Avec le soutien de :
Comité de soutien aux 3+4+2+ ?
l’Union des syndicats Solidaires
Médecins du Monde PACA
RESF 83 (Réseau Éducation Sans Frontières)
GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s)- Icare 05
Chemins Pluriels
Collectif Migrants 83
Collectif Poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici
UJFP (Union Juive Française pour la Paix)
D’ailleurs nous sommes d’ici Bas-Rhin
CISEM (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrant)
Justice et Libertés, Collectif de Vigilance contre l’extrême droite
À l’occasion du procès contre 2 nouveaux solidaires le 10 janvier, le comité de soutien aux 3+4+2+… de Briançon appelle à une journée nationale d’action contre les violences policières en bande organisée.
Chaque jour et chaque nuit, des hommes, des femmes et des enfants fuient la misère, l’injustice sociale, la violence, et tentent de rejoindre la France, attirés par l’idéal des droits de l’homme, l’espoir d’une vie meilleure et d’un coin de terre où vivre libre et en paix.
Depuis des mois, la police les traque dans la montagne et les refoule systématiquement, sur ordre de l’Etat. Ceci est ILLEGAL, comme le dénoncent inlassablement le Défenseur des Droits, la Commission Consultative des Droits de l’Homme et les associations. Cette chasse à l’homme, réservée aux personnes de couleur, contraint les exilés à prendre toujours plus de risques. Certains agents profitent de ce régime de non-droit pour se comporter avec violence, humilier les personnes, déchirer leurs papiers et même les dépouiller du peu d’argent qui leur reste.
PLUSIEURS PERSONNES SONT DÉJÀ MORTES EN TENTANT DE REJOINDRE BRIANÇON
Depuis novembre 2016, de nombreuses alertes, signalements et plaintes ont été déposés auprès du procureur par Tous Migrants, avec le soutien d’associations nationales (Cimade, Secours Catholique, Amnesty, Médecins sans Frontières etc.).
Malgré ces démarches, malgré les dizaines de blessés et les amputations, malgré les morts, la situation n’évolue pas alors que les dangers sont aggravés par l’hiver. La présence des « maraudeurs » est plus que jamais nécessaire en montagne pour éviter des drames et sauver des vies.
Pourtant, le procureur poursuit les solidaires, et le tribunal de Gap les condamne, au lieu de faire respecter les droits des demandeurs d’asile et des mineurs, et la dignité de chaque être humain.
Après les 7 solidaires déjà condamnés en première instance le 13 décembre 2018, 2 maraudeurs sont convoqués le 10 janvier au tribunal correctionnel de Gap parce qu’ils ont été interpelés alors qu’ils apportaient de l’aide à des personnes en détresse.
Nous ne sacrifierons pas notre conscience à des politiques inhumaines, érigeant des murs uniquement contre les personnes vulnérables, les désignant ainsi de manière cynique, raciste et criminelle comme des indésirables.
Force est de constater que les violences policières organisées par l’Etat ne sont pas nouvelles et ne se limitent pas à celles exercées contre les exilées comme l’illustre la répression des mouvements sociaux.
C’est pourquoi nous appelons l’ensemble de la population et des organisations démocratiques à se mobiliser partout le 10 janvier pour :
exprimer leur soutien aux deux maraudeurs poursuivis et exiger leur relaxe,
affirmer le droit de circulation pour tous (art. 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme) en rappelant qu’il n’y a pas d’étranger sur cette planète,
dire stop aux violences policières partout où elles s’exercent contre les exilés, les sans-papiers, les discriminés, les manifestants…,
dire stop aux dérives de l’Etat de droit qui ordonne ces violences