Une tribune pour les luttes

GREVE GENERALE contre la loi travail et la convention chômage

13 en lutte

Article mis en ligne le mercredi 11 mai 2016

Chômeurs•euses, salarié•e•s, intérimaires... Nous sommes toutes et tous dans la même galère

Les patrons avancent de concert dans la négociation sur la nouvelle convention Unedic qui réduira encore un peu plus les droits des chômeurs•euses, et dans la négociation sur le projet de loi El-Khomri qui entérine la casse du Code du travail.
S’il n’est pas toujours évident que les chômeurs•euses et les salarié•e•s se retrouvent dans les luttes, les patrons ont compris depuis longtemps que l’un n’allait pas sans l’autre. En effet rien de tel qu’une bonne masse de sans-emplois pour mettre en concurrence les salariés•e•s et refroidir leurs velléités combatives dans leur boîte...
Ce qui n’empêche pas les discours de culpabilisation envers les chômeurs•euses – des « assisté•e•s » – passant sous silence que quand ces dernier•e•s travaillent une partie importante de leur salaire est retenu par leur patron pour financer sécurité sociale, assurance chômage, retraite...

Le projet du gouvernement-Medef-Cfdt & co. c’est de faciliter le licenciement des salarié•e•s, de limiter leur accès et leurs droits aux prud’hommes, de développer encore un peu plus les boulots précaires tout en diminuant les droits au chômage. Bref, pour nous, un avenir de rêve en enchaînant des boulots mal payés et des périodes de chômage plus ou moins longues et peu ou pas indemnisées.

Concernant la réforme de la convention Unedic, le gouvernement et le Medef sont d’accord pour encore « faire des économies » sur le dos des chômeurs•euses et des intermittent•e•s du spectacle. 6 chômeurs•euses sur 10 ne sont pas indemnisé•e•s, mais pour eux ce n’est pas assez.
Parmi les pistes évoquées : diminuer le montant des indemnités et la durée maximale d’indemnisation pour les personnes âgées de 50 à 59 ans, réintroduire la dégressivité des allocations, diminuer le ratio nombre de jours travaillés/nombre de jours d’indemnisation, augmenter les contrôles, obliger les chômeurs•euses à accepter des boulots et des salaires loin de leurs qualifications, etc.

Tout est bon pour faire diminuer la catégorie 1 des demandeurs•euses d’emploi, la seule qui intéresse les gouvernements, les médias et les instituts de sondage. Cela na leur pose pas de problème que des millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté du moment qu’ils-elles bossent quelques heures par mois pour une poignée d’euros.

La Convention d’assurance chômage de 2014 (valable jusqu’en juin 2016 mais le gouvernement peut la proroger si les négociations entre syndicats de salarié•e•s et syndicats patronaux n’aboutissaient pas) sous des discours d’amélioration autour des « droits rechargeables » a en fait lésé des centaines de milliers de chômeurs et de chômeuses indemnisé•e•s qui retrouvent du boulot pour des périodes limitées. Suite aux protestations, Pole emploi (PE) a mis en place un « droit d’option » qui est très loin de régler les problèmes.
Par ailleurs plusieurs syndicats et associations avaient saisi le Conseil d’Etat en demandant l’annulation de cette convention. Ce dernier leur a partiellement donné raison en octobre 2015 sur la question des trop perçus. Depuis PE ne peut plus prélever d’argent sur les indemnités chômage sans accord préalable de l’intéressé•e.

Grâce à son article 52 le projet de loi travail entend d’ailleurs bien revenir sur cette décision du Conseil d’État et accentuer encore un peu plus la précarité et la répression des chômeurs•euses. [voir communiqué du Syndicats des avocats de France]. Cet article inscrit en effet dans le Code du travail la possibilité pour PE de prélever directement sur les allocations d’assurance chômage les indus qu’il réclame, et dont il fixe lui même le montant. PE pourra également récupérer les indus par « contrainte » (acte d’huissier qui oblige le-la chômeur•euse à saisir un tribunal avec l’aide un•e avocat•e), et procéder à une saisie des biens.
Enfin, le projet prévoit de neutraliser les périodes d’emploi déclarées tardivement, qui ne pourront donner droit ni à allocations, ni à indemnisation. Encore un moyen de « faire des économies » sur le dos des exploité•e•s grâce aux secteurs (bâtiment, intérim, etc.) qui payent tard dans le mois.

Parce que c’est encore plus compliqué de lutter quand on est chômeur•euse ou précaire, on vous propose de venir en discuter et de nous rejoindre :

ASSEMBLÉE PUBLIQUE ET OUVERTE À TOUTES ET TOUS
TOUS LES MARDI 18H AU KIOSQUE DES RÉFORMÉS & DIMANCHE 15H À LA PLAINE

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