Une tribune pour les luttes

A Marseille aussi, les expulsions de parents d’élèves, ça suffit !

Article mis en ligne le lundi 14 novembre 2005

mardi
- 8 h 10 à l’Ecole Roosevelt, au 5 rue Tivoli (haut Canebière).
- 9 h 30 en cours d’appel à Aix (Palais Monclar).
- 14 h au TA de Marseille (22/24 rue Breteuil).

Venant après plusieurs cas enregistrés ces
derniers jours à Paris et en province, le placement
en rétention d’un père de famille supplémentaire est
signalé aujourd’hui, à Marseille. Il s’agit de SHALA
Nuhi, ressortissant kosovar de 33 ans, père d’une
fillette de 11 mois, d’un petit garçon de 6 ans
scolarisé à l’école maternelle publique St Vincent
de Paul (4e) et d’une fille de 10 ans scolarisée à
l’école élementaire Roosevelt (rue de Tivoli, 5e).

M. Sahla a été interpellé vendredi 11 novembre en
gare St Charles dans la queue d’un distributeur
automatique bancaire sous prétexte qu’il essayait de
regarder le code de carte bleue de la personne le
précédent. Motif fallacieux qui ne masque en rien un
contrôle au faciès, incité par les directives et
autres ciculaires de M. Sarkozy.

Suite à un APRF pris par la préfecture des Bouches
du Rhône, Nuhi SHALA a été placé en rétention
administrative au centre d’Arenc. La justice a
décidé dimanche 13 novembre de prolonger cette
rétention, écartant par là même une assigantion à
résidence, sous prétexte qu’il occupe un "meublé" et
peut donc pourrait fuir trop facilement.

Marié et ayant trois enfants, dont un né en
France, il a la droit moral de vivre auprès de sa
famille. Ses enfants ont le droit de vivre et de
poursuivre leur scolarité avec leur père à leur
côté.

Il doit être libéré sans délai, un titre de séjour
Vie privée et familiale doit lui être délivré.

Une circulaire datée du 31 octobre rappelle pourtant au préfet leur pouvoir d’appréciation « pour admettre au séjour des ressortissants étrangers dont la situation est particulièrement digne d’attention », notamment au regard de « l’ancienneté du séjour habituel en France », de « l’intégration manifeste en France des membres de la famille », de « la scolarisation et du suivi éducatif des enfants ».

A l’évidence cette famille rentre dans cette catégorie, sauf à faire d’un texte qui nous est présenté comme un signal d’ouverture une lecture volontairement restrictive.

De plus la même circulaire prévoit explicitement « de ne pas mettre à exécution avant la fin de l’année scolaire l’éloignement des familles dont un enfant est scolarisé depuis plusieurs mois ».

Que fait donc ce père de famille en centre de rétention ? Pourquoi vouloir le reconduire à la frontière en brisant sa famille et des vies ?

Soit le Ministre est incapable de se faire obéir de ses services, soit son texte n’était destiné qu’à la galerie, dans l’espoir de calmer les dizaines et les dizaines de mobilisations d’écoles, de quartiers et de villes entières en solidarité avec les sans papiers scolarisés et leurs familles.

Quoi qu’il en soit, si tel était le calcul du Ministre, il court à l’échec. A Marseille comme ailleurs, les enseignants, les élèves et leurs parents, les citoyens attachés au respect des droits de l’Homme et particulièrement à celui à l’éducation des jeunes générations ne laisseront pas se produire des expulsions iniques.

Après avoir, en quelques phrases, réussi à embraser les banlieues, le Ministre de l’Intérieur a-t-il maintenant décidé d’en faire autant avec les établissements scolaires ?

Le Préfet de police des Bouches du Rhône doit quant à lui libérer sur le champ M. Nuhi SAHLA, et lui donner ainsi qu’à sa famille un droit au séjour.

Ce qui s’est passé ou ce qu’on a appris aujourd’hui :

Salut,

Nous étions ce soir une petite dizaine devant l’école
Roosevelt où les instits ont décidé de ne pas ouvrir
l’école à 8h30 demain pour permettre à tous les
parents de signer la pétition et pour faire un
rassemblement.

La presse (la Marseillaise et France 3) est passée ce
soir et revient demain matin. Soyons les plus nombreux
possible demain matin dès 8h10 devant l’école
Roosevelt, rue de Tivoli (perpendiculaire de Franklin
Roosevelt).

A demain

Marion

ATTENTION :
- il passe à 9h30 en cours d’appel à Aix (Palais
Monclar) pour le volet judiciaire. L’avocat a fait
appel sur l’histoire du "meublé" qui n’est pas du tout
dans l’article de loi concernant l’assignation à
résidence.
- mais il passe également au TA à 14h (22/24 rue
Breteuil) sur le volet administratif où sa situation
(familiale nitamment) sera de nouveau étudiée.

Dans un cas comme dans l’autre, le maximum de présents
est évidemment souhaités.

Florimond

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