Les discriminations minent la République depuis trop longtemps ! Les principes de la République auxquels nous sommes attachés sont bafoués quotidiennement.

Force est de constater que nous sommes très loin des espoirs suscités par la Marche de 1983 en matière d’égalité de traitement dans tous les domaines : l’emploi, l’éducation, le logement...

Cette réalité pourtant criante commence à peine à être reconnue par les pouvoirs publics.

Le Président de la République a fait lors de son discours de novembre 2005, le même constat :

« Nous ne construirons rien de durable sans combattre ce poison pour la société que sont les discriminations. Le devoir de la République, c’est d’offrir partout et à chacun les mêmes chances. »

Cette réalité, les gens de terrain, les « petites » associations de quartier l’ont dénoncée il y a plus de 20 ans, sans être écoutés par les gouvernements successifs.

Au fur et à mesure que le fossé se creuse, que les services publics s’éloignent des quartiers, se développe un face à face malsain entre la jeunesse des quartiers et la police.

Il est urgent de passer des discours aux actes. Assez de vagues promesses. Les politiques doivent être évaluées par des instances indépendantes du gouvernement, les habitants des « banlieues » doivent avoir la possibilité de rédiger leurs cahiers de doléances, d’être considérés comme des acteurs à part entière.

Cessons les faux débats sur la « discrimination positive » ! La lutte contre les discriminations négatives doit donner des résultats et se décliner en un plan bâti à partir d’actions et d’objectifs concrets et précis avec des moyens à la hauteur de la gravité de la situation.

Nous, parents et citoyens, refusons que la seule réponse soit sécuritaire et exigeons une véritable politique de lutte contre les discriminations et inégalités et le respect dû à tous les citoyens de France, au-delà des nationalités de chacun.

En ce jour anniversaire de l’arrivée des marcheurs pour l’Egalité et contre le racisme à Paris voici 22 ans nous appelons à un rassemblement le Samedi 3 décembre à 15 heures au cours Belsunce.