Le préfet l’avait promis il y a quelques mois : "il y aura des expulsions massives et une conférence de presse".
Il n’y a pas été de main morte : ce matin à 5 heures à Marseille la rue Fiocca (angle rue de la République) a été bouclée par une centaine de policiers ; une douzaine de familles et une trentaine de célibataires avec ou sans papiers ont été expulsés. Les 4 bus remplis par tous les occupants du 14 rue Fiocca sont partis avec les policiers. Le préfet a convoqué une conférence de presse devant l’immeuble à 10 h 30 pour justifier ce coup de force par une visite de l’immeuble. « 11 célibataires sans papiers vont être expulsés » a-t-il immédiatement déclaré à la presse. Pour les familles rassemblés dans un centre d’hébergement d’urgence de la Mairie à Château Gombert, aucune promesse de relogements sociaux n’a été faites.
Le préfet a nié qu’une personne allongée sur une civière soit sortie de l’immeuble par des pompiers. (cf. photo).
- Photo correspondant libre de droit
Des personnes se sont plaints qu’elles n’ont pu récupérer leurs papiers administratifs. L’entrée a été rapidement murée en fin de matinée.
Le préfet est parti sous les huées de manifestants et de badauds.
Le Réseau Education Sans Frontières (RESF13), la CIMADE 13, le comité CGT-sans papiers, la CNT, le Collectif contre les expulsions et les reconduites à la frontières, le collectif Caracol, Rouges vifs ont condamnés dans un communiqué de presse les expulsions des sans papiers du territoire et les expulsions locatives sans relogements.
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