1914, 1917, deux évènements d’une portée historique ont eu lieu. La première date est l’entrée du capitalisme dans sa phase de déclin historique. Le quatre août, la première guerre mondiale est déclarée : véritable saignée, un meurtre de masse « froid, méthodique et organisé » comme le disait R. Luxemburg avec vingt millions de morts et autant d’estropiés, de « gueules cassées » et autre malades de traumatismes profonds avec une exploitation effrénée des ouvriers dans les usines d’armement. Mais la barbarie d’un système qui arrive au bout du rouleau ne peut que continuer à s’exprimer et ce de manière encore plus atroce avec la Deuxième Guerre mondiale et ses soixante millions de victimes accompagnés de destructions massives de villes entières au cœur de l’Europe.
Octobre 17 est le début de la réponse du prolétariat à cette dynamique barbare du capitalisme. C’est le triomphe de la Révolution en Russie. Ce n’est qu’un début car comme le disait Rosa Luxembourg : « En Russie, le problème ne pouvait être que posé. Il ne pouvait être résolu en Russie. Et en ce sens, l’avenir appartient partout au bolchévisme. » La Révolution en Russie fut isolée, la vague internationale qui l’a suivie en Allemagne, en Hongrie, en Italie… était trop faible, et la bourgeoisie n’a pas hésité à l’écraser de manière féroce. Attaqués de toutes parts par la coalition de tous les pays capitalistes, les prolétaires russes furent bientôt étranglés par la bureaucratie stalinienne qui agitait le drapeau du « socialisme dans un seul pays » en totale contradiction avec les principes prolétariens de la Révolution communiste mondiale. Le stalinisme a réprimé et massacré les révolutionnaires d’Octobre au nom de cette révolution alors qu’il s’agissait d’une contre-révolution dont les effets politiques peuvent se ressentir encore aujourd’hui. Pour les révolutionnaires, préparer la révolution future ne peut passer que par une étude critique d’un des évènements qui a marqué tout le XXe siècle. Alors que la propagande bourgeoise déverse ses mensonges et ses insanités à l’occasion de son centenaire, pour les révolutionnaires, la Révolution russe fait partie du patrimoine du prolétariat, qui peut et doit éclairer le renouveau de sa perspective politique. C’est pourquoi le CCI a rédigé un manifeste, publié sur son site, en défense de son caractère prolétarien, en défense du parti bolchevik contre les caractérisations de parti putschiste. Il s’agit de mettre en avant les leçons toujours vivantes de cette plus grande expérience du mouvement prolétarien. Car plus que jamais la révolution communiste est à l’ordre du jour et est une nécessité absolue pour la survie de l’humanité. Nous invitons tous ceux qui le désirent à venir débattre avec le CCI.