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Lettre d’information du site "La voie du jaguar"

Cette lettre recense les nouveautés publiées depuis 14 jours

Article mis en ligne le vendredi 3 août 2018

Nouveaux articles

** Assassinat du compañero Abraham Hernández Gonzales, membre du Comité pour la défense des droits indigènes
Déclaration de Nodo Solidale **

par Nodo Solidale
- 26 juillet 2018

Abraham Hernández Gonzales était un homme de quarante-deux ans qui vivait en travaillant dans un petit hôtel sur la côte Pacifique, à Salchi, près de San Pedro Pochutla, Oaxaca. Là vivent aussi sa femme et ses deux enfants. Sa famille, comme des centaines d’autres dans la région, fait partie du Comité pour la défense des droits indigènes (Codedi), une organisation qui cherche à construire l’autonomie des peuples, défendre le territoire des projets extractivistes capitalistes et résister aux politiques gouvernementales d’appauvrissement et d’anéantissement. Plus précisément, Abraham jouait dans l’organisation le rôle de coordinateur régional à Los Ciruelos. Le mardi 17 juillet, sa vie a sombré dans la fosse noire et infinie de la guerre au Mexique.
Une camionnette et une moto sont arrivées chez lui, des hommes armés, cagoulés et déguisés en soldats l’ont arraché de sa maison et l’ont emmené avec un luxe de violence. Sa fille était présente et a déclenché l’alarme. (...)

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https://www.lavoiedujaguar.net/Assassinat-du-companero-Abraham-Hernandez-Gonzales-membre-du-Comite-pour-la


** L’Amassada s’invite sur le Tour de France pour dire non au Linky, non au transfo **

par L’Amassada
- 24 juillet 2018

C’est dans une ambiance survoltée par le passage de la caravane publicitaire, cette ode à la consommation absurde, que nous nous sommes invités sur le parcours du Tour de France à Saint-Affrique, dimanche 22 juillet. Un policier de la ville nous a gentiment (bien qu’involontairement) ouvert les grilles qui se dressaient dans toute la vilotte, la séparant littéralement en deux. Profitant de cette brèche, nous avons pénétré à la suite de la caravane, sous les regards éberlués des RG venus pourtant en nombre. L’accueil de la population fut chaleureux, sous les applaudissements et les bravos, seuls quelques touristes n’ont pas semblé y comprendre grand-chose. Nous avons parcouru plusieurs centaines de mètres, animés de nos chants et slogans, portant comme il se doit le maillot de l’Amassada, tout en distribuant des tracts, avant de rencontrer de nouveau une barrière nous faisant sortir.
(...)

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https://www.lavoiedujaguar.net/L-Amassada-s-invite-au-Tour-de-France-pour-dire-non-au-Linky-non-au-transfo

** Otra vez “… un México sin nosotros”
Considérations pour un nouvel agenda concernant les peuples indiens **

par Carlos Manzo
- 23 juillet 2018

Les nations indiennes ont plus d’ancienneté sur ces terres que la nation mexicaine, qui s’est formée il y a à peine deux cents ans. L’essence de notre identité ayuuk ou binnizá ne se limite pas à partager une quelconque émotion pour la victoire ou l’échec de la sélection mexicaine de football, c’est en peu de mots ce qui ressort de l’intervention de Yasnaya Aguilar Gil, qui fut invitée par l’EZLN à participer du 15 au 25 avril 2018 au débat intitulé "Prohibido pensar" ("Interdit de penser"). Elle a attiré notre attention sur la nécessité de revendiquer notre identité et elle s’est interrogée sur l’emploi de la catégorie "indigène" faisant partie du discours hégémonique consistant à nier la diversité des peuples, la plurinationalité sous-jacente au Mexique, due précisément à l’importance des cultures originaires. L’appel d’un "nosotros sin México" (un "nous autres sans le Mexique"), revendiquant l’être ayuuk, binnizá, maya, etc., devient possible et plausible, alors même que l’exigence d’homologuer juridiquement une certaine "mexicanité" nous est niée depuis l’État et dont la reconnaissance se fait chaque jour plus obsolète, tout comme la consigne "Nunca más un México sin nosotros" ("jamais plus un Mexique sans nous"). (…)

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https://www.lavoiedujaguar.net/Otra-vez-un-Mexico-sin-nosotros-Considerations-pour-un-nouvel-agenda-concernant

** Notes anthropologiques (XVIII) **

par Georges Lapierre
- 21 juillet 2018

L’objet de valeur
Première partie, l’objet

À partir de quel moment l’objet nous est-il apparu dans sa crudité ?
À partir de quel moment notre environnement a-t-il été perçu comme nature ? À partir de quel moment tout ce qui n’est pas nous, le non-soi, a-t-il été conçu comme objet, comme une chose qui n’était animée par aucune intention ou volonté propre ? La constitution de l’objet tel qu’on peut le concevoir aujourd’hui ne fut pas une donnée spontanée ou immédiate de la conscience, elle a exigé un profond bouleversement et une remise en cause de l’idée que nous nous faisions de la réalité.
Cette séparation que nous marquons instinctivement entre le monde de la pensée et celui de la non-pensée peut être datée, elle est issue de l’expérience, comme toutes nos conceptions de l’être et de la réalité. Elle ne s’est pas faite du jour au lendemain, elle a été progressive, elle a demandé des siècles avant de devenir une donnée de la conscience pour certains et certaines d’entre nous. Elle est loin d’être partagée par tout le genre humain. (...)

- > https://www.lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XVIII

** La lettre de l’homme chat **

par Éric Derrien
- 21 juillet 2018

Dans un coin de forêt perdu du sud de la France, depuis dix-sept ans se crée une relation entre l’homme et la terre, une résistance au modèle culturel capitaliste. Ici pas de clef aux portes, des vergers collectifs, un chalet d’accueil gratuit, l’entraide, des stages et formations invitant à un nouveau regard sur nos cultures, bref la tentative bien modeste et locale de faire vivre un brin la rencontre entre Proudhon, Giono, Corto Maltese et Sitting Bull. Ce chemin, longtemps porté par un seul homme quoique bien soutenu par nombre de sympathisants, voit aujourd’hui arriver nombre de jeunes qui se retroussent les manches et le cerveau pour, entre autres, créer plusieurs hectares d’oliveraie collective. Ce courrier leur est adressé...

- > https://www.lavoiedujaguar.net/La-lettre-de-l-homme-chat


** La familia Raíces
Son de Oaxaca **

par Traba
- 19 juillet 2018

Oaxaca, juin 2006. La ville gronde. Des barricades fleurissent dans les rues. L’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) voit le jour.
La répression policière est féroce. L’insurrection durera près de six mois et prendra des airs de Commune de Paris. Un air rebelle et entraînant va porter les espoirs de cette ville qui lutte et qui résiste, une chanson au bout des lèvres. "El son de la barricada" sera l’hymne de ces jours enfiévrés. Une chanson qui s’inscrit dans la plus pure tradition du son jarocho et dont la famille Raices est un bel et modeste exemple.

Les musiques d’Andalousie, emportées par les conquistadors espagnols, ont débarqué sur les côtes de Veracruz pour se mêler à la musique indigène, elle-même mâtinée de sons africains. Le son jarocho était né. Puis les mélodies ont essaimé dans toute la cuenca du Río Papaloapan et dans toutes les rancherias, des groupes se sont mis à jouer cette musique métissée. Ces rendez-vous musicaux ont pris pour nom fandango et se voulaient la rencontre d’un chanteur ou d’une chanteuse, versedor ou versedora, et d’un danseur, zapateador ou zapateadora. (...)

- > https://www.lavoiedujaguar.net/La-familia-Raices-Son-de-Oaxaca

P.-S.

LA VOIE DU JAGUAR
informations et correspondance pour l’autonomie individuelle et collective
lavoiedujaguar chez riseup.net • http://lavoiedujaguar.net

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