Une tribune pour les luttes

EXPULSION DE LA RUE FIOCCA - suite

Article mis en ligne le mardi 22 novembre 2005

Message sur coordéduc su 21/11/2005 à 23 h 12

bonsoir,
rapidement le point sur cette journée.

Ce matin les 4 familles qui avaient déjà une adresse ont été installées. Apparemment le préfet était là. On leur a livré frigo et machine à laver d’après un habitnt encore à Batarelle ce soir. Tout ça sent la grande communication pour écarter des critiques sur l’ensemble du dossie et en particulier sur le sort des autres familles.

7 familles ( 13 adultes et 15 enfants) ont été dirigés vers l’Hôtel Breton (52 rue Mazenod) dans le quartier de la Joliette. Cet hôtel, assez confortable (encore une fois com ?) n’est pas du tout adapté à la situation. Les familles ne pouvant notamment y faire la cuisine. Il doit constituer une passerelle vers des hébergement relais selon la préfecture.

Les 5 autres familles dorment encore ce soir à batarelle avant d’êtr relogées à partir de demain matin
- pour 2 familles (4 adultes et 4 enfants) à l’hôtel 26 rue Breteuil
- pour 3 familles (5 adultes et 2 enfants) à l’hôtel Nabi, 157 cours Lieutaud

Ces 5 familles qui restent ce soir, n’ont pratiquement pas mangé de la journée, car les "repas" froids de la Protection Civile prévus pour 72h étaient terminés et il a fallu taper dans les rations de survie, pas hallal bien sûr (si ça branhce qqn j’en ai réucpérer, je l’apporterai mercredi !).
D’ailleurs depuis le début, c’est la misère avec seulement un four à micro onde marchant mal. C’est Anne de la LDH qui s’est occupée d’aller faire des courses (couches, gâteaux...), a acheté un récheau (que les responsables sur place n’ont dans un premier temps pas autorisés à l’intérieur). Il faudra présenter la note (environ 350 €) au préfet.
2 familles par dortoir...
J’avais dit que c’était propre, mais en fait c’était vraiement un centre d’urgence pour des catstrophe genre innondations, pas pour 4 jours.

Côté scolaire.
Tous les enfants sont allés à l’école aujourd’hui. Un seul par ses propres moyens (bus), les autres par des taxis affrétés par les établissements scolaires, tout ça toujours avec la coordination de Anne. Les notes des taxis doivent aussi être présentée au Préfet. Des écoles se sont pour l’instant adressées aux mairies de secteur pour le remboursement. C’est scandaleux côté préfecture et ça honore les personnels qui ont pris ces initiatives.

Demain
Les 5 familles encore à Batarelle partiront avec les enfants vers les hôtels du centre ville. Les enfants iront avec et rejoindront leur établissement l’après midi. il faut essayer de prendre contact avec les parents s’ils accompagnent leur enfant.

Concernant le rassemblement ce soir devant la préfecture
une petite centaine de personnes (familles expulsées, enseignants, parents d’élèves, représentant de diverses organisations, simple cioyens...) était présente.
Une délégation s’est constitué. Le but était de dénoncer la situation, faire le point sur les relogements, affirmer la volonté de voir régulariser les familles sans papiers. Mme Gleizal, adjointe au cabinet du Préfet, encore sur les lieux, l’a reçue. pas du tout au courant de qui nous étions (elle pensait avoir à faire à des syndicalistes FO pour un dossier sur les TOS), elle n’a trouvé personne encore présent... et nous a dit de faire une demande officielle au secrétariat (Mme Bamaison 04 91 15 64 90 fax : 04 91 15 62 10) de Mme Montacer, secr générale chargée de la réglementation et des libertés publiques selon Aminata. Mais que nous n’aurions sûrement pas un rdv avant la fin de la semaine.
Le cas de M Sahla (père d’élève kosovar qui fait l’objet d’un aprf exécutoire à la fin du mois) a été évoqué. Sans éléments de réponses bien sûr.

Il a été décidé par la suite par l’ensemble des gens encore présents sur place, de se joindre au rassemblement musical (chorale) organisée par les enseignants, parents d’élèves et élèves des écoles Tivoli et St Vincent de Paul au sujet de la famille Shala

MERCREDI 23 NOVEMBRE à 10H30 à LA PLAINE (place Jean Jaurès)

puis de descendre en MANIFESTATION JUSQU’A LA PREFECTURE AFIN DE S’Y RASSEMBLER A MIDI

Une nouvelle délégation demandera à être reçue par cette fois ci un interlocuteur un peu plus au courant que la personne de ce soir.

Il faut diffuser ces rendez de mercredi matin au plus vite en direction des organisations associatives (celles en lien avec le logement notamment), syndicales (celles de l’education notamment) et politiques (celles de gauche notamment !)... afin de rassembler largement.

pour cela un communiqué RESF doit être rédigé me semble-t-il.
J’ai ramené, avec Vincent et Frédéric chacun dans sa caisse des familles à Batarelle ce soir... je fatigue un peu...

Florimond (snuipp)


Rappel du message du 19/11/2005 toujours sur coordéduc

bonsoir,

Je suis passé cet après midi (samedi) au centre d’hébergement d’urgence Protection Civile de Baterelle (38 rue Lissandre,14è) où sont logées les familles expulsées de la rue Fiocca vendredi matin.

Le centre... est un centre ! Chambres, sanitaires, sûrement de quoi faire la cuisine (j’ai pas vu mais je pense que si ce n’était pas le cas, on me l’aurait dit).
Par contre, ils sont complètement isolés en cette période de grève (sinon bus 32 depuis centre bourse ou 37 depuis Malpassé). Peu de gens sont allés les voir. Si y’en a que ça tente demain ! Ils auront du mal à se rendre lundi soir au rassemblement à 17h30 devant la préfecture, mais certains ont tout de même l’intention d’y être.

Les infos que m’ont donné les familles ne correspondent pas du tout avec celles publiées dans La Marseillaise ce matin.
Le sous préfet (Didier Salvi) y indiquait "4 familles sur 16 en situation régulière ; elles seront installés dans des appartements relais pour être finalement relogées de manière définitive ".
Or sur les 14 familles que j’ai rencontrées, seules 4 sont sans papiers + 1 père de famille dont la femme a des papiers. (j’ai tous les noms)

4 familles en situation régulière se sont effectivement déjà vu indiquer par écrit une adresse dans le centre de Marseille.
La préfecture a encore du travail !
Mme Deltelle (commissaire) a été l’interlocutrice sur ce dossier pour l’instant.

Concernant l’aspect scolaire.
J’ai relevé 25 enfants scolarisés : 1 au LP Le Chatellier, 10 en collèges (Vieux Port, Belle de Mai, Edgard Quinet, Anatole France), 10 en élémentaire (Korsec, Convalescents, Eydoux , François Moisson 1, François Moisson 2, Major, La Paix ), 2 en maternelle (Evéché/Major, Montolieu). 2 autres enfants d’âge primaire, arrivés recemment à Foccia, sont déscolarisés depuis la rentrée de la Toussaint faute de justificatif de domicile.

Tous n’ont pas pu récupérer leurs affaires scolaires (cartable, livres...) lors de l’expulsion.

Qu’en est-il de la scolarisation de ces enfants à partir de lundi ? Personne ne sait. Sans bus, les mômes resteront dans l’attente des décisions de la préfecture. Et ça pourrait durer quelques semaines pour certains, va savoir ?

Le préfet, le sous préfet, la commissaire n’a rien dit de plus aux familles que ce qu’il y a dans le journal.
Ca devrait bouger lundi.

Il faut suivre cette histoire de très prêt, car de réelles avancées pour les familles sont possibles mais aussi le contraire. Attention à ce que les familles ne soit pas éclatées aux 4 coins de Marseille (en hôtel ou en logement relais) avec de vagues promesses de relogement définitif... et finalement l’isolement. Surtout pour les familles sans papiers, qui au mieux auraient un sursis jusqu’à cet été (c’est bien dit par le sous préfet dans La Marseillaise). D’ailleurs pour ces familles (4 + 1père), je pense qu’il ne faut pas dissocier le dossier du logement de leur situation administrative. Ca s’est vu des régularisations dans une lutte sur le logement.

Mon avis personnel est que la préfecture et Marseille République (propriétaire de Fiocca) veulent faire les choses plutôt proprement pour ces familles, c’est à dire pas trop de vague autour de la rénovation de la rue de la République , on récupère un emplacement dans le centre ville c’et déjà pas mal, éviter d’en faire une histoire glauque (= presse) avec ces familles. Et donc, la régularisation me semble accessible.
Et il faut bien sûr que les mômes retrouvent les bancs scolaires au plus vite. Facile de déscolariser des mômes. Plus difficile de les accueillir arpsè ce qu’il auront vécu. Ils tournent en rond. Une voiture (d’une instit’ !) garée devant le centre Batarelle a été toute rayée à la pierre aujourd’hui...

Sur cette base, je pense que chaque organisation voulant apporter son soutien à ces familles, mais aussi aux célibataires qui se retrouvent à la rue quand ils n’ont pas été expulsés s’ils étaient sans papiers, peut le faire apr communiqués.*

Le RESF 13 doit aussi pondre un communiqué.

RDV LUNDI 21 NOVEMBRE 17H30 A LA PREFECTURE (nombreux !)
Une délégation doit être reçue, pour faire le point, ça me semble évident.

Florimond (Snuipp-fsu)

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