Une tribune pour les luttes

Droits et devoirs sous l’ordre capitaliste ?

Par le Cercle Henri BARBUSSE de culture ouvrière et populaire

Article mis en ligne le mercredi 9 novembre 2005

Les ministres siamois de l’Intérieur ,

Dominique Galouzeau de Villepin

& Nicolas Sarközy de Naguy- Bocsa,

( c’est leur véritable identité ! )

instaurent le couvre-feu dans les quartiers ouvriers et populaires ,

mais pas dans leurs beaux quartiers !

Ils réactivent une loi d’urgence décrétée par les socialistes en 1955 ,

destinée à pacifier les départements français d’Algérie !

et réutilisée en 1984 pour réprimer les indépendantistes kanakes !

( tout un symbole ! )

Interviewé sur TF1 , le 7 novembre 2005, le premier ministre a rappelé que "la République, c’est des droits mais aussi des devoirs", et appelé à une "République fraternelle, accueillante, où chacun est respecté pour ce qu’il est"."Je le dis pour tous : la République, c’est des droits et c’est aussi des devoirs. Et quand on voit les images que nous voyons, ces devoirs ne sont pas respectés", a poursuivi le Premier ministre. "Tous ceux qui sont dans la République, quel que soit leur âge, ont des devoirs vis-à-vis de la Nation et de la République, une République fraternelle, qui veut rassembler, accueillante mais une République qui doit être respectée, où chacun, où l’autre doit être respecté pour ce qu’il est", a-t-il affirmé.

Eugene Pottier

Il y a plus de 120 ans, Eugène POTTIER, ouvrier, membre de la Commune de Paris (1871), auteur des paroles de l’Internationale répondait déjà à cette propagande fallacieuse des aristos, des patrons et des bourges, au sujet des droits et devoirs, par ce texte magnifique :

DROITS ET DEVOIRS

« Les forts auront les droits, les faibles les devoirs ! »
On grava sur le roc cette loi sociale
Et l’autorité fut l’Idole colossale
Ecrasant sous son char ses croyants blancs et noirs.

Le pontife endormeur fuma ses encensoirs,
Et la foule peina, misérable et vassale.
Alors, l’Egalité prit sa torche et, fatale,
Incendia la caste et brûla les manoirs.

Avenir ! Oh ! Quelle est cette mère ravie
Qui sourit à l’enfant qui tète et boit sa vie ?
C’est toi, Société future en qui je crois !

Le sang a submergé ta devise première,
Et tu viens de tracer en lettres de lumière :
« Les forts ont les devoirs et les faibles les droits ! »

PARIS 1884

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