Une tribune pour les luttes

Suite à l’expulsion du 31 octobre, rue Briffaut

Quatre mois ferme pour outrage

Article mis en ligne le samedi 5 novembre 2016

Notre ami et camarade, qui a été arrêté lundi 31 octobre suite à l’expulsion du lieu ouvert au 9 rue Briffaut dans le week-end dans le cadre d’une manifestation et des ’Deux jours contre la loi Travail’, a été condamné ce mercredi 2 novembre à quatre mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

C’est-à-dire qu’il se trouve actuellement aux Baumettes suite à sa comparution immédiate.

Un procès pour outrage en pleine effervescence policière

En ce moment, passer en procès contre des policiers qui se portent partie civile est une situation très compliquée. On sait déjà qu’en temps normal, les fonctionnaires de police qui abattent des gens en pleine rue sont très généralement relaxés, ou condamnés au maximum à du sursis (sur 180 affaires, moins d’une dizaine ont abouti à des peines de prison ferme, selon le constat dressé par Bastamag). Et ça arrive souvent.
Toutes les récentes lois antiterroristes, l’armement des polices municipales, le renforcement de l’appareil sécuritaire, l’augmentation de l’armement et les nouvelles revendications des manifestations de policiers, qui en somme demandent le droit de transgresser les lois, de battre, agresser, tuer et torturer en toute impunité, ne sont d’ailleurs pas là pour inverser la courbe.

Dans l’affaire qui nous concerne, nous parlons de mots. C’est à dire d’air, aussi injurieux (et parfois mérité) puisse-t-il être, qui se disperse sans conséquences physiques. Mais c’est à la police qu’on s’adresse, et si celle-ci veut être libre d’agir comme bon lui semble, elle veut aussi que quiconque la critique ou soit contre elle soit durement châtiée, quand bien même les niveaux de violence n’ont strictement rien à voir. Les salles d’audience encombrées par les affaires d’outrage et rébellion, qui servent d’ailleurs à garnir les fins de mois des flics [1]. Ils ne se privent d’ailleurs souvent pas de se lamenter sur le prétendu ’laxisme’ de la justice, alors que les prisons n’ont jamais été aussi pleines et que de nouveaux chantiers sont en route [2].

Lors de ce procès en particulier, une manifestation de flics avait lieu au même moment devant la Préfecture, à deux pas de là, car cinq représentants du ’mouvement’ devaient être reçus par le préfet de police Laurent Nuñez. De plus, la résistance de plusieurs heures lors de l’expulsion du lieu occupé au 9 rue Briffaut (puis au 39 bld de la Blancarde) avait passablement énervé la police, pour une fois contredite dans son action.
Ce qui a contribué à ce que toutes les parties cherchent à enfoncer notre ami : même le médecin qui l’a examiné en garde-à-vue (car lors de son arrestation, il avait été durement tabassé par les flics avant d’être embarqué) y est allé de son petit mot pour aggraver la situation. La procureure demandait quatre mois ferme et quatre mois de sursis, tout en laissant entendre que ’ce sont des anarchistes, ce sont les mêmes qui brûlent les flics à Paris’. Ce qui est globalement assez absurde étant donné le déroulé de la journée de lundi.

Finalement, toutes les personnes venues en soutien l’ont vu partir accompagné par les flics, direction les Baumettes, condamné à quatre mois de cabane.

Maintenant, et en attente d’une éventuelle décision de faire appel, ne le laissons pas seul, restons solidaires et faisons-lui bien sentir que du monde pense à lui.

Texte publié par Mars-infos, voir ICI


URGENT : LUNDI 31 OCTOBRE / Nouveau lieu autogéré rue Briffaut

LE LIEU EST PERDU MAIS TOUT LE MONDE EST SORTI (20h30)

1 arrestation possible dehors rue Gillibert, à confirmer

Les 48 h contre la Loi Travail et son monde continuent ! Toustes rue Briffaut !

LUNDI 19 H 20 : Les CRS se préparent à attaquer le rassemblement rue Gillibert.
LUNDI 19 H : Nombreux cars de CRS rue Briffaut, camarades toujours sur le toit, tables installées rue Gillibert, apéro et musique en cours BESOIN DE MONDE
LUNDI 19 H : Expulsion aussi bd de la Blancarde, les flics sont entrés dans le bâtiment
LUNDI 18 H : Camarades et CRS sur le toit, rassemblement de soutien rue Gillibert, BESOIN DE MONDE
LUNDI 17H : On recherche des avocat.es et France 3 est sur place, TOUJOURS BESOIN DE MONDE
LUNDI 16 H : Pompiers en soutien aux nombreux flics et CRS, TOUJOURS BESOIN DE MONDE
LUNDI 14H : Les flics et CRS arrivent BESOIN DE MONDE SUR PLACE MAINTENANT


LUNDI 31 OCTOBRE À 19H : Première Assemblée Générale du lieu !

Dès lundi 31, il y aura une nouvelle assemblée générale à partir de 19 heures pour commencer à établir un programme. Venez en nombre !

Lire sur Mars-infos

DIMANCHE 14 heures : Les flics sont partis... pour l’instant

DIMANCHE 11h50 : URGENT : LES FLICS SONT AU 9 RUE BRIFFAUT


A l’issue de la manifestation organisée ce samedi 29 dans l’après-midi dans le cadre des deux jours contre la Loi Travail et son monde, un lieu inoccupé a été investi collectivement au 9 rue Briffaut (derrière La Plaine) pour devenir espace d’organisation et de rencontres.
Plus d'infos ici

Voir aussi ICI

en partant de la plaine la rue Briffaut est en bas de la rue de l’Olivier, parralèle au bd Chave.

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