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De nouvelles acquisitions !

Le Bulletin de la Médiathèque de Mille Bâbords n°25

Premier trimestre 2017, avec les éditions Libertalia et Le passager clandestin

Article mis en ligne le vendredi 17 mars 2017

contact-biblio chez millebabords.org

Permanences : le lundi de 14 à 17 h / le jeudi de 15 à 19 h

Abonnement 8 euros (ou plus par soutien). Gratuit pour les adhérents à Mille Bâbords.

I. Nous avons reçus

II. Les précédents bulletins

III. Principe de fonctionnement de la médiathèque

pour voir le catalogue en ligne

De grands remerciements aux éditions Libertalia et Le passager clandestin.


Nous avons reçu...

Les fils de la nuit, ANTOINE GIMENEZ et LES GIMÉNOLOGUES, Ed. Libertalia, 2016, 1000 p.


Le premier livre de ce coffret est constitué du manuscrit original des Souvenirs de la guerre d’Espagne, d’Antoine Gimenez (1910-1982). Il y conte tout ce qu’il a vécu au sein de la colonne Durruti, entre 1936 et 1938, sur le front d’Aragon. Le second livre est consacré à une étude critique du Groupe international de cette colonne, portant sur les principaux épisodes de la guerre dans sa zone d’intervention, sur les collectivités paysannes et, plus généralement, sur les groupes de francs-tireurs, les « Fils de la Nuit », formés sous le contrôle des colonnes. Cet appareil critique a été entièrement revu et corrigé pour cette édition et il a été notablement augmenté, à la suite des multiples rencontres provoquées par l’édition de 2006 et aux recherches poursuivies depuis. Enfin, un CD-Rom rassemble dix heures d’émissions consacrées au récit d’Antoine Gimenez.

« Les Fils de la nuit est un livre remarquable par tant de côtés qu’on ne sait trop comment en rendre compte. Doit-on dire que nous tenons là le plus précieux des témoignages sur ce qui fut la guerre civile d’Espagne et qui aurait pu être la première révolution vraiment prolétarienne ? Ou souligner que, sans le secours décisif de quelques libertaires, ce témoignage, pour singulier qu’il soit, aurait perdu à ne pas être assorti d’un appareil de notes, proprement extraordinaire, qui le rend si éclairant ? » (Gérard Guégan, Sud-Ouest)

La fabrique du musulman. Essai sur la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale, N. SIDI MOUSSA, Ed. Libertalia, 2017, 160 p.


« La fixation permanente sur les présumés musulmans, tantôt dépeints comme des menaces à l’ordre public ou des victimes du système – parfois les deux à la fois –, s’inscrit complètement dans le réagencement en cours de la société française. Car le vrai “grand remplacement” concerne celui de la figure de l’Arabe par celle du “Musulman”, de l’ouvrier immigré par le délinquant radicalisé, du “beur” engagé par le binational déchu. »

En revenant sur les processus à l’œuvre depuis une quinzaine d’années, cet essai souligne le rôle des politiques, toutes tendances confondues, dans la propagation d’une fièvre identitaire qui brouille les clivages économiques et sociaux. Il interroge l’inclination de certaines tendances de la « gauche de la gauche » qui s’allient par opportunisme ou aveuglement avec des courants réactionnaires censés représenter les quartiers populaires. Il met en lumière l’action combinée de racistes, antiracistes et entrepreneurs communautaires qui conduit à la formation d’une nouvelle caste travaillée par les obsessions religieuses ou raciales. Et cela, à l’image du reste de la société fragilisée par les politiques antisociales des gouvernements et apeurée par le terrorisme islamiste.

Murray Bookchin pour une écologie sociale et radicale, V. GERBER, F. ROMERO et M. BOOKCHIN, Ed. Le passager clandestin, 2014, 96 p.


Pour Murray Bookchin (1921-2006), fondateur de l’écologie sociale, c’est au cœur même de nos institutions que se situent les causes de notre rapport destructeur à la nature. Les principes de domination induits par la « société de marché » ont fini par envahir tous les domaines de la vie, colonisant nos valeurs et nos modes de pensée. Le modèle économique du capitalisme est donc à condamner sans détours et sous toutes ses formes. Mais la force de cette pensée réside surtout dans la proposition du « municipalisme libertaire » : un retour à une gestion à échelle humaine des affaires publiques. En instaurant la propriété communale des moyens de production, il s’agit de créer des espaces – ouverts sur l’extérieur –, où, en harmonie avec l’environnement, chacun, en prenant part aux décisions collectives, exprime pleinement son potentiel et ses aspirations.

Léon Tolstoï contre le fantasme de la toute-puissance, R. GARCIA, L. TOLSTOÏ, Ed. Le passager clandestin, 2013, 96 p.


À juste titre, le grand public connaît et admire en Léon Tolstoï l’immense écrivain, maître de la littérature mondiale et auteur des chefs-d’œuvre Guerre et Paix (1869) et Anna Karénine (1877). Dans les années qui suivirent la parution de son second grand roman, au terme d’un pénible retour sur soi, il renoua avec un christianisme purifié de ses mystères et de ses superstitions, pour en extraire les principes de la non-résistance au mal par la violence qui influencèrent grandement Gandhi. Ses textes chrétiens, ses analyses d’économie politique ou son observation des pratiques et des valeurs paysannes en font aussi à bon droit un précurseur de la décroissance. Sur des questions telles que le sens du travail, l’utilité de la production, la satisfaction des besoins, la marchandisation des biens communs – et, au premier chef, de la terre –, la place des innovations techniques dans la société, la définition de la culture, le rapport entre la ville et la campagne, et enfin la notion de progrès, Tolstoï a une vision très cohérente.
Sans être tenu d’adhérer à leurs présupposés théologiques, ces écrits contiennent un enseignement précieux pour qui voudrait lutter, d’abord par son attitude ordinaire, contre le délire d’une société fondée sur l’idée de toute-puissance. Mais Renaud Garcia montre aussi que sur les questions de l’argent, du travail ou du « progrès », sa pensée, loin d’être celle d’un sage isolé, contient des propositions politiques susceptibles de servir de base à la transformation de nos sociétés.

Alexandre Chayanov pour un socialisme paysan, R. GARCIA, A. CHAYANOV, Ed. Le passager clandestin, 2017, 100 p.


L’économiste agraire Alexandre Chayanov (1888-1937), loyal soutien de la transition vers le socialisme fusillé pour ses idées par la police politique soviétique en 1937, a jeté les bases d’une étude rigoureuse de l’économie paysanne familiale. Encore largement à l’œuvre dans l’agriculture de subsistance des pays du Sud, celle-ci figure aussi dans les déclarations de nombreux paysans en lutte contre le développement des grandes exploitations agro-industrielles.
En présentant le fonctionnement d’une économie dénuée des catégories de base du capitalisme (salaire, intérêt, rente, profit) et fondée sur le sens populaire des équilibres, des échelles pertinentes de production et de l’autonomie locale, l’œuvre de Chayanov permet de combattre l’imaginaire de l’homo economicus. Sa réflexion sur l’extension coopérative de cette économie offre en outre de solides points d’appui à la réorganisation de la production agricole dans les sociétés de l’après-croissance.
Les auteurs réunis dans cette collection constituent les racines de la pensée politique de la décroissance. L’apport d’Alexandre Chayanov à cette pensée est présenté ici par Renaud Garcia ; la seconde partie de l’ouvrage est composée d’extraits qui offrent un accès direct à son œuvre.

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