Une tribune pour les luttes

samedi 11 août 2018

AIX EN PROVENCE

11 h 30

Place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales, 13100

Cercle de Silence

Chers amis,

Il n’est pas facile de mobiliser dans la torpeur de l’été. Et pourtant les évènements qui concernent directement les actuels migrants et ceux qui ne manqueront pas d’arriver dans l’avenir, mériteraient des manifestations de grande ampleur, et pas seulement en France...

La loi asile immigration a été définitivement adoptée à la fin juillet et, malgré de nombreux messages provenant de participants individuels aux Etats Généraux des Migrations (EGM) en faveur d’une initiative unitaire nationale déterminée pour protester contre ce nouveau texte, il n’y a eu que peu de réactions marquantes.

La Cimade et la Ligue des Droits de l’Homme ont été parmi les seules grandes organisations nationales à exprimer clairement le refus de voir s’effondrer un peu plus les droits fondamentaux énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et notamment celui de quitter tout pays, y compris le sien, ou celui, devant la persécution, de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.

Comment ne pas s’insurger par exemple contre le fait que la durée de rétention administrative - pour des personnes qui n’ont commis aucun délit - a été doublée et passe donc maintenant à 90 jours, y compris pour des familles accompagnées d’enfants mineurs ?

Comment accepter qu’à Mayotte le droit du sol ne s’applique plus de la même façon qu’en métropole ? C’est ainsi que les enfants nés dans ce département français ne pourront acquérir la nationalité française que si l’un de leurs parents y résidait régulièrement depuis au moins trois mois au moment de leur naissance !

Comment admettre que le concept de pays tiers “sûrs”, introduit par une directive européenne en décembre 2005 dans le cadre de l’harmonisation des politiques d’asiles des Etats membres, concept qui réduisait déjà indûment la portée de la Convention de Genève, permette désormais de justifier la disparition, pour les ressortissants de ces pays, du recours suspensif devant la Cour nationale du droit d’asile ?

Enfin, si l’acte d’aider au séjour ou à la circulation de migrants sur le territoire ne peut plus être poursuivi, en application du principe de fraternité, encore faut-il que ce soit, dixit la nouvelle loi, dans un but exclusivement humanitaire. Cette formulation laisse planer le doute sur certains actes de solidarité. Ainsi que l’avait rappelé, début juillet, le communiqué de presse du Collectif Délinquants solidaires : la solidarité n’a pas besoin d’être exemptée.

Rendez-vous pour manifester haut et fort notre solidarité inconditionnelle avec tous les migrants, samedi 11 août de 11h30 à midi, Place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales.

Philippe, pour le groupe de coordination du cercle de silence d’Aix-en-Proven

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