Chers amis,

Devant l’incapacité de l’Europe à définir une attitude commune et respectueuse des droits fondamentaux, notamment le droit de quitter tout pays, y compris le sien, les migrants sont frappés d’ostracisme dans la plupart des pays de l’UE, à l’exception notable de l’Allemagne, bloqués ici, interdits là, dispersés ou refoulés sans ménagement ailleurs.

Les autorités gouvernementale qui n’ont pas le courage d’assumer les principes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant et de la Convention de Genève dont leurs pays sont signataires, font usage de tous les subterfuges possibles pour refuser d’accueillir des étrangers en détresse, à commencer par le renforcement du dispositif Frontex et le tri dans les "hotspots" sur des critères que nous réprouvons absolument.

Ceci, bien sûr, au plus grand profit des réseaux de passeurs car rien ne peut dissuader ceux qui ont un minimum de moyens de fuir des conditions de vie insupportables.

Ce tableau est triste, bien triste ; il y a heureusement des initiatives fraternelles portées par des associations de solidarité, c’est le cas autour de Calais, c’est le cas dans de nombreuses petites ou grandes villes. Retenons qu’à Aix-en-Provence le collectif AGIR s’est vivement mobilisé pour accueillir et accompagner plusieurs migrants, en héberger quelques-uns, pour venir en aide aussi à 23 Syriens venus rejoindre deux membres de leur famille déjà installés dans le Pays d’Aix et largement débordés par cet affux soudain.

Dans l’attente d’une politique d’ouverture à l’échelle nationale et européenne, misons donc sur les actions de proximité qui privilégient l’hospitalté inconditionnelle.

Nous vous attendons nombreux au cercle de silence de samedi prochain 12 mars, à l’orée des Allées Provençales, de 11h30 à midi.

Philippe Chouard, pour le groupe de coordination du cercle de silence d’Aix-en-Provence