Ils sont touchants tous ces commentateurs, journalistes, patrons,
syndicalistes au chevet d’une partie du monde qui s’embrase....
Dans un monde qui a pour seule dynamique l’affrontement entre riches et
pauvres, le fait qu’une partie des pauvres soit « ethnicisée » est
contingent.
Arabes et noirs ici, pakistanais en Angleterre, Haïtiens au Québec,
afro-américains là-bas, Palestiniens en Israël....
Il est logique de faire brûler une école ou une entreprise quand on sait
fondamentalement, même inconsciemment, qu’on ne sera pas de la fête, qu’on
ne partagera pas le gâteau... L’ascenseur social, l’égalité des chances sont
des concepts insultants venant des gestionnaires de ce monde a destination
des pauvres quand il refusent de jouer le jeu.
L’embrasement des banlieues n’est pas, en lui-même, la préfiguration ou le
germe d’un embrasement plus général.
Il nous rappelle simplement l’organisation et le principe du monde, la
guerre sociale.
Pépé
Marseille
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