Une tribune pour les luttes

Communiqué du groupe Germinal

suite à l’agression du SO CGT

lors de la manif du 21/09 à Marseille

Article mis en ligne le vendredi 29 septembre 2017

Jeudi 21 septembre une partie du service d’ordre de la CGT s’est comporté d’une manière scandaleuse envers une partie des manifestant-e-s qui constituaient le cortège de tête. Alors que le cortège officiel avait volontairement laissé se creuser durant tout le parcours un large espace entre lui et le cortège de tête, ce dernier s’était arrêté à quelques centaines de mètres du lieu habituel de dissolution où des cordons de CRS risquaient d’attaquer les quelques 300 participants que les baqueux en civil avaient provoqués durant tout le parcours sans réussir à semer le trouble. Le cortège officiel ayant repris sa marche, le Service d’Ordre de la CGT est entré en contact avec la queue du cortège de tête et certains de leurs membres se sont mis à proférer d’intolérables insultes sexistes et antiféministes, ont saisi un camarade, l’ont jeté au milieu de leurs rangs et ont commencé à le tabasser au sol, avant qu’un membre du SO CGT intervienne et l’exfiltre. Deux jeunes femmes qui tentaient de calmer le jeu pacifiquement, se font gazer à bout portant par les énergumènes du SO qui aspergent aussi copieusement une militante CGT, badgée, qui se trouvait dans le cortège de tête et tentait elle aussi de s’interposer.

Et ils ne cessent d’aboyer leur machisme ordurier en direction de toutes celles qui tombent sous leur regard tout en vidant leur gazeuse...

Pour nous il n’est pas question de confondre la CGT, son service d’ordre, ses militant-e-s de base, et les non syndiqué-e-s qui étaient venus grossir les rangs de l’organisation, et c’est manifestement une partie, et une partie seulement du service d’ordre qui a agi avec une grande violence, verbale et physique, uniquement parce que selon leur vision des choses ceux qui les précédaient ne répondaient pas assez vite à leurs injonctions.

Qu’il s‘agisse d’odieuses insultes sexistes et homophobes, ou de violence physique, ces comportements sont inadmissibles surtout lorsqu’ils émanent de personnes agissant au nom d’une centrale syndicale, et il appartient à une organisation syndicale sérieuse de faire le ménage dans ses rangs où des ordures autoritaires de ce genre ne sauraient trouver leur place.

Hélas il faut préciser aussi que les insultes sexistes et homophobes ne semblent pas avoir beaucoup ému la majorité des manifestants qui étaient auprès des gros bras et grandes gueules.

Il reste encore du travail avant que des syndiqué-e-s aient honte de hurler leurs fantasmes machistes de sodomie comme insultes, et apprennent à voir les femmes d’une autre œil que celui du mâle en rut.

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