Une tribune pour les luttes

Marseille antipatriarcat

petit récit de l’action anti-gones

Article mis en ligne le dimanche 17 avril 2016

Marseille, Jeudi 14 Avril, aux alentours de la Porte d’Aix et de 18h.

On lève les yeux à droite vers la gare et on tombe sur un slogan parmi les plus inquiétants : "Manager c’est servir".

Il s’agit d’une banderole hissée sur l’École de Management, exactement là où nous nous sommes dirigé.e.s.

Nous sommes une cinquantaine, dans nos meilleures tenues, et nous avons préparé une petite surprise pour la conférence "La féminité dans l’antiquité gréco-romaine" organisée par les Antigones avec le professeur et "mère de famille nombreuse" - comme elle se définit - Isabelle Turcan.

Nous avons vraiment envie d’empêcher que ces fachistes, homo et transphobes, antiavortement, complémentaires binaires des royalistes de l’Alliance Française... déguisées en gentilles filles en fleur, prennent la parole publiquement.

Une fois réuni.e.s sous de fausses apparences dans le jardin de l’École, nous nous rendons vite compte que nous sommes trois fois plus nombre.eu.ses que le public de la conférence, composé par les trois quatre organisatrices et par quelques uns de leur soutiens aux visages chelous (et connus !).
Ça nous fait bien rigoler et ça nous donne encore plus envie de s’amuser !
Malgré leur numéro exigu, les présentes essayent, sans résultat, de forcer pendant une bonne demi-heure le blocus que nous constituons pour les empêcher de rentrer, groupé.e.s derrière la banderole. Elles font les héroïnes, mais c’est les mecs qui viennent essayer de poser leur sales mains sur nous. Mais le blocus est compact et chante incessamment "Si les femmes chantent fort", "E perchè siamo donne" ; "La complainte des filles de joie", "Homophobia", "Je suis fille de"..
Face à la persévérance du blocage, même un nouveau groupe de mecs casque-au-bras est convié au rendez-vous. Entre-temps les responsables de l’Ecole, se déclarant ignorer la vraie nature de ces jeunes gens, appellent les flics "pour notre sécurité".

Au bout d’une heure de blocage et retardement de la conférence et au vu de sa participation purement endogamique nous partons en chantant ’les fachos n’ont pas de public’... non sans avoir rendu l’air encore plus puante à l’aide des petites bulles, et accompagné-e-s du soutien des habitants de ce lotissement neuf. Derrière nous... un petit "allé, à la cuisine" lancé par un de leur camarade

Voici le tract qui a été distribué pendant l’initiative :

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