Une tribune pour les luttes

samedi 17 mars 2018

MARSEILLE

14 h

Place Cadenat, Belle-de-mai, 13003

Marche de la dignité

FUIQP-Marseille, RAF-13, Collectif Afrique …

De l’aveu même des plus hautes autorités de l’État, les habitant-e-s des quartiers populaires en général et les populations issues de l’immigration post-coloniale en particulier, font l’objet depuis plusieurs décennies de discriminations dans l’accès au logement, à l’emploi et à une école publique de qualité pour leurs enfants. Ils-elles subissent en fait un véritable apartheid social et territorial. Les conséquences de tout cela ne sont que trop bien connues :
- un chômage de masse et de longue durée,
- un taux d’échec scolaire bien supérieur à la moyenne nationale,
- une insécurité sociale plongeant les familles dans des situations de détresse extrême,
- une jeunesse sans perspective contrainte à un système de débrouille (marché informel, commerce de produits illicites), générateur de situations de violence dont elle est la première victime.
Au lieu de s’attaquer aux causes qui ont amené à cette situation, les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’État préfèrent se plier à une opinion publique façonnée par un battage médiatique présentant les cités populaires comme le lieu de fabrication d’une violence quotidienne contre laquelle il faut mobiliser tous les moyens, y compris militaires, pour la contenir en attendant de la réduire. D’où la mise en place de dispositifs éphémères qui donnent la part belle au tout répressif. Et l’on assiste alors à une gestion des cités populaires qui fait penser à bien des égards à des façons de faire de type colonial.
Comme si tout cela ne suffit pas, il faut encore charger la barque en rajoutant la stigmatisation d’une partie de ces populations du fait de son appartenance réelle ou supposée à la religion musulmane. Il se développe ainsi depuis quelques années ce nouveau type de racisme « respectable » qu’est l’Islamophobie. C’est bien un racisme d’État qui est à l’oeuvre, initié et nourri par les lois d’exception qu’il édicte.

Que faire ?

Parce que nous sommes nombreu-x-ses et à la condition qu’on commence à croire en nos capacités à peser dans la balance, il y aura forcément une issue à cette situation. Cela passe nécessairement par notre auto organisation autour des questions qui nous concernent.
Nous ne sommes pas seuls, des solidarités existent, elles nous rejoindront dès qu’on leur fera appel.
Organisons dès à présent la visibilité de nos colères - première étape vers des mobilisations ultérieures - par une marche pour la dignité

le samedi 17 mars à 14h
Place Cadenat
(Place du Marché de la Belle de Mai 13003 Marseille)

Premiers signataires : Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP - Marseille), Rassemblement des Algériens de France (RAF-13), Collectif Afrique,

Avec le soutien de : Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Rouges Vifs 13,

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