place de la Rotonde - du côté des allées provençales, 13100
place de la Rotonde - du côté des allées provençales, 13100
Nous avions attiré votre attention le mois dernier sur la triste situation des mineurs isolés étrangers qui tentent de venir en France en traversant la vallée de la Roya à la frontière italienne. C’est maintenant aux personnes qui cherchent à aider ces enfants - victimes des passeurs, traqués par les forces de l’ordre - et qui s’insurgent contre le refus des autorités de les protéger, de subir les attaques de ces mêmes autorités.
Sept citoyens solidaires sont ainsi poursuivis par la justice et parmi eux, comme le rapporte le Monde daté du 6 décembre, un universitaire qui a véhiculé des jeunes Erythréennes, le procureur ayant requis cinq mois de prison avec sursis contre lui.
Non seulement les lois qui protègent les mineurs sont bafouées mais ce sont les âmes fraternelles qui s’en émeuvent dans le département des Alpes-Maritimes que l’on cherche maintenant à intimider et à sanctionner.
Mais revenons plus près de chez nous : il y a aujourd’hui à Marseille, selon les associations et réseaux de solidarité (dont RESF, le CCFD, la LDH), de nombreux enfants sans toit et pourtant repérés par les services sociaux, ils ne savent ni où dormir, ni où manger, ni où se laver. Venus d’Afrique, du Moyen-Orient et d’ailleurs, seuls ou mal accompagnés, ces jeunes gens ont voyagé dans des conditions le plus souvent dramatiques... en passant pour beaucoup par Vintimille ou la vallée de la Roya.
L’accès aux dispositifs sociaux d’urgence - accueils de jour, de nuit, aide alimentaire - leur est refusé au prétexte qu’ils sont mineurs et dépendent de la protection de l’enfance donc de l’aide sociale à l’enfance (ASE qui est sous l’autorité de la présidente du Conseil départemental), laquelle n’a pas de moyens suffisants.
Ainsi des mineurs identifiés comme tels restent jusqu’à quatre mois en moyenne sans prise en charge effective à Marseille !
Sans rapport avec ces faits mais dans le même veine obsessionnelle relative à l’accueil des migrants, il faut dénoncer les velléités discriminatoires de certains élus d’Aix-en-Provence à l’encontre d’associations de solidarité aixoises. Un rassemblement est prévu pour cela devant la mairie mardi prochain 13 décembre à 15h.
En attendant, nous vous donnons rendez-vous au prochain cercle de silence qui se tiendra comme d’habitude à l’orée des Allées Provençales, samedi prochain 10 décembre de 11h30 à midi.
P.C., pour le groupe de coordination du cercle de silence d’Aix-en-Provence