"Aujourd’hui, le Produit Intérieur Brut (PIB) est l’indicateur de référence, dans nos sociétés organisées par la mesure monétaire, que l’on évoque sans préciser comment il se calcule, et que l’on confond avec la richesse d’un pays. Mais il n’est qu’une estimation de ce qui, dans l’activité humaine, est mesuré de façon monétaire...
Ainsi, il comptabilise nombre de destructions, écologiques ou humaines, dès lors qu’elles génèrent des activités économiques et donc des flux monétaires. A l’inverse, il ignore l’ensemble considérable des richesses non
monétaires. Le problème ne serait pas si grave si nos sociétés n’accordaient à cet indicateur qu’une place relative... Mais ce qui n’a pas de prix en vient à être considéré comme sans valeur...
Accepter que les mesures de richesse soient dissociées de la qualité de nos vies, de nos relations avec les autres et avec la nature, entraîne des attitudes et comportements souvent à contre-sens de nos sensibilités et ressentis.
Il faut rompre avec l’idée qu’on n’y peut rien, d’autres façons de compter sont possibles... et existent déjà.
Ce qui compte vraiment n’est pas toujours mesurable, comment le valoriser ? comment élargir la notion de richesse ? Pourquoi ne pas imaginer d’autres façons de compter qui tiennent compte... de ce qui compte pour nous ?"