Une tribune pour les luttes

Appel des Rencontres pour des alternatives au libéralisme

Article mis en ligne le lundi 24 octobre 2005

Samedi 8 octobre, à Aubagne, 600 personnes ont participé aux Rencontres pour des alternatives au libéralisme.

De nombreux thèmes ont été abordés dans les multiples interventions, on peut retenir notamment la nécessité du lien à établir entre les attaques contre les services publics et le libéralisme de l’AGCS et de la directive Bolkestein qui réapparaît au parlement européen.

Ces rencontres étaient organisées par les Collectifs pour le NON au Référendum, devenus depuis les Collectifs du 29 mai.

Vous trouverez ci-dessous le texte de l’appel lu en clôture de ces rencontres.


Appel des Rencontres pour des alternatives au libéralisme

Appel lu en clôture des Rencontres qui ont regroupé 600 partiicpants le 8 octobre à Aubagne.

Chers amis, chers camarades,

L’enjeu de cette initiative était énorme, tant dans sa préparation que dans son contenu et son déroulement.

Dans sa préparation, parce qu’elle fait suite à notre victoire dans la campagne référendaire.

Après le meeting de Martigues et son succès sur lequel il n’est pas besoin de revenir, c’est la première manifestation de cette force anti-libérale que nous avons su rassembler sur le plan du département, parce qu’il a existé aussi sur le plan national.

Mais l’objectif a changé.

Le pouvoir en place nous a rappelé à l’ordre par sa surdité. Notre victoire n’est qu’une étape dans notre combat contre les tenants et exécutants du libéralisme. Aucune illusion à se faire sur leurs objectifs et leurs méthodes. Les exemples sur notre région de Nestlé et de la SNCM sont là pour nous en convaincre, si cela était encore nécessaire. Sans compter les conflits moins médiatisés mais tout aussi significatifs de la volonté de la droite de mettre en oeuvre sa politique libérale.

Le fait que le gouvernement poursuive une politique, qui a été clairement sanctionnée dans les urnes, pose deux questions. Celle de sa légitimité à gouverner et celle de la démocratie de nos institutions. Pour rester fidèle aux résultats du 29 mai, nous porterons ces questions sur la place publique.

Le refus du TCE exprimé par référendum au Pays Bas, le refus de choisir entre Shröder-Fischer et Angela Merkel lors des élections en Allemagne, mais avec l’irruption d’une réelle force de gauche anti-libérale autour du regroupement du PDS de Grégor Gysi et du Wasg d’Oskar Lafontaine, illustrent la volonté qui existe, au delà de nos frontières, d’inverser les rapports de forces.

L’enjeu de cette manifestation était important aussi dans son contenu et son déroulement.

Nous avons fait l’expérience et la preuve, lors de la campagne, qu’un socle commun pouvait rassembler des forces politiques, syndicales, associatives, individuelles dans un combat commun contre le libéralisme, qu’il soit national, européen ou mondial.

Nous avons su maintenir par cette journée ce cadre qui a su redonner goût à de nombreuses personnes à l’action politique, à se réapproprier leur avenir, à ne plus se faire confisquer leur parole.

Nous avons décidé de rester rassemblés pour nous opposer au quotidien à cette politique libérale et de contribuer à la construction, à tous les niveaux, d’alternatives politiques au libéralisme.

Nous savons tous que les échéances électorales vont ponctuer la vie politique en France. Nous savons tous également que les réponses aux alternatives connaissent des voix différentes selon les organisations et sensibilités.

Ces divergences n’ont pas empêché cette journée de se passer et elle a permis au contraire d’en apprécier les points de convergence sans en ignorer les différences. Nous nous engageons à publier une synthèse des positions et échanges que nous avons eues aujourd’hui afin d’alimenter ce débat que nous savons indispensable.

Le débat doit certes continuer, mais c’est dans l’action que nous pourrons l’enrichir et le faire progresser.

La participation massive à la journée de mobilisation du 4 octobre illustre une fois de plus le mécontentement et la combativité du mouvement social. Ce premier succès appelle une suite. Nous en sommes partie prenante.

Et nous avons du pain sur la planche !

La directive Bolkenstein est de retour ; le Parlement européen négocie les amendements avant le vote global. La composition du Parlement et l’évolution des débats laissent craindre une mouture pas fondamentalement différente de la précédente. Selon les dernières informations, le vote pourrait intervenir vers le 22 novembre !

Il est donc urgent :
- d’informer au plus tôt les citoyens, comme nous l’avons fait sur le terrain pendant la campagne contre le T.C.E.
- d’interpeller les députés européens (et nationaux) sur leur position
- de préparer des mobilisations décentralisées autour du 15 octobre.

La manifestation anti-OMC/AGCS le 15 octobre à Genève s’inscrit dans une semaine d’action du 17 au 21 octobre à l_occasion du Conseil général de l_OMC préparatoire au sommet de Hong-Kong qui vise l_ouverture d’un nouveau cycle de libéralisation du commerce mondial.

Dans le même domaine nous pouvons et devons, dans nos lieux d’actions, intervenir auprès des collectivités au travers des élus, des municipalités, des syndicats, des associations, des citoyens pour qu’elles participent, dans l’esprit du Collectif de Guéret, à la Convention de Liège contre l’AGCS et pour les services publics européens les 22 et 23 octobre à Liège.

Enfin, notre « NON » à la construction d’une Europe libérale et pour une Europe sociale doit s’exprimer à l’occasion du Forum Social Européen qui se tiendra du 6 au 9 avril 2006 à Athènes.

La liste des rendez-vous n’est pas exhaustive mais illustre le travail qui nous attend. Elle se situe sur le pan national et international.

Pourquoi n’envisagerions pas sur le département une campagne commune de nos collectifs pour la défense des services publics, contre les privatisations, pour une autre politique environnementale, avec là aussi, sur le plan local, la bataille contre l’incinérateur de Fos ? Les occasions ne manquent pas. Sachons les saisir.

Nous avons mené une bataille victorieuse ensemble, malgré le matraquage des medias, celles à venir nous permettront, dans la confrontation et dans l’action, d’asseoir une alternative au libéralisme.

C’est la grande leçon de la campagne contre le TCE que nous devons faire fructifier, c’est aussi la voie que nous a montrée ceux que nous saluons ici : les salariés de Nestlé et les travailleurs de la SNCM et du Port. Et nous répondrons à tout appel de ces camarades en lutte en commençant, comme cela a été proposé ici même et dans la tradition du mouvement ouvrier, par organiser des collectes de soutien.

Retenons aussi l’idée de nous revoir dans 3 mois pour faire le point.

Tous ensemble dans l’unité contre le libéralisme !

A toutes et à tous, merci d’être venus et que nôtre combat continue dans le même esprit d’unité qui nous a permis il y a à peine 4 mois de gagner.

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