 % des demandeurs d’emploi indemnisés. Un montant dérisoire à comparer avec la fraude aux cotisations sociales des entreprises, 20 à 25 milliards d’euros selon la Cour des comptes, et l’évasion fiscale, 50 à 80 milliards d’euros... La fraude sociale est bien davantage le fait des employeurs que des salariés, des précaires et des chômeurs !

ENSEMBLE, REJETONS CETTE NOUVELLE ARME DE DISCRIMINATION MASSIVE ! ENSEMBLE, DÉFENDONS NOS DROITS ET GAGNONS-EN DE NOUVEAUX !

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