La Métropole Aix Marseille Provence a de nombreux atouts - par son passé historique d’ouverture aux populations les plus diverses et par sa position géographique qui en fait un carrefour incontournable - pour devenir le modèle de ce que pourrait être l’accueil humain et fraternel des migrants en Europe.

Les bonnes volontés ne manquent pas et les exemples de solidarité qui se multiplient autour de collectif citoyens à Marseille, Gardanne, en Pays d’Aix comme en Pays d’Aigues montrent que si les pouvoirs publics, au niveau de l’Etat et des grandes collectivités, s’en donnaient les moyens, le cœur de la Provence pourrait être un lieu d’hospitalité exemplaire.

Au lieu de cela, la misère qu’endurent de plus en plus les mineurs et les familles à la rue est une véritable honte.

Un appel a ainsi été lancé pour manifester le lundi 4 mars à Marseille afin de dénoncer les évacuations des campements d’infortune des demandeurs d’asile devant la PADA (plateforme d’enregistrement des demandes d’asile, Rue Colbert).
En effet, selon le collectif Al Manba, un pas a été franchi le 22 janvier et le 14 février, puisqu’à présent, les autorités (préfectorales et municipales) ne se donnent même plus la peine de procéder par arrêtés (qui contraignent à la présence des services sociaux minimum pour des propositions d’hébergement d’urgence). Ce sont les services Propreté, autrement dit les éboueurs, qui s’en chargent (sur commande de Monique Cordier, adjointe au maire), jetant au passage les affaires personnelles, documents, sacs de couchage des gens. Avant de passer de l’eau au jet pour glacer le sol et empêcher la réinstallation.

Pendant ce temps-là, le squat St Just, situé tout à côté du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, ne désemplit pas mais son temps est compté. Tous ceux qui y logent provisoirement, notamment de nombreux jeunes mineurs, se demandent avec les associations présentes auprès d’eux quel autre refuge ils pourront bien trouver le 1er mai prochain !

Il est essentiel de se mobiliser pour exiger une approche radicalement différente de la part de toutes les autorités locales sur l’ensemble de ces questions. Nous vous donnons rendez-vous samedi 9 mars de 11h30 à midi, Place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales.