Dar Lamifa, 127 rue d’Aubagne, 13006
Dar Lamifa, 127 rue d’Aubagne, 13006
• Présentation des ouvrages de H. Bracco : Des « Européens » restés en Algérie indépendante aux actes de refus pendant la guerre d’Algérie
• Vernissage : « Algérie, un retour pour la paix » : Exposition photographique et fragments filmés, par C. Filiu Mouhali et F. Mouhali
• Représentation : « La blessure » : texte théâtral de M. Bracco, mis en scène par P. Estienne et interprété par C. Lavigne et P. Estienne.
En 1830, l’état français commence la conquête de l’Algérie, alors partie de l’Empire Ottoman. A partir de la deuxième République (1848), l’Algérie devient trois départements français ouverts à une politique de peuplement : Français de la « métropole » mais aussi Européens (Espagnols, Italiens principalement). Des terres « indigènes » furent distribuées à certains arrivants afin d’enraciner socialement le nouveau peuplement. Les enfants d’Européens nés en Algérie purent opter pour la nationalité française à leur majorité tandis que les indigènes furent soumis au code de l’indigénat (les Juifs d’Algérie devinrent citoyens français en 1870). Les « indigènes » furent également soumis comme « sujets français » à la conscription qui les fit participer aux guerres de la France et en particulier aux deux guerres mondiales.
Les insurrections, comme les manifestations contre la colonisation furent réprimées. L’insurrection algérienne du 1er novembre 1954 suscita la réponse du ministre de l’intérieur de l’époque, François Miterrand : « La seule négociation c’est la guerre ». On appela cette guerre « opération de maintien de l’ordre » (colonial en l’occurrence) jusqu’en 1999.
La soirée se propose d’apporter des éclairages sur la face souvent ignorée de la colonisation et de la guerre de 1954-1962.
-* Des « Européens » restés en Algérie indépendante aux actes de refus pendant la guerre d’Algérie : Le parcours d’une historienne dans l’autre face de l’Histoire
Hélène Bracco apportera sa contribution sur deux points :
** Les « Européens » qui sont restés en Algérie indépendante : Comment ces « Européens » ont-ils perçu la situation avant l’insurrection ? Comment se sont-ils positionnés ? Pourquoi leur choix de ne pas partir de l’Algérie ?
** Les réfractaires français à la guerre coloniale de 1954-1962, les conditions et les conséquences de leur engagement.
En avril 2015, des appelés de la guerre d’Algérie et des pieds-noirs voyagent d’Alger à Constantine. Leur objectif : rencontrer d’anciens combattants algériens et retrouver les lieux où ils ont vécu. Mais aussi tisser avec les Algériens une nouvelle relation sereine.
Après avoir présenté les extraits filmés de ce voyage, le vernissage de l’exposition photographique de Carole Filiu Mouhali aura lieu autour d’un verre et de « petites choses algériennes à grignoter ».
Une vieille femme parle à un fils absent. Sous une forme fragmentée, les images du passé (re)surgissent révélant le refoulé de son histoire, de l’Histoire, telle une ombre qui hante l’espace de sa mémoire.
Entre rêve et réalité, le poids du souvenir de cette vieille femme est l’occasion d’ouvrir un dialogue pour les nouvelles générations.
Les ouvrages d’Hélène BRACCO :
L’autre Face « Européens » en Algérie indépendante, éditions Non lieu, Paris, 2012 (réédition revue et augmentée) (première édition : Paris-Méditerranée, Paris, 1999).
Pour avoir dit non – Actes de refus dans la guerre d’Algérie (1954-1962), éditions Paris- Méditerranée, Paris, 2003.