Une tribune pour les luttes

mercredi 13 décembre 2017

MARSEILLE

19 h

Local de Mille bâbords, 61 rue Consolat 13001

6 mois de gouvernement Macron : bilan, luttes et perspectives

Réunion publique

Révolution

Six mois après son élection, Macron est content (surtout de lui-même) et confiant : la mobilisation syndicale contre la nouvelle loi Travail est bien inférieure à celle de 2016. Et comme la faiblesse invite à l’agression, le gouvernement passe à l’offensive sur d’autres fronts : les allocations chômage, la sélection à l’université, la sécurité sociale, le logement social et, bientôt, les retraites. Pendant ce temps, les plus riches recevront des milliards d’euros grâce à la flat tax et à la suppression de l’ISF. Le paradoxe de la situation, c’est que cette politique réactionnaire n’a pas beaucoup de soutien dans la population. Pourquoi, dès lors, ne provoque-t-elle pas une opposition plus forte, dans la rue ?

D’une façon générale, il n’y a pas de rapport mécanique, automatique, entre le mécontentement des masses et leur mobilisation à une vaste échelle. C’est un processus dialectique, qui n’évolue pas graduellement, mais par ruptures et accélérations soudaines. Ceci dit, un élément central de l’équation est le rôle des dirigeants syndicaux, c’est-à-dire de ceux qui sont censés organiser, planifier et diriger la lutte. Par exemple, Martinez (CGT) ne propose aucune stratégie alternative aux rituelles « journées d’action », dont tout le monde sait qu’elles n’ont aucune chance de faire reculer le gouvernement. N’est-ce pas une leçon évidente, limpide, des grandes luttes de 2010 et 2016 – lesquelles, ne l’oublions pas, furent des défaites ?

Ce problème, heureusement, n’est pas un obstacle absolu à l’intensification de la lutte des classes. Les faibles mobilisations de ces derniers mois n’indiquent pas un recul de la combativité des travailleurs ; elles indiquent surtout la banqueroute des directions syndicales, CGT comprise. Jean-Luc Mélenchon a eu cent fois raison de le souligner.

Au passage, cela vaut aussi pour le « Front social », qui réunit des militants syndicaux très combatifs, mais qui ne développe pas suffisamment l’idée qu’il faut préparer systématiquement un mouvement de grèves reconductibles. Par contre, quel espace a ce débat à l’intérieur de la France Insoumise, au delà des proclames et des critiques aux syndicats ?

Ce qui a manqué ces six derniers mois est un front uni politique et syndical. La généralisation d’un mouvement de grèves reconductibles – comme en juin 36 et en mai 68 – est une possibilité évidente, dans la période à venir, et conforme aux traditions révolutionnaires du mouvement ouvrier français.

Nous essaierons de faire un bilan de cette période pour élaborer des perspectives pour les prochaines mois de lutte. On a rien à perdre du vieux monde et tout un monde à gagner !

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