Présentation du projet de film Saint-Martin, le Rif et les tomates rouges
 Apéritif convivial proposé par L’équitable café
 Projection : Africascop, histoires d’économie solidaire et débat en présence du réalisateur, Denys Piningre

Le cinéma est un moyen d’aborder les questions de tous les jours. S’il parvient à mettre en question les liens qui existent entre notre quotidien (comment nous nous alimentons, d’où provient ce qui est dans nos assiette, dans quelles conditions ces denrées sont-elles produites ?) et les grands choix de société (le modèle libéral, les prélations entre pays riches et pays pauvres), alors il contribue à notre formation de citoyen(ne)s.

Les deux films de la soirée, l’un en projet et l’autre qui en est à 160 diffusions publiques depuis sa réalistion, sont des illustrations de cette dimension documentaire à vocation non pas éducative, mais interrogative...

AFRICASCOP, histoires d’économie solidaire (52 minutes) Tourné au Burkina-Faso en 2002, le film aborde la question d’un économie basée sur le principe coopératif (partage de la décision sur le mode « une personne = une voix » et répartition équitable des revenus) dans un des pays les plus pauvres du monde. La parole est donnée aux membres de trois coopératives ayant des activités de production et de services installées dans plusieurs villes du pays, Ouagadougou la capitale, Po au sud et Bobo-Dioulasso à l’ouest. Le film tente de montrer que, malgré les difficultés, la solidarité peut générer une forme d’économie qui n’enrichit pas les investisseurs fortunés, mais permet à celles et ceux qui en ont fait le choix d’apporter des réponses à leur problème de survie. Et si l’économie, sous cette forme, engendrait à son tour de la solidarité ?

Saint-Martin, le Rif et les tomates rouges Toute l’année, vous trouvez en grande surface de belles tomates rouges, insipides et presque bon marché. Beaucoup, comme les courgettes, les pêches ou les melons, viennent de Provence où beaucoup d’ouvriers marocains travaillent à ces cultures dans des conditions déplorables. Tout ceci n’est sans doute qu’une histoire de temps, le temps de la culture des tomates, celui de gagner de l’argent, celui de préparer le thé, celui de la (lutte contre la) mondialisation...
Ce film, actuellement en préparation, présente la caractéristique singulière d’être produit non pas par les moyens habituels (car les télévisions, trouvant le sujet sans doute trop politique à leur goût, refusent de s’y associer) mais sous la forme d’une souscription.

Associations, groupes de personnes et individus, collectivités et institutions, en apportant un soutien financier à la mesure de leurs moyens à ce film, lui permettent de voir le jour... Chaque « investisseur », quelque soit le montant de son apport, devient aussi propriétaire du droit (et du devoir...) d’utiliser ce film, de le montrer, de le faire connaître ! À ce jour, beaucoup de contacts sont en cours, beaucoup de réactions favorables sont enregistrées. Citons, parmi d’autres, Label Ethique et l’Équitable Café, la Confédération Paysanne, Action-Consommation, Minga, Via le Monde, la CCAS, Attac, le CRID, mais aussi de nombreuxes personnes qui souhaitent contribuer à titre individuel. L’association marseillaise Protis TV s’est également engagée dans ce projet en apportant ses moyens techniques de tournage et de montage.

Une campagne de presse sera lancée au début du mois d’octobre pour élargir le cercle des contributeurs ...

Les premières images du film, qui ont été tournées lors de la grève des employés d’une exploitation fruitière à St. Martin de Crau, seront projetées lors de la soirée. Elles montrent notamment les conditions lamentables dans lesquelles sont logés ces travailleurs, pour la plupart Marocains.

Denys Piningre, réalisateur du film AFRICASCOP et auteur du projet Saint-Martin... viendra présenter son travail et participer au débat.

Dans le cadre de son espace citoyen, LABEL ETHIQUE organise des conférences-débat ouvertes à tous les Marseillai(se)s pour leur permettre de prendre conscience de leur rôle au sein de leur environnement plus ou moins proche (socio-économique, naturel, politique, etc.) et de prendre la place qui leur est due en tant que « citoyen responsable ».