Une tribune pour les luttes

vendredi 18 mai 2018

MARSEILLE

20 h 30

Afriki Djigui Théâtri 27 rue d’Anvers 13004

Lecture-performance en solo

MÉCHOUI • De l’esclavage au néo-libéralisme, une fable ubuesque du partenariat social

De et par Paul Allio

Récit du spectacle de plein-air tel qu’il fut mis en scène collectivement avec l’auteur
par la Cie Archipel en juillet 1997, pour le défunt festival théâtral de Romans-Sur-Isère.
Comme si vous y étiez. Le méchoui conclusif sera remplacé par le mafé du GAMS*.

PAF 7€, MAFÉ COMPRIS
au bénéfice du *Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles de Marseille

Bouffonnerie orwellienne, comédie pamphlétaire, allégorie grotesque, tragi-clownerie ubuesque...
On peut décliner des qualifications de cette sorte qui correspondront bien à ce projet de théâtre-bouffe.

Et si les esclaves revenaient plus cher que les ressources humaines, au final ?
Obtiendra-t-on leur libre consentement gratuit ? Comment les fidéliser ?
Pourrait-on s’en passer complètement pour se faire faire une bonne bouffe ?

Une bande d’hurluberlus improbables, allégories incarnées
de problématiques politico-économiques et existentielles qui modèlent nos existences,
disputeront de ces graves équations fondamentales
sans la résolution desquelles votre dîner risquerait de ne pas être servi en fin de spectacle.

Une satyre au vitriol du système dont nous sommes tous des rouages plus ou moins grinçants.
Père Ubu est mort.
On l’aurait décapité paraît-il, la monarchie absolue n’est plus le régime dominant de référence.

C’est qu’en vérité Père Ubu s’est éclaté, éparpillé, diffracté, en un système complexe
de réseaux de pouvoirs privés et institutionnels imbriqués, trans-territoriaux et supra-étatiques,
tous visant à une centralité de pouvoir total de grands monopoles,
librement concurrents à la conquête de marchés financiers.

Tout à fait comme le fut, au plan de ce fonctionnement systémique,
l’ancienne féodalité de clans de « noblesse d’épée » guerroyant pour des suprématies
qui portaient alors sur des territoires de ressources peuplés de serfs taillables et corvéables à merci.

Un système où le servage n’a plus cours dit-on,
mais où les personnes employées ne sont plus aujourd’hui
des « personnels d’entreprise » qui avaient des « chefs du personnel »,
nous sommes des « ressources » qui ont des « DRH ».
Cynique et cruel aveu de vampirisme,
communément admis et passé sans un pli dans le vocabulaire courant
pour notion moderne de la relation de travail.

Heureusement qu’on a aboli l’esclavage.
On en a même fait une cérémonie officielle une fois par an, c’est cool.
Elle est pas belle, la vie ?

Répondre à cet article

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Agenda de la semaine

jeudi 25 avril 2024

vendredi 26 avril 2024

samedi 27 avril 2024

dimanche 28 avril 2024

lundi 29 avril 2024

mardi 30 avril 2024

mercredi 1er mai 2024

jeudi 2 mai 2024

samedi 4 mai 2024

vendredi 10 mai 2024

vendredi 24 mai 2024