Une tribune pour les luttes

samedi 27 février 2016

AVIGNON

16 h

Le Cabestan, 11 rue du Collège de la Croix, 84000

Journée contre l’enfermement carcéral

En soutien à Christine Ribailly et à tou-te-s les enfermé-e-s

Collectif anticarcéral Vaucluse, en partenariat avec le théâtre Le Cabestan

La liberté n’existe pas, la prison est là pour nous le rappeler.

Nous qui ne sommes pas en prison, avons la liberté...de travailler, de voter, de consommer, de nous prostituer...de chercher du sens à tout ça. Nous sommes dehors et allons nous enfermer dans nos maisons, écoles, usines, bureaux, supermarchés, églises ou mosquées... Notre liberté se façonne au béton qui nous entoure, aux rôles sociaux qui nous incombent et à travers lesquels nous reproduisons l’aliénation qui nous tient.

Notre "liberté" se mesure alors à notre compte en banque, nos possessions, notre prestige, notre obéissance... Notre destin appartient aux politiciens, patrons, bureaucrates, missionnaires qui dictent et surveillent...que tout va bien pour leurs affaires.
Nous sommes dehors mais même dehors est enfermé, propriété privée, espace surveillé, tout est policé, tousTES policierEs...

La liberté s’émiette au contact des brutes qui décident de nous et des chaînes qui vont avec. Tant que nous aurons ces chaînes, il y aura des prisons. Car la prison est au bout de la chaîne : ce sont des prolétaires auxquelLEs les miettes de liberté ne suffisent pas qui les remplissent. La transgression qui les a conduit à cette incarcération met en péril l’état, les propriétaires, les donneurs de leçons aussi faut-il les punir à l’extrême...casser cet être qui veut échapper aux lois bourgeoises. La prison prolonge le conditionnement à l’obéissance, la résignation.

La violence qui s’y exerce à l’encontre des détenuEs rebelles (ou pas), morale et physique, est du même ordre que celle qui règne dehors, quand l’état déclenche une guerre ou mate une révolte mais avec moins de témoins... En prison il n’y a que les matons qui ont raison.
Nous qui ne sommes pas (encore) en prison, voulons rester solidaires avec les incarcéréEs...
Sommes nous persuadés que cette « solidarité » peut faire changer quelque chose ? Si elle doit aboutir à une amélioration des conditions des entauléEs dans leurs conflits avec la pénitentiaire, pourquoi pas , Mais ça changera quoi ? Nous aurons participé à mettre un pansement aseptisé sur une blessure béante mais rien ne sera changé dans le pourquoi ce sont toujours les mêmes qui vont en prisons et toujours les mêmes qui sont en liberté surveillée avant d’y aboutir.

Si nous voulons nous battre contre l’enfermement carcéral, battons nous d’abord pour changer la donne du système qui ne peut exister sans la domination, l’exploitation, la torture et la punition et l’acceptation de ceux et celles qui en sont les victimes consentantes. Pour faire tomber les chaines de celles et ceux qui sont DEDANS il faut en même temps faire tomber celles de ceux et celles qui sont DEHORS.

P.-S.

anticarceral84 chez riseup.net

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