Devant l’imminence d’expulsions de squats et d’évacuations à Marseille (particulièrement dans le centre ville) d’immeubles insalubres, notre association appelle à la mobilisation

dès demain matin 6 heures

pour exiger de l’Etat et des pouvoirs publics des solutions de relogement pour tous avant toute expulsion, ainsi qu’une autre politique du logement.

Les incendies qui ont causé en quelques mois la mort de près d’une cinquantaine de personnes à Paris, ont de nouveau mis en évidence la grave crise du logement que connaît notre pays.

Ils exposent au grand jour les conditions de vie extrêmes dans lesquelles des populations fragiles, dont beaucoup sont issues de l’immigration, sont contraintes de vivre faute d’alternative.

A cette situation dramatique, le gouvernement répond par des mesurettes en complet décalage avec l’intensité de la crise.
La seule issue à la crise réside dans la construction de logements sociaux adaptés aux ressources des familles.

Nous nous attendons que dès demain matin à Marseille ait lieu une opération d’esbrouffe médiatique sur le dos des victimes du mal-logement.

En effet, les déboutés du droit d’asile sont la cible désignée. Pour le gouvernement et ses représentants « ils n’ont pas droit au séjour, sauf exceptionnel ».
Autre cible gouvernementale, le travail « illégal ». Là aussi, la réponse est à la chasse aux victimes : le séjour irrégulier doit devenir l’obsession préfectorale jour et nuit.

Le gouvernement veut ignorer la souffrance, mais aussi ignorer les droits universels, droit au logement, à la santé, à l’éducation.

Il faut donc à Marseille que dès demain matin se réalise une riposte unitaire d’envergure des associations, organisations syndicales et partis de gauche.

Marseille, Le dimanche 18 septembre 2005