Une tribune pour les luttes

Grève mondiale des femmes

Pour un 8 mars anti-patriarcal et anticapitaliste

Lucha Internacionalista

Article mis en ligne le dimanche 26 février 2017

Dans plus de 40 pays, nous sommes des milliers de femmes et d’organisations à préparer la première grève mondiale des femmes pour le 8 mars prochain, Journée Internationale des femmes travailleuses, ce qui représente une grande opportunité de fortifier et d’unifier les luttes pour la conquête de nos droits.

Il y a quelques semaines, aux États Unis, des milliers de femmes sont descendues dans la rue pour faire face à la politique misogyne, raciste et capitaliste qu’incarne le nouveau gouvernement de Donald Trump. Ce mouvement fait la jonction avec les grandes mobilisations réalisées dans le monde entier au cours de ces dernières années : en Argentine, il y a la campagne « Pas une morte de plus » contre les féminicides ; en Turquie, il y a eu les mobilisations victorieuses contre un projet de loi réduisant la pénalisation de la violence faite aux femmes ; au Mexique, il y a la mobilisation autour du mot d’ordre « Nous voulons rester vivantes ! ; au Brésil et en Inde il y a des manifestations contre les viols ; au Chili il y a des mobilisations pour le droit à l’avortement ; en France les femmes ont fait grève pour exiger « À travail égal, salaire égal » ; en Russie aussi les femmes se mobilisent  ; dans l’État Espagnol il y a des mobilisations contre les violences machistes ; en Italie et en Pologne pour maintenir le droit à l’avortement légal.

C’est pourquoi, aujourd’hui, face à la crise capitaliste qui nous frappe mondialement avec ses plans d’ajustement et de misère, le mouvement de femmes doit relever un défi très important en s’appuyant sur la force de toutes ces femmes qui descendent dans les rues. Au moyen de la grève mondiale de femmes, nous devons exprimer clairement que nous luttons contre l’oppression patriarcale qui nous condamne aux travaux ménagers et qui nous soumet à travers les violences multiples dont nous sommes victimes. De plus, en majorité, en tant que femmes nous sommes aussi travailleuses et surexploitées par cette condition d’opprimées. Nous représentons ainsi la majorité des personnes migrantes dans le monde entier, celles qui sont le plus précarisées et avec les salaires le plus bas. Par conséquent, cette grève doit aussi servir à faire face à tous les gouvernements capitalistes du monde entier. Ce n’est pas à nous de payer la crise.

Ce 8 mars ne peut pas être le jour des Angela Merkel, Hillary Clinton, Dilma Roussef ou Michelle Bachelet. Ce sont toutes des dirigeantes économiques qui gouvernent ou ont gouverné contre la majorité des femmes. Par contre, en tant que travailleuses nous nous battons pour un 8 mars qui revendique la lutte historique des ouvrières du textile qui, en 1908, ont manifesté à New York en réclamant leurs droits comme femmes et travailleuses et, aussi, la lutte des travailleuses russes qui, en 1917, ont appelé à la grève en donnant le coup d’envoi de la Révolution Russe. Ce 8 mars doit être aussi une journée pour dénoncer la complicité fondamentale du Vatican contre les droits des femmes, contre le droit à l’avortement, contre l’éducation sexuelle sans dogmes, contre la diversité sexuelle, alors que dans le même temps, les autorités catholiques couvrent et protègent d’horribles pratiques d’agressions sexuelles infantiles.

Nous voulons aussi faire une grande grève et une mobilisation dans le monde entier en soutien aux réfugiées du peuple syrien martyrisé par le génocide de Bashar Al Assad et à toutes les femmes qui fuient la famine et la guerre impérialiste. Nous voulons aussi que ce 8 mars soit la journée des travailleuses migrantes qui font le travail moins qualifié ainsi que de toutes les travailleuses qui luttent pour l’augmentation de salaires, contre la discrimination et le harcèlement dans le monde du travail. Nous voulons aussi que ça soit une journée pour toutes celles qui luttent pour en finir avec les réseaux de traite des femmes pour l’exploitation sexuelle, avec les féminicides et pour le droit à l’avortement légal.

C’est pour ça, que nous, Unité Internationale des Travailleuses et des Travailleurs – Quatrième Internationale, lançons un appel à nous organiser de manière indépendante des gouvernements patronaux, pour promouvoir une grande journée de lutte anti-patriarcale et anticapitaliste. En tant que femmes nous ne voulons pas payer la crise. Les gouvernements sont les responsables.

À bas les lois discriminatoires, misogynes et répressives encouragées par Trump.

Non aux plans d’ajustement dans le monde entier.

À travail égal, salaire égal.

Séparation de l’Église et de l’État

Stop aux féminicides, à la violence et aux réseaux de traite des femmes  : Nous voulons rester vivantes !

Droit à l’avortement légal, sûr et gratuit !

Vive la Journée internationale des femmes travailleuses  ! Vive la lutte des femmes dans le monde entier  !

Unité Internationale des Travailleuses et des Travailleurs - Quatrième Internationale (UIT-QI)

Le 19 février 2017

Women’s International Strike : For an anti patriarchal and anti-capitalist March 8th

In more than 40 countries, thousands of women and organizations are preparing the world first women’s strike for March 8th, the International Women’s Day, which represents a great opportunity to strengthen and unify the struggles to conquer women’s rights.
A few weeks ago, in the US, thousands of women took to the streets to face the misogynist, racist and capitalist politics that embodies the new government of Donald Trump. This movement joins with the great demonstrations that took place in the world in recent years : #NotOneLess of Argentina against femicides ; demonstrations in Turkey against a bill that reduced penalties on violence against women. Turkish women managed to have the project withdrawn. There were demonstrations in Mexico demanding #WeWantUsAlive. There were demonstrations in Brazil and India against rape. In Chile, women were claiming for the right to legal abortion. The women’s strike in France for equal work, equal pay ; The protests of women in Russia ; the demonstrations in the Spanish State against violence on women, as in Italy and Poland to maintain the right to legal abortion.
That is why, today, in the face of the capitalist crisis that strikes us globally with adjustment measures and increasing misery, the women’s movement has a very important challenge that rests on the strength of all those women on the streets. In this first International Women’s Strike, it is not only clear that we women fight patriarchal oppression that condemns us to domestic work and disciplines us resorting to violence. We women are mostly workers and as such, overexploited due to our oppressed condition, which makes women the largest number among migrants, the most flexibilized and lowest paid among workers. Therefore, this strike must also serve to confront all the capitalist governments of the world, lest we be the ones to pay the crisis.
This March 8th, it can not be Angela Merkel’s day, Hillary Clinton’s, Dilma Rousseff’s or Michelle Bachelet’s. All of them are businesswomen who govern or governed against the majority of women. Instead, we as workers fight for a March 8th that continues the historic struggle of the textile workers who marched in New York in 1908. They fought for their rights both as women and workers. Moreover, in 1917, Russian women workers went on strike, thus becoming part of the launching of the historical Russian Revolution. March 8th International Women’s Strike will denounce the fundamental connivance of the Vatican against the rights of women, being against the right to legal abortion, sexual education without dogmas or sexual diversity. At the same time, the Vatican does not hesitate in covering up and protect paedophile priests and bishops.
We also want to make a massive strike and demonstration around the world in support of the Syrian refugees, people martyrized by the genocide Bashar Al Assad ; in support of all the women who flee from imperialist wars and from hunger. We want March 8th to become the claim of the migrant workers who do the worst-qualified jobs ; of all the workers who fight for wage raises, against labour discrimination and harassment at work. We want March 8th for all those who struggle to end trafficking networks for sexual exploitation, against femicides and for the right to legal abortion.
That is why, from the International Workers Unity- Fourth International, (IWU-FI) we call to organize ourselves independently of patron governments, to promote a great day of anti-patriarchal and anti-capitalist struggle.
Women are not going to pay the crisis. Governments are responsible.
· Down with the discriminatory, misogynist and repressive laws impulse by Trump.
· Stop adjustment plans around the world.
· Equal pay for equal job.
· Separation of the church from the state.
· Stop femicides, violence against women and trafficking networks. Not one less ! We want us alive !
· Legal, secure and free of charge abortion !
· Long live Women’s International Day ! Long live our struggles all over the world !

International Workers Unity - Fourth International (IWU-FI)

February 19th, 2017

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