Une tribune pour les luttes

jeudi 25 avril 2019

MARSEILLE

07 h

Jeudi 25 avril RDV à partir de 7h à la Halle Puget, rue Colbert

Collectif Soutien Migrants 13

Petit déjeuner en soutien aux demandeur.euses d’asile qui campent sous la Halle

Les personnes qui campent là le font parce que l’Etat leur refuse l’accès à des hébergements (alors que c’est une obligation), mais aussi, parce qu’avec la nouvelle loi Asile, les personnes qui demandent l’asile dans la région sont désormais contraintes de le faire à la PADA de Marseille. Elles doivent donc quitter leurs hébergements du 04, 05, 83, etc... pour un matelas sous la Halle Puget, juste à côté de la PADA.

A la place de répondre à cette situation, les institutions, la métropole et la mairie en l’occurrence, évacuent presque quotidiennement ce campement par l’intermédiaire des éboueurs... elles relèguent ainsi la question du droit au logement à un problème de "propreté" et de "gestion des usages de la place", en collusion avec l’administration de la fac d’économie qui a pignon sur la place.

Ce petit déjeuner sera donc l’occasion d’échanger avec les campeurs/campeuses et de témoigner notre soutien à celles et ceux qui luttent pour leur survie, leur droit au logement et leur liberté de vivre et circuler où bon leur semble.

Merci d’amener ce que vous pouvez, café, gobelets, viennoiserie, jus de fruit, etc...

RDV demain/jeudi 25/04 à partir de 7h
à la HALLE PUGET
(rue Colbert, proche PADA)
https://www.facebook.com/events/425404451580951/

DE LA RUE D’AUBAGNE AUX QUARTIERS NORD, C’EST LA MÊME LOGIQUE QUI ASSASSINE LES POPULATIONS PRÉCAIRES ISSUES DE L’IMMIGRATION !

Presque quotidiennement depuis janvier, la métropole est commanditaire d’un « nettoyage agressif » (selon ses termes) du campement de demandeur.es d’asile sous la Halle Puget à Belsunce : un opération « propreté » prétexte au harcèlement et à l’expulsion brutale et illégale de centaines de personnes que l’hostilité et l’inanité des institutions jettent à la rue. Sur ordre de Monique Cordier, élue municipale à la Propreté, les éboueurs jettent les sacs de couchage des demandeur.es d’asile qui campent à la Halle Puget, devant la PADA – l’étape incontournable d’enregistrement de la demande d’asile. Aucun arrêté municipal ne préside à ces expulsions de camps, qui aurait permis la présence minimum du 115 pour proposer des hébergements d’urgence.

Dans le même temps, la « régionalisation » des demandes d’asile, entrée en vigueur avec la « Loi Asile et Immigration » en janvier, a poussé des centaines de demandeur.es d’asile des Hautes-Alpes, Alpes-de Haute-Provence, Var et Vaucluse, à venir faire leurs démarches et se domicilier à Marseille. Ils ont été contraints de quitter foyers et maisons solidaires pour un matelas sous la Halle.

Quant aux 96 habitant.es qui résistent à Saint Just (après « évacuation » brutale des mineurs isolés), ils vivent dans l’angoisse d’une expulsion imminente. Ils ne peuvent compter sur aucun engagement sérieux des autorités pour un relogement dans des dispositifs adaptés et pérennes. L’unique proposition de la préfecture est le transfert provisoires vers des hôtels dispersés dans le département… disponibles car d’autres personnes ont été jetées à la rue. Un jeu de vases communicants plutôt que l’ouverture de dispositifs supplémentaires, qui ne dupe personne : L’obligation d’hébergement des demandeur.es d’asile, comme d’autres personnes en situation de précarité, n’est plus respectée à Marseille !

Les primo-arrivant.es qui ont trouvé un toit ces derniers mois l’ont donc fait loin des centres, en squattant les bâtiments les plus dégradés de la ville, auprès d’une population immigrée de générations antérieures dont les conditions de logement ont déjà été délaissées depuis des années par les pouvoirs publics : bâtiment H du Parc Kalliste (expulsé en février 2018), Caserne Massena (expulsée en novembre 2018), bâtiment A du Parc Corot (expulsé le 17/12/2018 et réoccupé). Et là aussi, ces centaines de demandeur.euses d’asile, repoussés des centres villes, auxquelles l’Etat a refusé les hébergements dus, sont encore une fois traqués par les politiques de délogement, au gré des jeux spéculatifs sur l’habitat indigne.

Ne laissons pas les politiques mettre les demandeur.es d’asile et les mineur.es isolés à la PORTE !
Refusons que les conditions de vie indignes deviennent leur quotidien à Marseille !
Soutenons celles et ceux qui se battent pour leur survie, leur droit au LOGEMENT, leur LIBERTE de circuler et de VIVRE où bon leur semble !

AVEC LES EXILE.ES, OUVRONS DES MAISONS !

EXIGEONS DES REQUISITIONS !

Et des solutions durables par les responsables politiques.

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