Une tribune pour les luttes

LA BATAILLE DU RAIL

Par le ravi - 27/11/2005

Article mis en ligne le vendredi 2 décembre 2005

Ci dessous l’édito du Ravi n° 25 de décembre qui vient de sortir, suivi du sommaire de ce même numéro.

Restons dans un registre guerrier. Le mois dernier nous évoquions la « bataille navale » autour de l’avenir de la SNCM. On connaît l’issue du conflit : le repli ordonné des troupes de la CGT et la privatisation programmée de la compagnie maritime dans laquelle l’Etat gardera une part minoritaire ainsi que les salariés. La menace ultime d’un dépôt de bilan l’a finalement emporté sur la détermination des grévistes. Mais de mer sur terre, des ferries au tramway, la bataille s’est poursuivie sous une autre forme. Tout octobre, bus et métro ont été paralysés à Marseille par un mouvement social d’une rare ampleur au sein de la « RTM », la régie des transports de la ville. La communauté urbaine veut déléguer une partie de la gestion de la future ligne de Tramway à un opérateur privé. L’intersyndicale de la RTM redoute un début de privatisation. D’emblée les deux parties ont placé la barre très haut : faire plier l’autre camp sans concession. Jean-Claude Gaudin a refusé tout dialogue, pour finir par mettre en place des bus de substitution et par réclamer une procédure de réquisition auprès du Préfet. Qui a préféré, avec le gouvernement, nommer un médiateur... Il y a un autre lien entre la bataille de la « SNCM » et celle de la « RTM ». L’opérateur privé pressenti est le même : la Connex, filiale de Veolia-Générale des eaux. En novembre dernier (dossier dans le Ravi N°13), nous décrivions déjà le poids considérable que cette société a pris dans la gestion des services publics de l’eau, des déchets et des transports en Provence Alpes Côte d’Azur. Dans le Var, Estérel cars, Transvar, les Rapides Varois, dans les Alpes Maritimes, ST2N, Auto Nice Transport, Rapides Côte d’Azur, Brock, sont des filiales de la Connex. Le recours à des délégations de service public (DSP) a été conçu, au départ, pour favoriser la concurrence et prévenir la corruption en clarifiant les procédures d’attribution des marchés. A l’arrivée, un monopole privé remplace des monopoles publics. La position dominante d’acteurs comme la Connex, leur constitution en oligopole, interroge. A la SEMIACS, société d’économie mixte qui gère les transports urbains niçois, la Chambre régionale des comptes a décrit un montage qui laisse les risques et les emprunts à la charge de la Ville et les bénéfices à Veolia (Connex). A Marseille, même scénario. C’est un tramway flambant neuf et attrayant que l’on s’apprête à concéder au privé. Son trajet double en grande partie une ligne de métro, déficitaire, et qui le sera donc mécaniquement encore plus après l’inauguration du tramway. Déficit que la régie publique devra bien entendu assumer. Seule.

Le Ravi


le Ravi de décembre est sorti !

28 pages d’enquêtes, de reportages et d’analyses locales et régionales, 2 €

Demandez-le en kiosque...

... ou abonnez-vous sur www.leravi.org

Au sommaire du n°25 :

C’est déjà Noël dans le Ravi, « le mensuel régional qui ne se croise pas les bras ! » : plus de pages, plus d’infos, plus de satire pour un numéro spécial « le Ravi crèche à Marseille » !

Le dossier : 7 pages « le Ravi crèche à Marseille »

Exclusif : ne ratez pas notre « prime » de la Star Academy des élus marseillais !

Reportage dessiné : suivez Gaby le Gabian sur le chantier du Tram...

Analyse : et si le futur tramway ne servait pas à se déplacer ?

Immobilier : construire n’importe quoi, n’importe comment ?

Culture : Marseille capitale culturelle au prochain siècle ?

Fracture sociale : géographie politique des inégalités...

Communication : d’un cliché à l’autre...

Scoop : incognito dans le bureau de Lélu

L’actu dans les banlieues :

Al Zarkaouzy, le jihadiste fou d’Al-Neuillyda, n’a pas encore mis le feu aux banlieues de Paca... Explications...

Alpes-Maritimes : HLM, la tarte Opam

Gestion défaillante, mépris des locataires, l’office HLM des Alpes-Maritimes a certes sa part de responsabilité mais hérite également d’une situation ingérable.

Port autonome : touche ! coulé !

Eric Brassart, emblématique directeur du port autonome de Marseille, a été débarqué à l’occasion de la dernière mutinerie de la CGT. Radioscopie de relations sociales tumultueuses...

Sanary-Bandol : l’argent public à l’égout

Le contrat d’exploitation de la station d’épuration de Sanary-Bandol arrive à son terme fin 2005. Il y a dix ans la chambre régionale des comptes pointait déjà des dysfonctionnements...

Parti socialiste : post-congrès

Au Mans, les socialistes ont servi leur cuisine. Une synthèse entre rillettes et bouillabaisse.

Mais aussi :

- Tournée régionale des médias pas pareils : Cuverville, le « génie de l’information »

- Chronique de la vie politique ordinaire : notre « test » du conseil municipal de la Ciotat...

- Aix-Marseille Universités : trois mariages et pas encore d’enterrement...

- Catégorie poids lourds : le portrait de Luc Besson, le « gros bleu »

Et toujours, aux côtés de nombreux autres articles, nos rendez-vous « rtt » : Jean-Claude Dingo en reportage au Frioul... ; « Temps d’hiver », la chanson ravissante de Tante Hortense ; « produisons de la pensée », la chronique « la culture expliquée aux mals-comprenants » de Guy Robert, « Adieu le 12 », le billet d’humeur « la pub nous prend pour des cons », la recette « cuisiner, c’est déjà résister » de BozZzo...

Le Ravi de plâtre est décerné ce mois d’octobre à Philippe Mazet, ancien adjoint au maire de Marseille condamné à trois ans de prison ferme.

Le Ravi, le « mensuel régional qui a les bras longs », en vente dès le premier vendredi du mois dans les principaux kiosques de la région Paca : Aix en Provence, Arles, Avignon, Cannes, Draguignan, Marseille, Menton, Nice, Toulon, Salon de Provence et bien ailleurs... La liste complète des points de vente est disponible sur le www.leravi.org

Ou abonnez-vous - pour ne rater aucun numéro et recevoir chez vous le « mensuel régional qui ne baisse jamais les bras » - en imprimant un bulletin sur le www.leravi.org

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Communiqués c'est aussi ...

0 | ... | 4525 | 4530 | 4535 | 4540 | 4545 | 4550 | 4555 | 4560 | 4565 | ... | 4730

Le Ravi c'est aussi ...

0 | 5